Les Looney Tunes passent à l'action

Daffi Duck en a ras Ie bec!

Marre de servir de faire-valoir à Bugs Bunny, de subir les pires avanies pendant que son éternel rival se contente de grignoter une carotte, de lancer "Quoi de neuf, docteur?" et de rafler les suffrages du public. Warner Bros. en a également plus qu'assez du palmipède râleur, que les sondages de popularité condamnent clairement aux oubliettes.

La vice-présidente, Kate Houghton, blonde piquante et totalement dénuée d'humour, met donc fin au contrat de Daffy. Le gardien DJ Drake est chargé "d'escorter" celui-ci vers la sortie. DJ a, toutefois, d'autres sujets de préoccupation : le studio vient de le sacquer pour avoir bousillé la Batmobile et il vient de découvrir que son père, Damia Drake, est un super-espion suave et secret qui vient de tomber aux mains de l'infâme Président de l'Acme Corporation, lequel est prêt aux pires extrémités pour lui faire dire où se trouve le Diamant du Singe Bleu (utilisé à bon escient, ce mystérieux joyau émet un rayon qui transforme un homme en singe et l'amène à acheter les 1' eux fermés n importe quel produit Acme. DJ et Daff9 se lancent donc dans une course échevelée au Diamant, bientôt rejoints par Bugs et Kate (à qui le studio a donné deux jours pour ramener le canard – sans lui, Bugs ne fait plus recette). Des lumières de Las Vegas aux sables brûlants de l'Arizona, du Secteur 52 où grouille le pire ramassis de créatures fantastiques et de monstres gluants, des tableaux animés du Louvre au sommet de la Tour Eiffel et aux inviolables mystères de la jungle africaine, le vaillant quatuor va connaître la plus épique et la plus inoubliable des aventures...


Critique Subjective

Warner

C'est en 1930 que Warner Bros. lança sa célèbre série Looney Tunes en collaboration avec le producteur Leon Schlesinger. Deux figures se détachent de la joyeuse bande: le lapin Bugs Bunny, grand amateur de carottes et calembours, et son inséparable rival, l'ombrageux canard noir Daffy Duck. Depuis que Chuck Jones les réunit dans le court-métrage "Rabbit Fire", Daffy et Duck se sont livrés à une lutte aussi acharnée qu'hilarante. C'est sur cet antagonisme légendaire que repose LES LOONEY TUNES PASSENT À L’ACTION.


Une Nouvelle équipe

LES LOONEY TUNES PASSENT À L'ACTION est le premier long-métrage en prises de vues réelles où Bugs Bunny, Daffy Duck et la ménagerie des Tunes ont pour partenaires des comédiens en chair et en os, avec lesquels ils interagissent tout au long de l'histoire. "On n’avait pas tenté un mariage prises de vues réelles / animation aussi complexe depuis ROGER RABBIT, note le réalisateur Joe Dante. Brendan Fraser fut le premier choix des producteurs pour incarner le vigile du studio et aspirant cascadeur DJ Drake. Joe Dante : "Nul n’était plus qualifié que lui pour ce rôle. C’est très difficile de jouer dans un film d’action / animation parce qu’on passe le plus clair de son temps à dialoguer avec des personnages fantômes. Licteur doit constamment faire appel à son imagination, et Brendan en a à revendre." LES LOONEY TUNES PASSENT A L'ACTION introduit un nouveau méchant "Live" dans l'univers des Tunes : le maléfique Président d'Acore Corporation. Mégalo de haut vol, qui aspire à contrôler la planète, le Président est incarné par Steve Martin. Dante et ses producteurs donnèrent toute latitude à Martin pour créer le personnage à sa guise. Joe Dante : "Les méchants sont les rôles les plus difficiles à tenir dans ce genre de films... Mais Steve sést emparé de ce personnage conventionnel et en a proposé, avec un réel culot, une interprétation aussi délirante qu'inattendue."


Nouvelle Vie pour Les Toons

La réalisation d'un film de cette envergure, associant images "Iive" et animées, relève de l'exploit. Joe Dante : "J'aimerais dire que Bugs et Daffy furent physiquement présents durant le tournage, mais ces lâcheurs nous laissèrent le plus souvent en plan, nous obligeant à les remplacer par des marionnettes." L'Atelier Créatures de Jim Henson fabriqua les marionnettes de référence. Le tournage de ces scènes n'en fut pas moins un processus laborieux et répétitif. Joe Dante : "Chaque plan nécessitait quatre étapes : 1 une répétition avec les marionnettes ; 2 une ou plusieurs prises avec les acteurs et les marionnettes ; 3 une ou plusieurs prises avec les acteurs seuls, jouant "a vide" ; 4 un dernier passage pour les lumières seules."LES LOONEY TUNES PASSENT À L'ACTION dénombre pas moins de 1200 plans à effets visuels, comprenant des "extensions" infographiques de décors naturels, des peintures numériques et le gommage des filins employés dans les scènes de cascades.


Et le résultat ?

On ne peut s’empêcher de faire un parallèle évident entre ce film et Roger Rabbit qui a innové et quasiment créé le genre. Roger Rabbit est plus sombre et s’adresse plus aux adultes qu’aux enfants, les personnages sont attachants et les acteurs sont de vieux routiers qui maîtrisent leurs gammes. Looney Tunes est tout à fait le contraire : Brendan Fraser se complait depuis longtemps dans la comédie de bas étage et Steve Martin aligne four sur four depuis quelques temps. Non pas que ce film soit un mauvais film, il est dynamique, entraînant et les gags s’enchaînent avec une régularité de métronome alignant les références hollywoodiennes. Mais c’est presque trop, ce qui donne  à la fin un produit lisse, auquel on accroche pas vraiment et on ressort de la projection comme d’un tour de grand huit , ébouriffé, un peu émerveillé mais avec pas vraiment de souvenirs. Mais jouissif quand même.


Un dernier mot

Ce film ravira les petits et les grands et décevra ceux qui attendaient un peu mieux. Dur dur de détrôner Roger Rabbit, hein, doc ?

Alors là au niveau de l’image, les Toons assurent un max. Pimpante, chatoyante, je manque de superlatif pour vous raconter ce transfert. Sans compter que l’intégration des personnages de Cartoon en pose aucun problème et est totalement transparente.

Les deux pistes Dolby Digital sont remarquables de précision et de clarté de dialogue. La piste Française est même mixée un peu plus haut que sa consoeur anglaise. On regrettera juste que le mixage ne soit pas plus virevoltant à l’image des personnages du film.

Menu et interactivité

Les menus sont simples mais sympa.


Bonus :
- Les coulisses (8’24): Petit documentaire présenté par Daffy et Bunny en personne, nous assistons à un docu très dynamique censé faire la réclame du film en fait.



- Les effets spéciaux (7’25) : Le titre est assez explicite et Bunny ne dira pas le contraire, lui qui assure la voix off. Là aussi c’est très intéressant.



- Scènes inédites (10’36) : Là aussi le tire est assez explicite : les scènes en sont pas finalisées et les Toons apparaissent en dessin ou en format papier. Ces scènes auraient pu trouver leur place dans le film mais elle sont été coupées pour en raccourcir la durée.



- Dessin animé inédit : Whizzard Of Ow (6’52) : Une nouvelle aventure de Beep Beep et Le Coyote



- Bonus caché avec Sam le Pirate : bien caché car je n’ai pu le trouver.



- Bande-annonce originale



- Bande-annonce de la Collection Looney Tunes
- Bonus Supplémentaires pour les Dvd-Rom PC


Un dernier mot sur les bonus

Les bonus m’ont plus amusé que le film c’est pour vous dire