Aviator

Genre
Pays
Etats-Unis (2005)
Date de sortie
jeudi 8 septembre 2005
Durée
165 Min
Réalisateur
Producteurs
Chris Brigham, Martin Scorsese...
Scénaristes
John Logan
Compositeur
Howard Shore
Format
Dvd 9
Site Internet
Informations
Complémentaires
Si l'affiche présentée ci-contre correspond à la version simple DVD, la critique correspond à la version double DVD que l'éditeur a eu l'amabilité de nous fournir.
La version Super Collector disponible à la mi-octobre 2005 contiendra les mêmes DVD que la version double DVD avec en plus :
- Le DVD 'Howard Hughes, l'aviateur' (également disponible en élément séparé dont la critique est consultable sur notre site)
- Un livre exclusif sur Howard Hughes et le film de Martin Scorsese (64 pages)
- Une maquette en métal de l'avion de Howard Hughes (envergure 12 cm)
- 2 photos du film avec autographes sérigraphié de Martin Scorsese et Léonardo DiCaprio
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
165 min
Nb Dvd
1


L’histoire

Au milieu des années 20, le jeune Howard Hughes (Léonardo DiCaprio), héritier d’une des plus grandes fortunes du Texas est bien décidé à la dépenser comme il l’entend. Passionné de cinéma et d’aviation, il souhaite produire et diriger « Hell’s Angels », un film sur l’aviation durant la première guerre mondiale. Méticuleux jusqu’au dernier détail il a acheté des dizaines d’avions et supervise lui-même ce qui sera le film le plus cher de l’époque.

Peu apprécié des grands studios d’Hollywood, Howard Hughes va forger sa place à force d’obstination et de millions. Mais, jamais satisfait, il se lance aussi dans la fabrication d’avions avec une seule idée en tête : aller plus vite, plus loin. Beau garçon, il séduira aussi les plus belles femmes d’Hollywood et en particulier l’actrice Katharine Hepburn (Cate Blanchett) en qui il trouve une confidente qui ne s’offusque pas de ses manies et de son caractère obstiné…

Une vision biographique

Pour reconstituer la vie de l’un des hommes les plus étonnants de l’histoire américaine, le réalisateur Martin Scorsese s’est basé sur le script de John Logan (Gladiator, The Last Samurai…) mais aussi sur une recherche approfondie de l’environnement historique de la jeunesse du milliardaire. Le film couvre la période s’étendant de 1926, lorsque Howard Hughes produit le célèbre « Hell’s Angels » à 1947, lorsqu’il fait décoller, pour la première fois, son avion « Hercule », le plus gros aéroplane du monde à l’époque.

Le film s’articule en deux visions biographiques complémentaires : la vie professionnelle de Hughes, avec ses productions de films et ses exploits aéronautiques et sa vie personnelle, marquée par une lente glissade vers la folie à cause de ses troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Cette dernière particularité du personnage est réellement la clef de sa personnalité. C’est sur elle que Léonardo DiCaprio, qui a déjà collaboré avec Scorsese sur « Gangs of New York » en 2002, bâti son interprétation. Un jeu d’acteur remarquable qui force le respect, surtout lorsque l’on sait que Léonardo DiCaprio a suivi les conseils du Docteur Jeffrey Schwartz (spécialiste des TOC) et qu’il s’est forcé mentalement à ressentir les mêmes symptômes que les malades au point de reproduire leurs schémas mentaux !

Les grands moyens

Mais ce film ne serait rien sans ses décors, ses costumes, ses lumières et sa photographie, toutes choses qui ont rapporté quatre oscars au film, le cinquième allant à Cate Blanchett pour le meilleur second rôle féminin. Martin Scorsese a souhaité rendre hommage au réalisateur et producteur Howard Hughes en donnant à la première partie du film des teintes bicolores (rouge/bleu) comme on en trouvait sur les rares films couleurs de l’époque. Il réserve la trichromie à la seconde partie, au moment où Howard Hughes rencontre la famille Hepburn. Ce choix de couleur a une influence certaine sur la perception ‘historique’ du film.

On retrouve ce soucis de l’authenticité dans le choix des costumes et dans la décoration des principaux lieux du film : le Coconut Club, le Chinese Theater à Hollywood et le bureau ‘art déco’ du président de la PanAm.

Etonnement ce ne sont pas les spectaculaires scènes d’aviations et de crash en pleine ville qui ont coûté le plus cher mais bien des scènes comme la première de « Hell’s Angels » qui regroupe près de 600 figurants en costumes devant un décor reconstituant le Chinese Theater grandeur nature dans son état de 1930. Le tout est filmé avec la maître d’un réalisateur qui n’a plus grand-chose à prouver et qui démontre en permanence sa maîtrise du placement des caméras et des angles inattendus mais tellement parlants.

Le mot de la fin

Vous l’aurez compris, « Aviator » est assurément un grand film qui comporte à la fois des éléments à grands spectacles (avec, entre autre, le très impressionnant accident d’avion) et une dimension psychologique indéniable. Paradoxalement, c’est sans doute ce qui desservira le film dans l’esprit de certains qui préféreraient un ‘classement’ plus clair du film. Mais, et c’est bien là la réussite du tandem Scorsese/DiCaprio, ce film cerne admirablement la personnalité complexe de Howard Hughes. Un homme qui n’a cessé d’innover et d’ouvrir ses entreprises sur le monde alors que sa personnalité était de plus en plus enfermée sur elle-même par l’emprise croissante de sa folie.

Un film à voir et que l’éditeur TF1 Vidéo nous propose dans une version techniquement au top et extrêmement riche en suppléments intéressants !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


Le film est présenté dans sa version cinéma au format 2.35 avec une image qui correspond parfaitement à la volonté artistique du réalisateur. La définition d’ensemble est excellente, laissant percevoir beaucoup de détails dans tous les plans de l’image. Seule la colorimétrie est surprenante au premier abord puisque Martin Scorsese a souhaité être fidèle à l’esprit du cinéma couleur de l’époque (voire plus haut). Cela donne des teintes curieuses en début de film où le vert est absent et où toutes choses prennent un aspect rouge ou bleu. La saturation, parfois poussée à l’extrême, donne alors vraiment l’impression de suivre un vieux film parfaitement restauré. En dehors de cet aspect artistique, l’image est globalement très bonne, avec seulement quelques très rares fourmillements (volontaires ?) sur certains arrières plans et aucun défaut de compression visible. Le choix de ne placer pratiquement aucun bonus sur ce disque y est sans doute pour quelque chose !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1


Le DVD offre deux pistes sonores en Dolby Digital 5.1 anglais ou français. Ces deux pistes sont identiques du point de vue des effets sonores, avec une spatialisation et des effets surround qui enveloppement parfaitement le spectateur dans l’ambiance du film sans jamais en faire trop. La musique ponctue bien l’action et les enceintes arrière sont utilisées à bon escient pour renforcer certaines scènes à grand spectacle. Le doublage français est satisfaisant et permet de suivre le film dans de bonnes conditions. On préférera toutefois la version anglaise qui permet d’apprécier à sa juste mesure le travail d’acteur de Léonardo DiCaprio qui a été jusqu’à reproduire les intonations et (partiellement) le timbre d’Howard Hughes !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
207 min
Boitier
Amaray


L'éditeur, TF1 Vidéo, nous propose des menus claires, lisibles, animés et sonorisés avec la musique du film. Le premier DVD (identique pour la version simple DVD) contient le film et les suppléments suivants :

DVD 1

Commentaire Audio (VOST)

Tout au long des 2h40 du film, le réalisateur Martin Scorsese, aidé par plusieurs membres de l’équipe technique du film, revient sur le script et le tournage du film. A travers un commentaire très complet et bavard, il donne également sa perception du personnage d’Howard Hughes, de son génie, de ses obsessions. Martin Scorsese donne des informations techniques intéressantes sur le tournage, en particulier sur le choix des couleurs. Un commentaire passionnant, même s’il arrive que le réalisateur se répète un peu.

Scène coupée (VOST)

Sur ce disque l’éditeur nous propose un prolongement de la scène du saphir avec Ava Gardner qui donne un aspect assez cynique au personnage d'Howard Hughes.

Lien Internet

Vous trouverez ici un lien vers le site du film et vers le site de l’éditeur.

DVD 2

Howard Hughes

Cette section contient quatre documentaires :

Howard Hughes dans l’histoire de l’aviation (VOST 4/3) – 15 minutes

Dans ce court documentaire, abondamment illustré avec des images du film, plusieurs spécialistes de l’aviation reviennent sur les exploits aéronautiques du milliardaire et sur ce qu’il a apporté à l’aviation. On y voit aussi quelques intéressantes photos et films d’archive qui montrent à quel point Martin Scorsese est resté fidèle à la réalité dans son long métrage.

Howard Hughes – Documentaire de Discovery Channel (VOST 4/3) – 45 minutes

Ce documentaire, entièrement constitué de photos et de films d’archives, retrace la vie très chargée d’Howard Hughes. En dehors de la première partie, qui correspond au sujet traité dans le film « Aviator », le plus intéressant est sans doute la seconde partie où l’on voit ce qu’il advient du milliardaire après le vol du ‘Hercule’ en 1947 (qui marque la fin du film de Martin Scorsese). Le documentaire s’intéresse assez peu à la maladie (sans oublier de mentionner sa dramatique évolution) mais plutôt aux innovations technologiques initiées par Hughes à travers ses différentes sociétés. On y voit la création des premiers missiles autoguidés, le lancement du premier satellite géostationnaire, la première sonde automatique lunaire, la conception des hélicoptères… De quoi réaliser que le génie d’Howard Hughes allait encore plus loin que tout ce qu’on peut voir dans le film.

Les TOC de Howard Huges (VOST 4/3) – 14 minutes

Le Docteur Jeffrey Schwartz revient sur les Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC) dont souffrait Howard Hughes. Sa description de la maladie est complétée par une interview de Leonardo DiCaprio qui revient sur son interprétation du rôle et par l’intervention de plusieurs malades qui décrivent leur situation. En fin de document, le docteur Schwartz indique qu’il existe maintenant un moyen de réduire les symptômes et donne des pistes pour les éventuels malades.

Discussion autour de sa maladie (VOST 4/3) – 15 minutes

Ce document est une discussion ouverte entre Martin Scorsese, Leonardo DiCaprio et le Docteur Jeffrey Shwartz sur la façon dont les TOC ont été traités dans le film. La partie plus intéressante est sans doute celle où le réalisateur nous décrit sa façon de voir la scène dans les toilettes, revenant sur le découpage, le placement des caméras et expliquant ainsi les ficelles du cinéma.

Martin Scorsese et Leonardo DiCaprio

Interview de Martin Scorsese par Jean-Pierre Lavoignat (VOST 16/9) – 11 minutes

Jean-Pierre Lavoignat nous parle de Martin Scorsese et de son amour du cinéma. On le voit ensuite au forum de la Fnac où il interview le réalisateur. Les questions tournent autour de Howard Hughes, de la réalisation du film, du travail avec les acteurs…

Soirée avec Alan Alda et Léonardo DiCaprio (VOST 4/3) – 28 minutes

Lors d’une interview, les deux acteurs reviennent sur la scène du dîner chez le sénateur et nous donnent quelques anecdotes amusantes sur le tournage de la scène. Ils reviennent aussi sur leur préparation et Léonardo DiCaprio explique comment il s’est imprégné des TOC pour ressembler le plus possible à Howard Hughes (avec quelques redites par rapport au document ‘Les TOC de Howard Huges’).

Conférence de presse et avant-première parisienne (VOST 16/9) – 20 minutes

Après quelques images (assez désagréables avec une saturation volontaire des couleurs) nous assistons à la conférence de presse parisienne lors de la sortie du film. Lors de cette conférence, Martin Scorsese, Kate Blanchett et Léonardo DiCaprio donnent leur sentiment sur le film, sur Howard Hughes. Le réalisateur et l’acteur principal reviennent aussi sur leur collaboration cinématographique et sur l’histoire du cinéma. Enfin, Kate Blanchette explique comment elle a réussi à se mettre dans la peau de Katharine Hepburn.

Making Of (VOST 4/3) – 12 minutes

Ce ‘Making Of’ n’apporte pas grand-chose par rapport aux autres documents de ce DVD de bonus. Il ressemble trop à une Featurette promotionnelle et montre plus d’extraits de film que d’extraits de tournage. Comme à l’habitude dans ce genre de document ‘publicitaire’, tous les intervenants se félicitent les uns les autres !

L’équipe

Cette dernière section permet de revenir plus en détail sur la création du film :

Les Décors (VOST 4/3) – 6 minutes

Nous suivons ici le travail de Dante Feretti qui nous parle de ses collaborations avec Martin Scorsese et des décors qu’il a conçu pour « Aviator ». Cela permet d’avoir un regard sur l’envers des décors et de constater le soin apporté à leur réalisation.

Les Costumes (VOST 4/3) – 4 minutes

Sandi Powell, responsable des costumes, explique comment les costumes évoluent dans le film pour montrer l’évolution du personnage d’Howard Hughes et comment elle a essayé de coller au look des années 20, 30 puis 40.

Le Maquillage et les Coiffures (VOST 4/3) – 8 minutes

Morag Ross, responsable du maquillage explique comment elle a géré l’équipe de 60 acteurs et 600 figurants du film. Avec la responsable des coiffures, elle explique ce qui fait la spécificité du style des années 20 à 40 et comment elles sont parvenues à recréer cette ambiance.

Les Effets Spéciaux (VOST 4/3) – 12 minutes

Robert Lagto, qui a supervisé les effets spéciaux dans le film explique comment il a intégré les différents effets dans le film. Ce document est intéressant car il montre le tournage des scènes les plus spectaculaires du film et l’intégration des images de synthèse aux scènes réelles. Un documentaire passionnant !

La Musique (VOST 4/3) – 7 minutes

Le compositeur Howard Shore explique comment il a composé la musique du film qu’il a ensuite interprété avec l’orchestre de la radio flamande. Il revient sur ses inspirations musicales (des années 30) et sur la façon dont il a essayé de coller à l’action, allant jusqu’à enregistrer comme on le faisait à l’époque pour la radio.

La famille Wainwright (VOST 4/3) – 5 minutes

Loudon, Rufus et Marta Wainwright reviennent sur leurs interprétations musicales comme chanteur au ‘Coconut Groove’ dans le film.

Un mot sur les suppléments

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la version double DVD est très complète et que les suppléments abordent vraiment tout ce qui touche au film et au personnage d’Howard Hughes. Le premier DVD est identique pour la version simple alors qu’un coffret ‘super collector’ sera disponible à partir du 13 octobre. Ce dernier contiendra les deux DVD critiqués ici ainsi que le DVD « Howard Hughes l’Aviateur » contenant un documentaire de 56 minutes sur le milliardaire et deux heures de bonus (ce DVD est également disponible séparément). Enfin, on trouvera dans ‘super collector’ un livre exclusif de 64 pages sur le film, 2 photos du film avec autographes sérigraphié de Martin Scorsese et Léonardo DiCaprio et enfin une maquette de métal de 12 cm de l’avion d’Howard Hughes !
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage