Hulk

Titre Original
The Hulk
Genre
Pays
Etats-Unis (2003)
Date de sortie
mercredi 7 janvier 2004
Durée
132 Min
Réalisateur
Producteurs
Avi Arad, Larry J. Franco, Gale Anne Hurd, James Schamus
Scénaristes
John Turman, Michael France, James Schamus
Compositeur
Danny Elfman
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires

Hulk fut un succès mitigé en récoltant 132 millions de dollars au box office us, à quoi se rajoutent les 109 millions du reste du monde soit un total d'environ 241 millions. Pour un film en ayant coûté près de 140 (hors campagne de promotion), on est loin du succès espéré. Malgré cela une suite est d'or et déjà prévue pour 2006, suite qui devrait abandonner quelque peu le concept de Ang Lee et de donner dans un style bourrin plus classique et plus convenu.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Oui
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
132 min
Nb Dvd
2


L'histoire

David Banner est un brillant scientifique. Lorsque ses supérieurs lui interdisent de tester sa formule destinée à décupler les capacités du corps sur des cobayes humains, il décide de s'en servir sur lui-même, ignorant qu'il transmettra ses nouveaux gènes à son fils Bruce. Des années après, Bruce, devenu lui aussi scientifique, et marchant sur les traces de son père, est exposé accidentellement à une grande quantité de rayons gamma qui libèrent ses capacités enfouies. Dorénavant, dès que son métabolisme subit un changement important, il se transforme en Hulk, un être gigantesque et destructeur sur lequel il n'a pas de contrôle.
Critique subjective

C'est en 1962 que Stan Lee, l'un des auteurs stars des comics crée le personnage de Bruce Banner, un scientifique renfermé sur lui-même, faible, frêle et refoulant sa colère, qui, à la suite d'une exposition aux rayons gamma se transforme, dès qu'il se met en colère, en une créature grise immense à la force monumentale dont le QI atteint à peu près celui d'une poule. Gris, car c'est bien la couleur de départ choisie par Stan Lee, qui devra finalement opter pour le vert suite à quelques problèmes d'impressions. Dès lors, Hulk devient l'un des super-héros (mais en est-il vraiment un ?) les plus populaires, lorgnant très largement sur Jekyll et Hyde. Au final, on obtient un personnage torturé, une balance entre un homme qui cultive la culpabilité pour les dégâts causés par son alter-ego et une créature voulant laisser éclater librement sa colère.

Avec un tel potentiel, les autres médiums ne pouvaient rester insensibles à l'appel des dollars. C'est ainsi que, suite à une série de dessins animés, la télévision donne sa chance à Hulk et produit une série à la fin des années 70. Deux acteurs sont nécessaires pour personnifier Bruce Banner : Bill Bixby donne ses traits au docteur, et Lou Ferrigno, culturiste, donne ses muscles à Hulk (ce dernier fait d'ailleurs une discrète apparition dans le film de Ang Lee aux côtés de Stan Lee). La série est un succès, enchaînant les épisodes durant cinq saisons, plus quelques téléfilms. Il faudra pourtant attendre près de vingt ans encore pour voir la création de Stan Lee sur grand écran.

X-men, Spider-man, plusieurs adaptations à succès de super-héros donnent des idées aux producteurs, et très vite le projet Hulk est sur les rails. Au moment de trouver un réalisateur, alors que l'on s'attend à des choix classiques de cinéastes habitués au blockbusters, Universal annonce que ce sera Ang Lee, qui vient de triompher avec Tigre et dragon, qui mettra le film en scène. Dès lors le film prend une autre ampleur, artistique, et commençe à intéresser beaucoup de monde, à commencer par Dennis Murren, de ILM, qui quitte le plateau de L'attaque des clones pour retrouver celui de Hulk. L'intéreprete de Bruce Banner sera Eric Bana (vu dans Chopper et La chute du faucon noir) et Jennifer Connelly interprétera Betty Ross, ex-petite amie de Banner. Hulk quand à lui sera entièrement numérique. Le film sort sur les écrans lors de l'été 2003. 

Au final, le moins que l'on puisse dire, c'est que ce Hulk se situe loin de ce que l'on attendait. Des scènes d'action, certes impressionnantes et parfois même énormes, mais non le bourrinage propre au personnage, pas d'ennemis définis mais l'histoire d'un homme au centre d'un drame familial..... Le problème est que ce mélange est parfois maladroit, Hulk, s'il sert de bonnes intentions (nous éviter l'éternel schéma : découverte des pouvoirs, acceptation, apparition du méchant, combat final) et surtout parfois peu convaincant. La relation Betty/Bruce est à peine effleurée, le drame touchant Bruce également (au final on en sait trop peu)... Les dialogues ne sont justement pas là pour rendre le tout cohérent, tant ils semblent parfois légers..... L'idée de la transmission génétique et des rapports père/fils tumultueux (au centre du film) est bonne, originale et intrigante, mais elle n'est pas totalement exploitée.

Autre défaut et non des moindres : le film n'échappe pas toujours au ridicule. C'est un peu sévère mais juste, certaines scènes sont digne du théâtre (la confrontation finale) tant elles sont surjouées, les transitions sont parfois outrancières, certains plans sont carrément comiques (voir les captures du film)... ces défauts ne sont pas rédhibitoires, mais véritablement gênants. Plus gênante encore est la fin, un combat titanesque entre un fils et son père muté aux rayons gamma, avide de pouvoir et revanchard, combat illisible, incompréhensible, sans la moindre logique narrative et visuelle, dans une atmosphère trop sombre on ne comprend simplement rien elle gâche un final qui aurait pu être à la hauteur du climax qui le précède. A tout cela s'ajoute le jeu de certains acteurs : Nic Nolte s'impose en grand rival de Robert de Niro et Antony Hopkins en matière de cabotinage, Eric Bana ne réussit pas totalement à insuffler la vulnérabilité nécessaire à Bruce Banner.....

L'utilisation intensive du spilt-screen est également un paris à demi-remporté. Si cette technique, ici utilisée de toutes les façons possibles est judicieuse durant la première partie du film, formant parfois des ellipses habiles, elle vient casser une fois de plus le rythme d'autres scènes, en multipliant les plans sur des actions sans intérêt au beau milieu d'un déchainement visuel. On remarquera aussi l'aspect parfois rudimentaire de certains décors, aspect sans doute volontaire, afin de donner un aspect comic-book au film, cependant il y a une différence entre une adaptation et une transposition, et ce type de décors passent le plus souvent assez mal à l'écran.

Malgré cela, le film est véritablement intéressant. Il est particulier, sort des sentiers battus en terme de film de super-héros. Ang Lee s'intéresse à Bruce Banner, à ce que signifie Hulk, mais aussi aux relations entre les personnages. Se basant beaucoup sur les non-dits, c'est souvent au spectateur de faire les liens et de comprendre par lui-même. Les partis pris du réalisateur sont audacieux et risqués, et si parfois il met à côté, il réussit à l'emporter sur d'autres scènes. Ainsi, la présentation des personnages (les 40 premières minutes) est une réussite. Les scènes impliquant Hulk, même si elles restent inoffensives (Hulk n'est jamais le responsable des très rares morts) sont très efficaces et on remarquera entre autre le combat des chiens sur les branches d'un arbre, clin d'oeil appuyé à Trigre et dragon.

La grande force du film réside aussi dans l'originalité de son scenario. La relation de Bruce Banner avec son père qu'il croyait disparu virant peu à peu vers la haine et vers un inévitable combat où l'un des deux sera détruit est le nerf central du film, au point même de reléguer les intrigues secondaires au second plan. Même si cette intrigue perd beaucoup de sa force dans le final, elle reste un grand attrait du film.

En conclusion

Un film bancal mais néanmoins fascinant, Ang Lee se trouve constamment en équilibre sur la fine ligne séparant le ridicule du sublime, si Hulk atteint parfois le premier et jamais le second, il reste un film d'auteur, un véritable ovni cinématographique, un film de super héros qui, contrairement à ce que Sam Raimi ventait de Spider-man, se préoccupe beaucoup plus de l'homme se trouvant derrière l'identité du super-héros et tisse des relations complexes entre les personnages. Assurément le film de super-héros de la nouvelle vague le plus surprenant.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une bonne image malgré quelques défauts. Ainsi, si les couleurs et les noirs sont très réussis, la compression accuse des réelles faiblesses lors des plans d'ensemble (notamment dans la scène du désert). Le fait est que le film dure tout de même près de deux heures quinze et que l'éditeur a collé un making-of morcelé façon "lapin blanc" de Matrix qui a occasionné la perte de place pour le film en lui-même... Pour le reste la qualité est bien là, il est cependant dommage que ce défaut (bien visible) viennent gâcher ce qui aurait pu être une image excellente.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1


Un son à la hauteur de Hulk !

Que ce soit pour la piste française ou la piste anglaise, le dolby digital donne vraiment une claque sonore ! Une musique parfaitement répartie sur les 5 canaux, un caisson de basses très sollicité et des passages proprement détonnants (les scènes incluant Hulk principalement). Au niveau sonore, le dvd ne déçoit pas.

Reste la piste française dts, encore plus efficace. Dommage une fois encore que ç'est le français qui a été privilégié, et non la piste en version originale, Hulk s'appréciant bien plus dans ce second cas de figure.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
90 min
Boitier
Amaray


Deux dvd, un pour le film, l'autre pour les bonus. Cependant le premier dvd renferme lui aussi quelques suppléments.

DVD 1

Premier bonus, un commentaire audio de Ang Lee. Contrairement aux apparences et à ce qui a été dit ça et là, ce commentaire et bel et bien sous-titré, seulement il semble que l'éditeur a tous fait pour nous les cacher tant il sont difficiles à faire apparaître. En effet, aucune option ne les proposes ! Ils sont pourtant bel et bien présents, pour les obtenir, sélectionnez le commentaire audio, envoyez le film, revenez au menu, sélectionnez les sous-titres français puis envoyez le film.

Ce commentaire n'est d'ailleurs pas des plus intéressants, Ang Lee se contente le plus souvent de délivrer des informations techniques et ne reviens jamais sur les erreurs flagrantes du film, de plus il a la fâcheuse tendance à laisser de gros blanc entre deux interventions.

Option Hulk-cam : une fois activée, cette option laisse apparaître un icône de temps à autre durant le film, une fois la touche return appuyée, un court reportage est lancé. Concernant des prises sur le tournage du film, ces petits making-of auraient gagnés à être rassemblés, et à figurer sur le second dvd, laissant ainsi plus de place pour le film.
DVD 2

Hulkification : la scène de transformation de Hulk précédant le combat avec les chiens vue par quatre dessinateurs au style différent : Adam Kubert, Tommy Ohtsuka, Salvador Larrocha, Katsuya Terada. Pour chacun d'entres eux la séquence est présenté en multi-angles avec choix entre la bande-dessinée ou le story-board (la séquence du film est rajoutée en médaillon dans la scène).

L'évolution de The Hulk : featurette présentant l'évolution de la représentation de personnage, de la bande-dessinée au film en passant par le dessin animé et par la série télévisée. Le but est clairement de nous faire accepter que la dernière version en date est de loin la meilleure (16.17).

L'incroyable Ang Lee : Ang Lee est à l'honneur dans ce reportage qui nous livre une information pour le moins inattendue, alors que l'on pouvait penser que Eric Bana interprétait non seulement Bruce Banner mais aussi son alter-ego Hulk, il est ainsi ici révélé qu'il n'en est rien. C'est en effet Ang Lee lui-même qui joue ce personnage en enfilant la combinaison de motion capture et en combattant des ennemis aussi redoutable qu'un sac de sable ou un matelas en mousse ! Sa gestuelle enregistrée a donc servit de repère pour l'animation du personnage, ce que l'on voit à l'écran sont donc bien les mouvement du réalisateur, comme cela nous est prouvé d'ailleurs au cours du reportage à l'aide d'une comparaison film/capture. Le reste de cette featurette nous présente l'implication du réalisateur dans les principaux aspects de son film (14.28).

Le scène du combat des chiens : la scène du combat des chiens passée au crible, de sa conception (les réunions de travail, où les producteurs annoncent le coût approximatif de la séquence : 15 millions de dollars !) à sa réalisation proprement dite (rien par contre sur le choix disons "surprenant" d'un caniche radioactif pour ennemi de Hulk). Retour également sur l'interprétation de Hulk par Ang Lee (10.09).

Le montage unique du Hulk : Le montage de Hulk est effectivement assez particulier, conçu pour donner une impression "cases de bande dessinée". Ces techniques sont ici expliquées de manière assez sommaire et brêve dans ce court reportage (5.34).
Les coulisses du tournage du Hulk

La distribution et l'équipe : choix des acteurs et de l'équipe technique (6.20)

Les cascades et les effets : retour sur quelques-unes des cascades du film, dont celle de la scènes où Bruce Banner se transforme en Hulk sous les yeux de son rival Talbot (5.35).

I.L.M. : la contribution de ILM et la création d'un Hulk tout numérique nous est présentée, l'un des segments les plus intéressants du dvd, malheureusement bien trop court (6.13).

La musique : Après le renvoie pur et simple du compositeur de la musique originale, c'est Danny Elfman, un habitué des super-héros qui prend la relève, il s'explique ici sur ces différents choix (5.34).
Les scènes inédites : pour une durée totale de 5.51 :

- la présentation des résultats : courte scène où Bruce et Betty présentent les résultats peu concluants de leurs expériences et tentent de sauver leur financement : inutile.

- conversation téléphonique : Bruce appelle Betty au beau milieu de la nuit après son accident pour lui parler de son rêve : superflus.

- Bruce adolescent : Au lycée, Bruce se fait humilier par une camarade de classe : horriblement surjoué et écarté à profit du montage final.

- le maire au téléphone : le maire de la ville que Hulk s'apprête à dévaster appelle le père de Betty pour lui signaler que son hospitalité à des limites : non seulement superflus mais aussi assez comique (involontairement).

- caméo de Lou Ferrigno : scène plus longue impliquant Lou Ferrigno (l'acteur ayant incarné Hulk dans la série télévisée) que ce que l'on peut voir dans le film : cette scène aurait pu être incorporée au film, elle se révèle plutôt amusante.

Révélations sur un super-héros l'anatomie de The Hulk : un bonus plutôt mal fait, il s'agit ici de sélectionner une partie de l'anatomie de Hulk afin d'obtenir des informations sur les personnage et ses pouvoirs, les informations en questions sont finalement assez pauvres et bénéficient d'un enrobage bien inadéquat par rapport à leur intérêt réel.

Des suppléments finalement moins nombreux qu'ils n'y paraissent, de plus parfois redondants.

Menus
Les menus sont de bonne facture, animés et sonorisés bien sur et traités sur un style "bande-dessinée". 
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage