Gangs of New-York (Edition prestige)

Pays
USA (2003)
Date de sortie
mardi 9 novembre 2004
Durée
170 Min
Réalisateur
Compositeur
Howard Shore
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Oui
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
170 min
Nb Dvd
1


L'histoire

New-York à l'aube du 20ème siècle, la guerre à même la rue fait rage. Dans les quartiers de la ville, la lutte est dure entre les natifs et les immigrés où le contrôle des Five Points est au centre de tous les conflits. C'est au cours d'une bataille décisive que le leader des Lapins Morts, le prêtre Vallon, trouve la mort des mains de William Cutting dit "Bill le Boucher". 16 ans après, les années ont passées mais la vie n'a pas changée aux Five Points si ce n'est que Bill à prit nettement plus d'importance et de pouvoir. C'est le moment que choisit Amsterdam, le fils du Prêtre Vallon, pour revenir à New-York et y asséner une vengeance très préméditée.

 

Critique subjective

Kill Bill. Tel aurait pu être le titre de ce film que Scorcese aura porté en lui près de 30 ans. Il sera passé par bien des déconvenues avant de porter son rêve à réalité, plusieurs faux démarrages, un tournage libre mais un montage entâché par les ordres de Miramax (près d'une heure de film passe ainsi à la trappe)... Reste donc le montage cuvée 2003, et rien que celui-là, cette nouvelle édition n'intégrant pas ces fameuses coupes, toujours est-il que ce sont de beaux restes.

Un film de Martin Scorsese est toujours un évenement en soit, surtout de par chez nous, il faut bien le reconnaitre, car, aux USA, le meilleur réalisateur américain selon Jodie Foster est loin de remporter tous les suffrages et bon nombre de jeunes spectateurs ne savent même pas le quart de la moitié de ce que Scorcese a pu apporter au cinéma tout en s'extasiant sur les pathétiques films des sombres besogneux qui tentent en vain de l'immiter. Incidemment, il faut toutefois reconnaitre que tout en étant de grande qualité, A tombeaux ouverts ne nous avait pas non plus éblouit, et la démésure narrative de Scorcese avait trouvé comme dernier refuge en date son excellentisime Casino. Il était temps que Scorsese nous resserve une bonne dose de cinéma ambitieux comme il sait si bien le faire.

La reconstitution est magnifique. Les décors poussent le réalisme à l'extreme avec l'intention de départ de n'utiliser le numérique qu'en cas de nécessité absolue. Il en résulte un film qui visuellement accroche car la moindre bâtisse donne réellement l'impression d'être réelle et d'avoir vécue. Ce sentiment d'immersion est prolongé par la mise en scène (excellente) de Scorsese. L'exemple le plus frappant est l'introduction du film. On suit les Dead Rabbits de leur repère souterrain à la surface, lieu d'une sanglante bataille, durant un long plan séquence. La caméra explore les décors, les exploite un maximum, puis on arrive dans l'immense cour où les deux clans s'affrontent sur une superbe musique de Peter Gabriel. Le combat qui suit fait rage, on est au coeur de la bataille sans  pour autant perdre la notion de l'espace. Ces quinze premières minutes sont exceptionnelles.

Le film reste, malgré son ampleur, personnel. Le sujet de prédilection de Scorsese, la culpabilité et ses conséquences, est bien présent, même si ici prédomine une certaine vision de l'Amerique. Celle jeune, conquérante et vangeresse de Amsterdam contre celle radicale et prostrée dans ses convictions de Bill. Ceci est le vrai combat de Gangs of New-York. Mais le film ne serait rien sans des acteurs hors pair. Et Daniel Day Lewis, hors de la profession depuis 5 ans, revenu pour ce rôle, excelle. A ses côté Leonardo DiCaprio est parfait, Cameron Diaz fait des efforts en tout cas, et Henry Thomas, assez invisible depuis E.T. est tout aussi bon. Les relations entre personnages n'en sont que renforcés et affinés.

La tension monte, petit à petit, entre les personnages, le film en deviendrait presque un drame intimiste au milieu d'un contexte historique assez énorme. Mais l'histoire les rattrape bientôt et les révoltes liées à la mobilisation pour la guerre de sécession éclatent. Le film devient alors plus survolté et la bataille finale, qui commence comme énorme, se résume très vite à un face à face : Bill, au bord du gouffre et n'ayant plus rien à perdre, et Amsterdam, tiraillé entre ses sentiments de haine et d'amour pour Bill (il s'en est fait entre temps un père de substitution). Un duel épique, impressionnant et intimiste, à l'image du film.

 

En conclusion

Même en l'état, Gangs of New-York est un film magnifique, visuellement superbe, et réalisé de main de maître par un Scorsese motivé, du grand cinéma.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


L'image n'a pas changé d'un iota en un an. Elle reste donc superbe. Qu'il s'agisse de plans sombre ou baigné de lumière, dans la nuit ou dans un paysage enneigé, elle reste au top. Les couleurs sont simplement éclatantes et même si on peut déceler un léger grain dans certains arrières plans il s'agit là d'un défaut vraiment mineur. Une réussite qui le reste même après un an de perfectionnement technique dans ce domaine.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
Anglais
5.1


Partie importante puisque nous trouvons ici le principal attrait de cette nouvelle édition. En effet en plus du DVD que nous connaissons déjà vient s'ajouter un autre disque, contenant le même film, à la différence notable qu'il est ici en DTS.

Les pistes 5.1 Dolby Digital, tout d'abord sont déjà efficaces, à ce titre, l'introduction du film est un modèle de composition sonore , les effets fusants de toutes parts de manière à nous donner l'impression d'être au milleu du vacarme des sous-sol des Dead Rabbits. Les pistes DTS vienent considérablement améliorer cet ensemble déjà admirable. Elle renforce les basses, améliore la spatialisation et surtout donne une ampleur supplémentaire indéniable. D'une manière générale, le son à plus de punch.

Cet ajout valait-il pourtant une attente de plus d'un an ? Pas si sùr...

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray


Le disque consacré aux suppléments de la version collector de GONY se voit à présent adjoint un autre disque exclusif qui y est consacré, en terme de quantité les bonus sont à présent conséquents, mais un véritable making-of manque encore et toujours cruellement à l'appel et on ne peut s'empècher de penser que les ajouts ressemblent à du remplissage.

Le premier DVD de bonus reprend exactement celui de la première edition. Il est divisé entre autant de parties qu'il y a de rues dans les Five points.

Cross

Cette section contient un petit documentaire sur le contexte historique du film, court mais néanmoins assez complet, il en dit assez pour aider à mieux apréhender le film.

Suit un making-of de la pire éspèce, promotionnel et conventionnel, remplit d'extraits du film et d'interviews où les intervenants tentent de battre le record du monde de la flaterie il ne sert simplement à rien. Sa durée très courte (moins de 12 minutes) finit de nous faire perdre tout intérêt.

Un clip de U2, qui chantent la chanson du film, clip correct sans plus, sur une chanson plutôt sympathique.

 

Orange

Cette section contient un amusant lexique de l'argot de l'époque ainsi que quelques filmos et bios... mais le plus intéressant est sans nul doute les deux reportages concernant respectivement les décors et les costumes.

 

Worth

Dans cette section se retrouve les différents interviews... promos... Totalement inutiles, ils ne disent quasiment rien d'intéressants et se résument eux aussi assez vite à des parties de congratulations mutuelles.

 

Mullberry

Cette section regroupe les différentes bandes-annonces et autres teasers du film ainsi que ses affiches.

 

Little Water

Cette dernière section renferme la montée des marches lors de la présentation à Cannes ainsi que la conférence de presse du film. Les informations de ces deux documenbts sont ici encore assez restreintes.

 

Le bonus le plus intéressant du DVD est pourtant un bonus caché ! Dissimulé entre deux rues, c'est un reportage de plus de 20 minutes où Scorsese et son décorateur se promènent dans les décors du film, juste avant leur destruction. Ces derniers, très impressionnants, valent à eux seul le détour, mais les anecdotes et autres explications du duo le rendent encore plus indispensable.

 

A tout cela s'ajoute donc un nouveau DVD consacré lui aussi aux suppléments. Première surprise, le menu est différent car bien moins travaillé. Attention, il s'agit malgré tout de très bon boulot, mais les transitions sont pour le moins minimalistes, et même si l'effort est perceptible, ce disque jure pourtant par rapport aux trois autres.

Documentaire : les gangs de New-York : recupéré d'une chaine du cable, ce docu-promo (promo étant décidement le maitre-mot des bonus de ce film) nous présente, dans un montage MTV des plus malvenus, le contexte historique du film, comme l'avait fait un autre reportage sur le premier DVD de bonus. Cette fois, c'est plus long, plein d'extraits du film, et on y apprend proportionnellement assez peu de choses. Il reste malgré tout intéressant à suivre, malgré le fait qu'il fasse un peu double emploi.

Les réalisateurs : Martin Scorsese : revoilà le récurent documentaire "Les réalisateurs" que l'on retrouve souvent, comme celui de Martin Scorsese déjà vu sur le DVD d'un autre de ses films. Rien n'a changé bien sur, c'est toujours un cirage de pompes en rêgle sans la moindre confrontation ou anecdotes croustillantes, bref, intéressant à suivre pour celui qui ne connait pas Scorsese mais assez ennuyeux pour les autres.

Interview de Bertrand Tavernier : l'interview est long et riche en anecdotes et l'interrogé est loquace sur le sujet d'autant qu'il connait le réalisateur de Casino personnellement. Seul bémol, une présentation assez cheap.

Spots-TV : original, sans doute une première, il s'agit ici des spots-tv réalisés pour la TV française à l'occasion de la sortie du film en DVD, pour un peu on se croirait sur TF1 entre deux parties d'attention à la marche. 

 

La preuve que quantité ne rime pas avec qualité, les bonus de Gangs of New-York (grand film ambitieux où on aurait pu pourtant passionner sans problèmes durant 2 DVD tel un volet du Seigneur des anneaux) se révèlent plutôt décevant. Quelques reportages restent très interessants malgré tout et valent le détour. Une chose est pourtant certaine, l'attente ne valait pas vraiment la peine rapport aux bonus.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
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Multi-angle
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Interface Rom
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Filmographies
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Bonus Cachés
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