L’histoire :
Malgré lui, Charlie s’éprend progressivement de Jordan, une fille un peu folle.
Critique subjective :
Nous parvenant directement sous forme de DVD, My sassy girl (2008) est le second long-métrage de Yann Samuell, après Jeux d’enfants en 2003.
L’air de rien, le film de Samuell stigmatise à lui seul deux phénomènes intéressants. D’un côté, il illustre une nouvelle fois l’exil des jeunes réalisateurs français aux Etats-Unis (cette fameuse « fuite des cerveaux » qui cristallise les carences du système de production hexagonal). De l’autre, il vient grossir les rangs des remakes de films asiatiques puisqu’il s’agit d’une relecture d’un film coréen sorti en 2001 (précisons ici que, votre serviteur n’ayant pas vu l’œuvre originale, cette critique sera dépourvue de tout élément comparatif). Cette forme de remake / import, principalement justifiée par l’incapacité présumée du public américain à lire des sous-titres (sic), a en effet toujours le vent en poupe, parfois pour le meilleur (certaines variations sont dignes d’attention), mais souvent pour le pire. Y a-t-il encore des scénaristes à Hollywood ? On est en droit de se poser parfois la question.
My sassy girl nous narre la rencontre entre Charlie (Jesse Bradford) et Jordan (Elisha Cuthbert). Principal trait de caractère de la demoiselle : elle a un grain, une tendance plus qu’affichée à faire n’importe quoi (elle boit souvent plus que de raison, s’évanouit régulièrement, se donne en spectacle, etc.). Une véritable calamité qui pourrit la vie de Charlie … et pourtant il l’aime. Voilà pour l’histoire, ou comment camoufler une romance lambda sous des oripeaux vaguement originaux (le zeste de folie censé singulariser l’affaire). A l’arrivée, on se retrouve avec un film gentillet, emballé sans panache (les effets de manche ne tromperont pas grand monde) et qui tourne autour d’un personnage sacrément énervant sur la durée, d’autant plus que l’interprétation de Cuthbert (comme celle de ses partenaires d’ailleurs) est loin d’être folichonne.
Verdict :
Si My sassy girl pourra probablement plaire aux aficionados du genre, les autres passeront leur chemin sans regrets.
Des pistes efficaces. Si le film n’est pas propice à une déferlante sonore, on appréciera tout de même la qualité des pistes proposées. Le 2.0 se montre très carré et le format 5.1, forcément plus ample, ajoute un degré d’immersion supplémentaire. Du bel ouvrage.
- Interviews (23 minutes) : Interviews de six membres de l’équipe du film (acteurs, réalisateur, producteurs). Descriptif et promotionnel. Sans intérêt aucun.
- Scènes coupées (5 minutes) : Six scènes dispensables dont on comprend l’éviction du montage final.
- Bêtisier (6 minutes) : A réserver aux amateurs.
- Bande annonce (2 minutes).