The Last Waltz

Titre Original
The Band : The Last Waltz
Genre
Pays
USA (1978)
Date de sortie
mardi 2 septembre 2003
Durée
112 Min
Réalisateur
Avec
Producteurs
Robbie Robertson
Format
Dvd 9
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Non
Allemand
Oui
Oui
Non
Espagnol
Oui
Oui
Non
Français
Oui
Oui
Non
Italien
Oui
Non
Non
Néérlandais
Oui
Oui
Non
Suédois
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
112 min
Nb Dvd
1


L’histoire

 

Le 25 novembre 1976, jour du Thanks Giving, le groupe de rock The Band donne un ultime concert à San Francisco. A l’intérieur du Winterland, une patinoire transformée en salle de concert, The Band et une vingtaine d’invités prestigieux, vont donner un concert de près de sept heures ! A l’apogée de leur art, ces musiciens vont marquer, par cet événement, la fin d’une époque. Bob Dylan, Eric Clapton, Neil Young et les autres vont se succéder sur scène devant un public enthousiaste.

 

Contacté par Robbie Robertson, leader du groupe The Band, Martin Scorcese va immortaliser cet événement en y employant tous ses talents de réalisateur ainsi que les plus grands noms d’Hollywood. Sous l’œil de sa caméra, l’événement se transformera en film culte, témoin d’une génération et de l’histoire culturelle des Etats Unis.

 

The Band

 

La formation de ce groupe remonte à 1958, lorsque Ronnie Hawkins monte son groupe de rock nommé « Ronnie Hawkins and the Hawks » en Arkansas avec Levon Helm. Au fil des petites tournées, le groupe va se compléter avec l’arrivée de Rick Dansko, bassiste, Richard manuel, piano et voix, Robbie Robertson et Garth Hudson. Le groupe se produit surtout au Canada où il est l’équivalent local d’Elvis Presley.

 

En 1963, Ronnie Hawkins quitte le groupe et les musiciens restant font la connaissance de Bob Dylan dont ils deviennent les musiciens. Le style du groupe est alors un Rock & Roll fortement teinté de Rythme & Blues. Ils resteront avec Dylan jusqu’en 1965 et le suivront même à Woodstock.

 

Après une séparation d’avec Bob Dylan, les cinq musiciens forment enfin leur groupe sous le simple nom de « The Band ». Ils sortent leur premier album, « Music From Big Pink » sous ce nom en 1968, avec en couverture de la pochette un dessin par Bob Dylan. Mélangeant folk, gospel, blues, R&B, classique et rock & roll, cet album attire immédiatement l’attention de la critique, puis du public.

 

Les albums vont alors se suivre à un bon rythme et la popularité du groupe va exploser.  De 1968 à 1975, The Band sera aussi populaire que les Beatles ou les Rolling Stones. Ils iront de tournée en tournée, avec de brefs arrêts dans les studios pour enregistrer de nouveaux titres. Parmi leurs plus grand succès, il y aura la chanson « Up on Cripple Creek » qui fait l’ouverture de « The Last Waltz » et qui se classera dans le top 30. L’autre grand succès sera « The Night They Drove Ol’ Dixie Down » qui passera régulièrement à la radio durant cette période.

 

En 1973, The Band se joint à nouveau à Bob Dylan pour l’album « Planet Waves » qui sera suivi d’une longue tournée. Ce sera un tournant pour le groupe qui succombera aux pires travers du rock : sex et drogue. A partir de là ce sera la traversée du désert jusqu’à la fin 1975.

 

Un come back sera assuré par l’album « Northern Lights – Southern Cross», fin 1975, mais la cohésion du groupe commence à faiblir. Certains membres du groupe commencent une carrière solo. Le groupe en a également assez des tournées incessantes. En 1976 sortira une dernière compilation et ce sera la dernière tournée qui se terminera le 25 novembre de la même année à Los Angeles pour un ultime concert : The Last Waltz.

 

Pour ce concert qu’ils prévoyaient exeptionnel, The Band invite de nombreux musiciens et chanteurs qu’ils avaient croisés dans leur carrière. Et pour que l’événement ne s’oublie pas à la fin de la soirée, ils font appel à l’un de leur fan : Martin Scorsese.

 

Martin Scorsese entre dans la danse

 

Lorsqu’il est contacté par Robbie Robertson, Martin Scorsese est déjà en train de tourner un film. Mais il sent qu’il est là devant une occasion unique et dés le départ il a l’intuition qu’il tournera là une page de l’histoire du rock. A cette époque, Scorsese est encore jeune et vient de tourner « Taxi Driver ». Il n’a aucune expérience dans le film musical, alors il va s’entourer des plus grands spécialistes d’Hollywood : Michael Chapman, Vilmos Zsigmond, Laszlo Kovacs

 

Il décide de prendre ce concert comme un film normal. Son équipe commence alors à mettre en place un décor qui ressemblera à une salle d’opéra dans ce qui n’est au départ qu’une patinoire. Plusieurs tours sont construites pour les caméras. Un script extrêmement précis est mis en place, au mot près, pour les musiciens comme pour les cameras.

 

Scorsese sait qu’il n’aura pas le droit de crier « cut » et qu’une grande partie du montage doit se faire avant même de filmer. C’est aussi à ce moment qu’il décide de quasiment éclipser le public pour se concentrer exclusivement sur les musiciens et les chanteurs. Il veut percevoir chacune de leur émotions et retranscrire leur moindres regards.

 

Techniquement l’affaire n’est pas simple car il faut prendre en compte les changements de bandes et les éventuelles pannes de caméras. Scorsese sait qu’il ratera sûrement quelques perles, surtout sur un concert de plus de six heures. Il arrivera tout de même à sauver les moments cruciaux, comme l’interprétation de « Mannish Boy » avec Muddy Waters. Au moment où les musiciens commencent cette chanson, une seule caméra est en train de filmer de côté : par chance son opérateur ne l’avait pas éteinte pour l’entracte prévue, alors que c’était le cas de toutes les autres. Scorsese fera remettre ses autres caméras en route en catastrophe, certain d’avoir manqué le début de la chanson. Il aura une heureuse surprise lors du développement, quelques jours plus tard.

 

Une fois le concert terminé, Martin Scorsese propose à The Band d’aller plus loin que le « simple » concert. Il organise des interviews avec le groupe pour que les spectateurs puissent comprendre le pourquoi de cet événement. Il arrive même à convaincre le groupe de se réunir pour refaire certaines chansons majeures qui lui avaient échappé lors du concert. On retrouvera ces chansons à la fin du film.

 

Après le film, le concert sortira également sous la forme d’un triple album (6 faces), désormais disponible également en DVD audio. Le groupe ne disparaîtra d’ailleurs pas totalement avec ce concert et vivotera jusqu’à la mort de Rick Danko en décembre 1999.

 

Liste des titres :

 

• "Don't Do It"

• "Up on Cripple Creek"

• "The Shape I'm In"

• "Who Do You Love" (Ronnie Hawkins)

• "It Makes No Difference"

• "Such a Night" (Dr. John)

• "Helpless" (Neil Young)

• "Stagefright"

• "The Weight" (The Staples)

• "The Night They Drove Old Dixie Down"

• "Dry Your Eyes" (Neil Diamond)

• "Coyote" (Joni Mitchell)

• "Mystery Train" (Paul Butterfield)

• "Mannish Boy" (Muddy Waters)

• "Further on up the Road" (Eric Clapton)

• "Sip the Wine"

• "Evangeline" (Emmylou Harris)

• "Genetic Method"

• "Ophelia"

• "Caravan" (Van Morrison)

• "Forever Young" (Bob Dylan)

• "Baby Let Me Follow You Down" (Bob Dylan)

• "I Shall Be Released" (tous ceux déjà cités et Ringo Starr ainsi que Ron Wood)

• "Theme from The Last Waltz"

 

Liste des intervenants :

 

The Band : Robbie Robertson , Levon Helm, Garth Hudson, Rick Danko et Richard Manuel

 

Interview : Martin Scorsese

 Invités : Ringo Starr, Muddy Waters, Ron Wood, Neil Young, Neil Diamond, Dr. John, Bob Dylan, Lawrence Ferlinghetti, Bill Graham, Ronnie Hawkins, Howard Johnson, Michael McClure, Van Morrison, Roebuck 'Pops' Staples, Paul Butterfield, Eric Clapton, Emmylou Harris et Joni Mitchell.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Tourné avec des caméras de cinéma, ce film se découpe en deux parties : le concert entrecoupé d’interviews. La partie concert a été la plus difficile à filmer car il n’y avait aucun moyen de faire recommencer les musiciens en cas de problème technique. Il fallait également que les caméras ne se « voient » pas entre elles.

Finalement, sur plus de six heures de concert, Martin Scorsese ne gardera qu’une heure et demi des meilleurs moments.

 

L’ensemble de cette production bénéficie d’une très bonne compression. Les images sont très nettes dans les interview, mais sont parfois légèrement floues durant le concert. L’ensemble de l’image a un léger grain cinéma auquel on est plus habitué dans les film de concerts actuels.

Seules les couleurs semblent avoir légèrement souffert avec le temps et semblent légèrement délavées.

Enfin, pour bénéficier au maximum de la belle image générale de ce DVD, il vous faudra régler correctement votre diffuseur pour ne rien perdre des nombreuses scènes sombres, mais détaillées, et des nombreux effets de clairs-obscurs.

 

En dehors de l’aspect technique du DVD, la réalisation elle-même est irréprochable. Pour parvenir à ce degré de qualité, Martin Scorsese s’est entouré des meilleurs professionnels disponibles à l’époque : Michael Chapman comme directeur de la photographie (Il avait participé à Taxi Driver et Raging Bull), Vilmos Zsigmond (Rencontre du 3ème type) et Laszlo Kovacs.

Ce sera d’ailleurs le premier concert entièrement filmé avec des caméra de 35 millimètres.

 S’il ne fallait citer qu’un exemple de cette superbe réalisation, ce serait la chanson « Stagefright », dans laquelle Rick Danko, qui interprète la chanson, est filmé de dos avec un seul spot venant du plafond pour l’éclairer. Cette mise en scène donne une très grande profondeur à la chanson et une impression quasi mystique.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Anglais
5.1


Ce DVD nous offre deux pistes sonores, une piste en Dolby Digital 2.0 et une piste en Dolby Digital 5.1.

 

La piste DD 2.0 est en fait une reprise numérique de la piste originale du concert et du film. La restauration de cette piste est brillante : la dynamique est excellente, la musique est claire. Elle recrée parfaitement l’ambiance « salle de concert ». Seules les paroles sont légèrement moins intelligibles que sur la piste « spatialisée ».

 

La piste remastérisée en Dolby Digital 5.1 est également une belle réussite. Son débit est d’environ 504 kb/s, ce qui indique un grand travail par rapport à la piste original. Cet effort se solde par une plus grande clarté générale du son, particulièrement au niveau des voix et des hautes fréquences.Avec cette piste, on a vraiment l’impression de se trouver sur scène, au milieu des chanteurs et des musiciens. On y perd en revanche légèrement l’impression d’être dans la salle, il faudra donc que vous choisissiez avec soin votre piste préférée. Le mieux étant de regarder le film au moins deux fois en alternant entre ces deux pistes sonores, sans compter qu’il vous faudra aussi jeter une oreille du côté des commentaires audio !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
260 min
Boitier
Amaray


Les menus du DVD sont disponibles en anglais, allemand, français, italien et espagnol. Les sous-titres sont eux disponibles dans les mêmes langues. Il est à noter que les sous-titres anglais du film donnent également les paroles des chansons et des poèmes. C’est particulièrement intéressant ici, car de nombreuses chansons de The Band sont de vrai chansons à texte.

 

Cette édition de The Last Waltz est très riche en suppléments, mais ils ne sont malheureusement pas tous traduits en français. Seul les anglophones pourront donc en apprécier toutes les richesses.

 

Commentaires Audio – 2 x 112 minutes

 

Il ya deux commentaires audio sur la galette : celui du tandem Robbie Robertson et Martin Scorsese et celui du reste de l’équipe. Aucun de ces deux commentaires n’est sous-titré ou doublé en français.

 

Le commentaire audio de Robbie Robertson et de Martin Scorsese est une extension des petites interviews que l’on retrouve dans le film. Une partie de ce qui est dit ici sera repris dans le documentaire « Retour sur la dernière valse ». C’est essentiellement Robbie Robertson qui s’exprime ici et qui raconte tout ce qu’il y a derrière ce concert et les artistes qui y interviennent. Il parle très souvent, au point qu’on n’entend presque plus la musique ! Martin Scorsese intervient avec plus de parcimonie. Heureusement car son accent italien le rend assez difficile à comprendre pour l’anglophone moyen.

 

Le second commentaire audio ressemble à un vaste forum dans lequel interviennent tout ceux qui ont participé, de près ou de loin, au film. On y apprend certaines anecdotes intéressantes sur les problèmes du tournage, la recherche de certains figurants ou les problèmes d’invitations de certains artistes. Il permet également d’en apprendre un peu plus sur l’histoire du groupe et sur les mœurs de cette époque.

 

Reportage : Retour sur la dernière Valse. – 21 minutes

 

Ce reportage a été tourné spécialement pour le DVD. On y retrouve Robbie Robertson et Martin Scorsese, sacrément vieilli par rapport au film, qui nous expliquent, en image, la génèse de cette œuvre. Pour ceux qui auront eu le courage de suivre les commentaires audio, on apprendra pas grand chose de plus.

 

Mais l’intéressant dans ce reportage, c’est surtout de voir le travail énorme qui a été fait par l’équipe de Scorsese, en très peu de temps, pour transformer ce concert en événement. On y voit que le concert a bénéficié d’un véritable « story board » et de feuilles de travail très détaillées pour chaque musicien et caméraman. Martin Scorsese à littéralement préparé un film traditionnel, avec un risque énorme : le direct. Le concert ayant lieu avec un vrai public, aucune chanson ne pouvait être reprise.

 

En fait, on trouve quand même des séquences en studio pour les interviews et pour quelques chansons qui n’avaient pu être filmées convenablement pendant le concert.

 

Archive : Bœuf n°2 – 12 minutes

 

Juste avant la fin du concert, The Band accompagné de Neil Young, Eric Clapton, Ringo, Ron Wood et Dr. John improvisent un bœuf sur scène. Malheureusement, le bœuf n’a pu être enregistré en entier car la caméra s’est trouvée à cours de film. C’est pour cette raison qu’il n’a pas été intégré dans l’œuvre initiale.

 

Bande annonce – 3 minutes

 

C’est la bande annonce cinéma du film « the last waltz ». Elle a le délicieux ton rétro des années 70’.

 

Pub TV – 30 secondes

 

Une publicité télévisée du film. Elle ne fait qu’énumérer les intervenants du spectacle et n’a pas grand intérêt.

 

Galerie de photos

 On y retrouve plusieurs dizaines de photos du concert, des scènes en studio, de la première à New York et des affiches du film. Il est à noter que les photos défilent toute seule, ce qui n’oblige pas à cliquer sans arrêt sur la télécommande.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage