La valse des pantins

L'histoire

Jerry Langford (Jerry Lewis) est un présentateur de variété adulé par le public. A la sortie de son émission hebdomadaire, ce sont des dizaines de fans qui viennent le voir et réclamer un autographe. Parmi ces fans il y a Marsha (Sandra Berhnard), une richissime cinglée qui est prête à tout pour avoir une relation avec lui. Un soir, elle parvient à s’introduire dans sa voiture, mais Jerry est sauvé par un autre fan, Rupert Pupkin (Robert De Niro).

Rupert en profite pour demander à Jerry de lui accorder une chance de montrer ses talents de comique. Pour se débarrasser de lui, Jerry lui dit de rappeler sa secrétaire. Rupert est alors persuadé qu’il va pouvoir participer à la prochaine émission. Avec cette idée en tête, il va à la rencontre d’une ex-amie de lycée et lui explique qu’il va bientôt devenir une star…

Autour du film

Le scénario de ce film a d’abord séduit Robert De Niro, qui l’apporte à son ami Martin Scorsese. Celui-ci vient de sortir « Raging Bull », qui a très bien marché, et hésite à se lancer dans la comédie satirique. Il contacte tout d’abord Johnny Carson pour le rôle de l’animateur, mais celui-ci refuse, de peur que le sujet du film ne donne de mauvaises idées à ses fans. C’est finalement Jerry Lewis, alors dans une phase particulièrement creuse de sa carrière, qui va incarner le rôle.

Le film est un échec commercial énorme pour Scorsese et il ne rapportera que 2,5 millions de dollars sur l'ensemble de son exploitation. En France, le film n’atteint même pas les 200 000 entrées.

Critique subjective

Le manque de succès commercial du film est assez étonnant, car celui-ci est assez intéressant. Robert De Niro et Jerry Lewis jouent admirablement, bien qu’ils soit en contre emploi. De Niro joue son premier rôle comique et étonne de par sa maîtrise de lui et son naturel. Jerry Lewis joue parfaitement le rôle de cet animateur solitaire, cherchant à protéger sa vie privée, qui ne fait finalement pas beaucoup rire en dehors de la scène. Les seconds rôles, et en particulier Sandra Berhnard sont également à la hauteur.

 

Le scénario est une bonne réflexion sur les relations entre les fans et les vedettes, avec les intrusions dans la vie privée de ces dernières. Le monde impitoyable du show business est également décrit de façon précise et incisive. Même la fin du film est intéressante, dans la mesure où l’on se demande s’il s’agit de la réalité ou d’un autre fantasme de Pupkin. Malheureusement, quelques longueurs viennent ternir la bonne impression générale. « La valse des Pantins » est donc un film sympathique à voir en DVD, mais il lui manque un petit quelque chose pour être réellement un « grand » film.

La numérisation du film a été réalisée de façon satisfaisante. Les couleurs sont belles et assez précises. La définition est bonne malgré la présence d’un léger grain argentique qui donne une bonne impression de cinéma. La compression est satisfaisante, mais on note tout de même un léger problème d’apparition de blocs qui est peut-être dû à la pré-version qui a été fournie à DVDcritiques.com .

Le DVD nous propose deux pistes sonores : une piste en VO anglais au format Dolby Digital 2.0 et une piste française en Dolby Surround. La piste française est vraiment à éviter : elle manque de dynamique et paraît complètement étouffée. Durant tout le film on se demande où est le sourround, alors qu’il n’y a même pas de spatialisation. De plus, le doublage est de mauvaise qualité, avec une voix française de Jerry Lewis aigrelette et totalement ridicule, qui ne correspond ni à la voix originale, ni même au personnage. Il est donc nettement préférable de choisir la voix originale anglaise, dont la dynamique est très satisfaisante, même s’il faut pousser un peu le volume sonore. La spatialisation de cette piste est également bonne et permet de s’immerger réellement dans le film.

Notons enfin qu’il est impossible de changer de piste sonore ou d’activer les sous-titres directement durant le film. Il est obligatoire de repasser par les menus pour cela !

Pour cette édition DVD, Fox Pathé Europa a décidé de mettre les petits plats dans les grands et de nous proposer de nombreux suppléments :

Un tournage exceptionnel : Le making-of (18 minutes)

Martin Scorsese et Sandra Berhnard donnent leur point de vue sur le film lors d’interviews croisées. L’ensemble est agrémenté de nombreuses scènes du film et ressemble plus à une featurette promotionnelle qu’à un véritable making of.

Scènes inédites

Cette section nous présente deux scènes coupées du film :

Jerry rencontre ses fans (37 secondes) : cette scène a été coupé car Jerry y apparaît un peu trop sympathique par rapport à l’image que Scorsese veut donner au personnage.

Le monologue de Jerry Langford (5 minutes) : Cette scène nous montre le véritable Jerry Langford show tel qu’on ne le voit pas réellement dans le film. C’est assez dôle, mais malgré les sous-titres, il faut être anglophone pour en saisir tous les gags.

Le film annonce

Ce petit film annonce d'une minute 20 secondes est un exploit dans le genre : il parvient à donner envie de voir le film sans en dévoiler l’intrigue ! On aimerait que les bandes annonces des autres films suivent cet exemple.

Spot télévisé canadien

Ce petit spot TV de 30 secondes est une simple successions de quelques extraits du film avec comme slogan final : ‘The King of Comedy, It’s no laughing matter’

Galerie de photos

Cette section contient une trentaine de photos du tournage et du film.