Le Film
Critique de Alexandre Czapski
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
130 min
Nb Dvd
2
Synopsis
Un employé d'une compagnie pétrolière, un zoologue et une jeune naufragée débarquent sur une île polynésienne. La jeune femme est enlevée par les indigènes et est livrée à un singe gigantesque : King Kong...
S’attaquer à un classique?
« Comment ont-ils osé ? » « Pourquoi ? » « De qui se moque t on ? »… C’est le genre de réactions qui ont accompagné la sortie en salle du King Kong dont nous parlons ici. D’un certain point de vue, on peut assurément comprendre ces commentaires. Le King Kong de 1933 est, encore aujourd’hui, un classique du cinéma et, il faut se rendre à l’évidence, la version de De Laurentiis n’est qu’une vague évocation du film originel. Certains diront qu’il n’en a pas la saveur, les autres diront qu’il en a une toute autre…
43 années plus tard…
Les personnages principaux portent d’autres noms et occupent des fonctions légèrement différentes. Denham, Le cinéaste, est devenu Fred Wilson : un ingénieur cupide de la compagnie pétrolière Petrox. Jack Driscoll est devenu Jack Prescott : un anthropologue aux cheveux longs. Quand à la fille, elle s’appelle Dwan : il s‘agit d’une jeune starlette écervelée sauvée miraculeusement des eaux. L’histoire elle-même est vaguement transformée. Notre équipe se retrouve sur une île mystérieuse à la recherche de ce qui semble être le plus grand gisement de pétrole du monde (ce film fut tourné pendant la crise énergétique des années 70). Malheureusement, point de pétrole sur l’île, il n’y a qu’un gros singe, plein de bons sentiments qu’il n’arrive pas à exprimer. Pour les méchants membres de la Petrox, King Kong devient une compensation commerciale satisfaisante : le singe, évocation de la puissance des carburants pétrox ? En voila, une formule… Après la lecture de ces quelques lignes, vous devez mieux comprendre les réactions des spectateurs de l’époque. Il faut admettre que l’histoire, plutôt folle, évoquée ci-dessus est digne d’un B scénario, c'est-à-dire le scénario d’un B movie comme ils disent chez les Bushs.
Et pourtant…
Et pourtant, le film propose quelques développements habiles de l’histoire originelle. L’idée de grimer Rick Baker en singe, plutôt que de n’utiliser que des animatronics, donne au Kong une dimension plus humaine. Cela permet de bien mieux développer la relation amoureuse entre la bête et sa belle : les sentiments du singe, doté d’un regard humain, sont bien plus compréhensibles. Tandis que dans la version originelle, Ann a toujours détesté le singe ; Dwan, au contraire, essaye de comprendre ses sentiments. La mort du King, à la fin du film, est loin d’être pour elle une libération.
Le réalisateur a aussi rajouté une transition bienvenue entre l’île et New York. Durant cette séquence, Kong est enfermé à l’intérieur du réservoir d’un pétrolier, en route vers la ville. La scène est particulièrement marquante graphiquement et inspira sans doutes Spielberg pour l’arrivée du T-rex dans Jurassic park 2.
La fin du film, avec la mort du singe dans la ville, reste un moment d’anthologie. Le corps flasque du singe géant, gît dans la rue. Sa mort est suggérée par l’arrêt de ses pulsations cardiaques dont les battements résonnaient dans toute la rue. Cette scène inspira le réalisateur de Godzilla qui eut recours au même procédé pour cinématographier la mort de son monstre.
Un dernier mot ?
A cause de quelques défauts : des personnages dignes d’une série B, quelques effets spéciaux peu spéciaux et quelques entorses au film originel, le king kong de De Laurentiis ne satisfera sans doutes pas ceux qui souhaitent voir soit un grand film d’action soit une adaptation fidèle du Kong originel. Pour les amateurs de films décalés ou kitch, c’est assurément un must have dont la réalisation est aussi riche en aventures que son scénario. Dommage que le second disque de bonus, quasiment vide, ne nous propose pas d’en savoir un peu plus sur cette réalisation pleine de « surprises ». Il reste heureusement le superbe livret de 80 pages magnifiquement illustré et rédigé par Caroline Vie-Toussaint, critique, membre du jury du festival de Canne en 2000 et réalisatrice du documentaire sur John Woo "Une balle dans l'assiette" présent sur le DVD zone 2 de Windtalkers…
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
L’ensemble est plutôt satisfaisant. Les couleurs sont belles et bien saturées. Les contrastes de bonne tenue avec des noirs profonds. On ne peut regretter que quelques très rares taches ou griffes sur la pellicule ainsi que quelques problèmes de compression sur des surfaces uniformes ou sur certains plans larges pour lesquels les arrières plans semblent manquer de définition.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Anglais
5.1
L’édition nous propose de redécouvrir le film sur le plan sonore. On dispose d’une VF en Dolby digital 5.1 et d’une VO en dolby digital et DTS. On passe donc de la simple stéréo d’origine au plus moderne 5.1. D’un point de vue subjectif, il y a peu de différences entre ces trois pistes : toutes n’ont pas de dynamiques impressionnantes et toutes sont plutôt criardes (les voix semblent disposer d’une équalisation poussive dans les aigus). Coté spatialisation c’est essentiellement la musique qui bénéficie du passage au 5.1. Elle sort de toutes les enceintes. On peut remarquer aussi que quelques ambiances ont été spatialisées mais sans vraiment d’effets marquants. On se demande si une simple piste stéréo compatible dolby surround n’aurait pas permis d’obtenir le même résultat…
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
20 min
Boitier
Digipack
Un second disque bonus… presque vide…dommage… Heureusement, un superbe livret de 80 pages, magnifiquement illustré et rédigé par Caroline Vie-Toussaint (critique, membre du jury du festival de Canne en 2000 et réalisatrice du documentaire sur John Woo "Une balle dans l'assiette" présent sur le DVD zone 2 de Windtalkers), accompagne l’édition. Un vrai petit livre, avec des articles et des photos : à lire ou à regarder.
10 scènes coupées inédites (16’43’’)
On peut découvrir ces scènes coupées hors contexte, mais sans commentaires et avec une qualité générale moins bonne que pour les images du film, ou alors dans le contexte du film, avec un petit bout de film juste avant la scène et un petit bout de film juste après, mais pas dans le film en entier car dans ce cas ce serait une version alternative du film mais ce n’est pas le cas. Ceci en fait donc des scènes coupées, replacées dans l’action du film, mais finalement hors contexte et bien sur, sans commentaires non plus. Comme vous pouvez le constater, on a parfois du mal à saisir l’intérêt de certains bonus faire valoir, mais nous allons bientôt découvrir que l’ensemble de ce DVD de bonus n’est qu’une supercherie.
Les Diapos
Le diaporama de l’édition collector du film King Kong a une durée de 3 minutes 44. Sachant que toutes les trois secondes environs apparaît une nouvelle photos, calculons le nombre total de photos. Si vous avez des enfants, vous pouvez leur proposer ce petit problème de mathématiques. Finalement, ce diaporama dénué de commentaires et d’annotations peut tout de même s’avérer intéressant, d’un certain point de vue…
Bande annonce (2’29’’)
Une seule bande annonce, pour les satisfaire tous, une bande annonce unique… Un bonus précieux, et sans doutes aussi un clin d’œil à Peter Jackson et à son anneau unique qui bientôt réalisera un remake de King Kong…
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage