Jeux d'enfants

Genre
Pays
France (2003)
Date de sortie
mardi 20 avril 2004
Durée
93 Min
Réalisateur
Producteurs
Christophe Rossignon
Scénaristes
Yann Samuell
Compositeur
Philippe Rombi
Format
Dvd 9
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
VF Sourds
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Yannick Evain
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
93 min
Nb Dvd
1


Une vie entière pour se dire "JE T'AIME".
Quatre-vingts ans pour démarrer une histoire d'amour...
Et tout ça à cause d'un jeu...
Ou peut-être grâce à un jeu.
Sophie et Julien ont défini les règles du jeu. Ils en sont, pour le
restant de leurs vies, les arbitres... et souvent les victimes.
"Cap ou pas cap ?"
"Cap ! Bien sûr !" Ils sont cap de tout : du meilleur comme du pire.
Bafouer tous les tabous, défier tous les interdits, braver toutes les
autorités, rire, se faire mal... Cap de tout !... Sauf peut-être de
s'avouer qu'ils s'aiment.
Ce jeu commence avec un pari innocent : un pari afin d'oublier que
maman est gravement malade... afin d'oublier quand toute la classe te
traite de sale Polak. Et quelques paris plus tard, le jeu devient ce qu'il
y a de plus beau, de plus fort dans la vie des deux enfants.
Ils jouent, ils s'aiment... Le jeu, l'amour... L'amour, le jeu : finalement
c'est tellement plus simple d'être amis.
Et ainsi la vie passe, le jeu reste, de plus en plus intense, comme la
passion... Et chaque fois qu'ils se répondent "cap !", ils se disent,
"Je t'aime plus que ma propre vie."
"Cap !"




 

Ce film, dans l'ensemble décrié par la critique spécialisée est probablement l’un des meilleurs films, en tout cas le plus surprenant et original, que j’ai pu voir durant l’année 2003.

 

Jeux d’enfants aborde une histoire d’amour prise sous un angle destructeur, les deux personnages, amoureux sans jamais se l’avouer, sont prêts à tout pour ne pas sombrer dans le quotidien, et l'ennuyeuse routine d'une vie normale.

 

Partant de l’adage que concéder c’est renoncer, les personnages du film sont justement jusqu’au boutistes dans leur logique et, plutôt que simplement tomber amoureux, faire des gosses et avoir un chien, ils développent un jeu pervers et piquant dès leur enfance et jusqu'à l’age adulte, y ajoutant au passage une once de souffre et de désir sexuel. L’univers de Julien et Sophie n’est que défis, jeu et émotions très fortes. Jeux d'enfants est une fable moderne, un Roméo et Juliette cruel et actuel.

 

Parfois comparé à Amélie Poulain pour son côté graphique (à tord puisque l'univers graphique de jeux d’enfants à été élaboré par Yann Samuell avant la sortie du film de Jean-Pierre Jeunet), la trame scénaristique et la mise en scène lorgne plutôt du côté d’un Fight Club ou d’un Trainspotting, de par leur côté énergique et radical.

 

Le rythme est pour le moins enlevé, chaque scène amène un bond toujours plus haut que celui de la scène précédente. Les mouvements de caméra ont tendance à virevolter à certains moment, mais cela s’intègre parfaitement dans l’univers très graphique et enfantin du film.

 

L’originalité du film est sans doute sa plus grande force, mais aussi son ennemi, le film étant très directif, certains n’y verront qu’escalade de défis idiots et risqués alors que justement ces défis sont le ciment qui scellent les deux personnages.

 

Là où le bât blesse c’est sur les personnages secondaires parfois bâclés, sur les quelques séquences dans le peu de place laissée par Canet et Cotillard, qui eux excellent dans leur prestation.

 

Ce film est délicieusement frais, naïf et pervers à la fois.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


L’image est splendide, les couleurs très marquées dans ce film sont vives, resplendissantes et saturées à souhait. Le film bénéficie d’une belle définition. Quelques défauts apparaissent toutefois lors de certaines scènes particulièrement difficiles à encoder, de nuit avec une pluie battante. Rien de grave toutefois, l’univers enfantin en coloré de Yann Samuell est mis à l’honneur.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0


Deux pistes sont présentes, une simple stéréo et une Dolby Digital 5.1.

Si la piste stéréo reste assez classique, la piste multicanale a été plutôt bien travaillée, les surrounds sont exploités de façon intelligente, retranscrivant des effets plutôt bien vus ainsi que la musique de façon assez envoûtante. Un seul regret toutefois sur les voix qui auraient méritées davantage de clarté dans cette version.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
45 min
Boitier
Amaray


Dommage l'édition française passe à côté du Digipak proposée pour l'édition Belge, mais gagne néanmoins au passage un nombre conséquent de suppléments comme le Making Of ou l'interview du compositeur.

Bien que les bonus présentés sont plutôt intéressants,  le thème original du film donnant facilement un goût de "reviens y", il aurait été plus judicieux d'y incorporer des interviews plus conséquentes (et  pas juste des morceaux inclus dans le Making Of), ainsi que des documents présentant davantage la genèse du film et l'écriture du scénario. Les bonus favorisent, ici, davantage la partie réalisation, tournage, mise en scène du film.

Tout d’abord au début du Dvd, vous avez deux options « cap » ou « pas cap » ce qui est une façon amusante d’entrer dès l’insertion du disque dans le lecteur dans l’univers de Yann Samuell. La version « Cap » vous donne accès à l’intégralité du disque et des Bonus, la version « Pas Cap » renvoie elle sur une version figée des menus et surtout exempte de bonus.

Voici le détail que ce que propose le Dvd en suppléments :

Commentaire Audio du réalisateur et du producteur

Ce commentaire se distingue des autres bonus, par son approche finalement assez peu technique. Le duo est plaisant à écouter, et les deux personnes se complètent assez bien dans cet exercice difficile.

 

Making Of (25 min)

Assez classique, on assiste au tournage et à quelques moments « volés » à l’équipe du film sur certaines scènes, le tout entrecoupé d’interviews des deux acteurs principaux et du réalisateur. Ils y abordent l’univers du film, la préparation de leurs personnages, ainsi que quelques anecdotes.

 

Interview du compositeur de la BOF (10 min)

Philippe Rombi explique la façon dont il a appréhendé le film pour construire sa partition musicale.

 

Court Métrage de Yann Samuell : Teddy

Comparaison film / story-board

Intégralité du plan séquence de la déclaration d’amour de Sophie à Julien

Seule scène coupée, ou plutôt scène intégrale d’une scène présente dans le film, cette scène présente Marion Cotillard sous son meilleur jour. Dommage que des scènes supplémentaires n’aies pas été incluses dans ce Dvd.

 

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