Le cinquième commando

L’histoire

 

En 1941, Rommel et ses chars se sont emparées du port de Tobrouk et ont fortifié le seul port en eau profonde de cette partie d’Afrique du Nord. Les Anglais sont bien décidés à chasser Rommel de cette partie de l’Afrique et doivent pour cela reprendre le port de Tobrouk.

 

En utilisant la ruse, le Capitaine Alec Foster (Richard Burton) parvient à infiltrer un convoi allemand transportant des prisonniers du 5^ème commando vers Tobrouk. Avec l’aide du sergent MacKenzie (John Colicos), il parvient à s’emparer du convoi et des uniformes des soldats allemands.

 

Ainsi déguisé, le commando va s’infiltrer dans les défenses de Rommel et parvenir jusqu’à Tobrouk. Le but ultime du commando étant de détruire les batteries côtières du port afin d’en permettre le bombardement par la marine britannique.

 

Autour du film

 

"Raid on Rommel" (le cinquième commando) est tourné en 1969 aux pieds des collines de San Felipe au Mexique. Richard Burton écrira que les conditions de tournages sont médiocres, dans une ville éloignée de tout et ne comptant que 800 habitants.

 

Lors du tournage, c’est la saison des ouragans et la température est très forte, avec des pointes à 45 °C à l’ombre, malheureusement sans ombre, et de fréquentes tempêtes de sable.

 

Critique Subjective

 

De prime abord, le sujet de ce film semble intéressant et on peut avoir un a priori positif si on a vu l’autre « grand » film de guerre avec Richard Burton : « Quand les aigles attaquent ». Au début du film, l’histoire est assez bien menée, avec des soldats allemands qui parlent bien allemand et un bon suspens avant l’attaque du convoi par un avion anglais.

 

Les choses se gâtent vers le milieu du film, lorsque Rommel (Wolfgang Preiss) entre en jeu et que l’on arrive au camp des chars allemands. L’acteur choisi ne ressemble pas du tout à Rommel, parle anglais avec l’accent anglais et les chars de son armée ressemblent à tout sauf à des chars allemands de la seconde guerre mondiale.

 

Malgré tout, le fil de l’histoire tient encore assez bien jusque là et l’attaque du dépôt d’essence avec le char volé aux allemand est assez spectaculaire, même si les trucages sont assez visibles.

 

C’est surtout la dernière partie du film qui casse tout : la séquence de l’attaque de la batterie portuaire est totalement ratée ! On ne suit pas bien  le combat, sur une image il y a des dizaines d’allemand, l’image d’après ils sont des milliers et quelques secondes plus tard il ne reste plus qu’un seul char. Du côté allié, la dizaine de soldats du commando doit passer un bon quart d’heure à descendre puis à remonter la casemate des canons car on voit la scène de la descente en rappel au moins cinq ou six fois de suite.

 

Le Capitaine Foster, blessé, semble également perdre la boule car on le voit répéter exactement la même scène d’encouragement à ses troupes à cinq minutes d’intervalle ! Enfin on à l’impression que pratiquement tous les bateaux anglais ont étés coulés par les canons, mais à la fin du film, aucun bateau anglais ne semble avoir eu de dommages.

 

Cette fin nous laisse donc une bien mauvaise impression de ce film qui se basait pourtant sur une histoire intéressante. Ne vous fiez donc pas aux grand noms de la jaquette de ce DVD et évitez ce film dont la qualité technique n’est pas de nature à rehausser la qualité artistique.

Même si on sent que le master du film à subit une petite cure de jouvence au point de vue des couleurs et que la compression est assez bonne, l’image souffre de deux défauts majeurs : de nombreuses tâches et une façon de filmer très discutable.

 

Dés le début du film, on remarque de nombreuses tâches blanches sur l’image qui souffre également d’un grain très important dans les scènes de nuit. Le réalisateur à tenté d’introduire certaines images d’archives à celles qu’il a filmé, mais la différence de qualité est telle que cela en devient choquant.

 

 Mais le plus désagréable reste certainement ces nombreuses scènes filmées avec la caméra sur l’épaule (ou sur un véhicule) sans aucune compensation des mouvements de caméra. Lors du déplacement du convoi, l’image bouge tellement que le spectateur un peu sensible aura certainement mal au cœur. De tels mouvements de caméra n’apportent pourtant rien de positifs à l’histoire et auraient certainement pu être évités au moment du tournage.

La piste mono d’origine a été transposée ici en Dolby Digital 2.0 en français et en version originale.

 

Le niveau sonore d’ensemble reste très bas, même durant les combats et la dynamique est très faible. Avec une piste mono d’origine il n’y a aucun effet surround à attendre de cette transposition en deux canaux.

 

 Les dialogues sont tout de même bien compréhensibles, la musique est discrète mais adaptée au contexte et il faut noter l’effort de faire parler les soldats dans leur langue « d’origine ».

Ce DVD ne propose aucun supplément.