L'histoire
Tommy Gibbs a grandi dans la rue. Après avoir été sauvagement battu par un policier sans scrupules, Tommy rejoint le milieu du crime. Il s'infiltre au sein de la tristement célèbre famille Cardoza, se débarrasse de tous ses membres et s'empare de Manhattan en tant que premier parrain noir...
Critique subjective
La Blaxploitation
A la suite du sucès du film Sweet Sweetback's Baadassss Song (1971) de Melvin Van Peebles et Shaft (1971) de Gordon Parks, Sr., on est en pleine vogue du film Blaxploitation, contraction de black exploitation. La blaxploitation définissait une nouvelle catégorie du cinéma de genre, avec des Afro-Américains pour héros. En 1973 sort
Black Mama White Mama où l'on peut voir en particulier Pam Grier grande représentante du genre avec l'acteur Fred Williamson héros du film Black Caesar.
De nombreux films ont été réalisé dans le cadre d'expression de la blaxploitation et une culture blaxploitation a vu le jours s'exprimant notamment par la musique black dont James Brown en est un représentant. Il signe d'ailleurs la bande musicale du film ce qui semble très cohérent quand on sait que James Brown vient de la rue et aurait pu être une sorte de Black caesar tout comme Barry White avant d'être le chanteur de charme que l'on connait.
La blaxploitation continue à inspirer certains réalisateurs tel que Quentin Tarantino dont
Jackie Brown va jusqu'à faire rejouer la panthère de Harlem, Pam Grier des années après les heures fastes de ce phénomène. Les frères Watchosky qui ont fait beaucoup de clins d'oeil à différentes références dans leur trilogie Matrix exploitent aussi ce filon en mettant en scène une galerie de blacks, héros beaucoup mieux représentés que dans les comics.
Depuis le policé et cultivé, Sydney Poitier, la blaxploitation a permis aux populations noires d'accéder à une représentation médiatique cependant que la conquête des titres et des grands prix tels que les césar et les oscar leurs restent rarement accessibles.
Récemment Halle Berry a recu le trophée de la meilleure interprétation féminine pour le film " A l'ombre de la haine " (titre original " Monster's Ball") et Denzel Washington la récompense équivalente masculine pour son rôle dans " Training Day "
En 1989, Denzel Washington avait déjà recu l'Oscar du meilleur second rôle pour sa prestation dans "Glory".
Avant eux seul Sydney Poitier, premier - et jusque là seul acteur de couleur - à avoir décroché l'Oscar du meilleur acteur (en 1963 pour le film " Lilies of the field ", Le Lys des champs de Ralph Nelson), a reçu quant à lui à 78 ans, un trophée honorifique pour l'ensemble de sa carrière.
Le film
Alors là on a un film très funk avec une bande originale signée James Brown et des gangsters mafieux sapés comme des milords harpentant la rue et faisant la loi. Dans ce film qui est sorti peu de temps après le début de la Blaxploitation on a une vision des blacks martyrisés par les blancs dans des quartiers chauds mais qui veulent réussir quittent à devenir mafieux.
Autant le flic qui frappe le jeune Tommy Gibbs que les mafieux auprès desquels il tentera sa chance considèrent qu'il est un moins que rien, sans ambition.Tommy Gibbs cherchera à devenir un grand chef en devenant un vrai dur ce qui le conduira à sa perte.
VerdictLe film conserve quelque chose de funky et on a plaisir à voir évoluer ce personnage noir boitant légèrement et près à sortir son flingue ou un fusil pour exécuter les basses oeuvres.
L'ensemble a un peu vieillit mais le film se laisse regarder et écouter puisque la bande orginale est signée James Brown.
On a une bonne compression mais la copie semble manquer de définition par moment.
Les noirs sont profonds même dans les scènes qui se déroulent dans la torpeur. Le master comporte quelques taches qui restent discretent mais on dispose d'un transfert correcte dans l'ensemble.
On a une piste mono très ... mono et frontale ce qui est franchement dommage pour les passages musicaux. On a donc du James Brown qui sonne comme sur un lecteur à bande ou vynil sans trop de patate. De plus le niveau sonore la piste française semble un tantinet trop faible.
Ce son peut être bien pour les collectionneurs mais c'est vrai qu'une version remasterisée avec une piste son retravaillée au niveau musical pourrait être un sérieux plus.
L'écoute de la piste Anglaise est conseillée pour conserver le langage brutel de la rue et l'authenticité des caractères propres aux personnages et aux acteurs.
Il n'y a pas de bonus dans cette distribution hormis la bande annonce originale.
Bandes-annonces
On dispose de la bande annonce originale du film. (2 mn 14)
Menus
Les menus ne sont pas très recherchés et le premier menu qui consiste à proposer un choix de langues pour visionner le film n'est pas forcément du meilleur effet.