DTPCA - Grèce

Des Trains Pas Comme les Autres

 

Cette série télévisée part du principe que l’on ne peut bien connaître un pays qu’en se fondant dans la population et en se déplaçant comme elle. Le train étant le moyen de transport les plus populaire et le plus répandu dans le monde, les auteurs ont décidé de suivre une ligne de chemin de fer dans chacun des pays évoqués. Afin d’assurer une continuité à l’émission, les réalisateurs partent généralement d’un personnage principal, cheminot dans le train qui servira au voyage. Ce personnage permet de voir la façon dont vivent les habitants du pays et donne également un aperçu du système ferroviaire utilisé.

Chaque documentaire donne alors des informations historiques et culturelles sur le pays traversé, en s’attardant davantage sur les monuments importants situés le long de la voie de chemin de fer empruntée.

La Grèce

Très accidentée et composée de milliers d’îles, la Grèce ne semble pas le pays idéal pour une visite en train. Les réalisateurs, Bernard D’Arbrigeon et François Gall, ont d’ailleurs décidé de tricher un peu en utilisant aussi le transport par bateau dans cet état dont l’histoire est intimement liée à la mer.

Le voyage commence à Thessalonique, la seconde ville du pays qui est également le grand port du nord de la Grèce. Près de cette ville, nous découvrons la tombe du père d’Alexandre le Grand, ce qui est l’occasion de revenir sur les conquêtes de ce dernier. Nous empruntons ensuite la ligne Tessalonique-Athène qui longe la mer et passe à proximité du mont Olympe : la demeure des dieux de l’antiquité grecque.

Sur le trajet, le train fait une halte dans les Météores. Cette région sauvage, parsemée de pics impressionnants, a longtemps été la demeure des ermites avant de devenir un haut lieu monastique. Le train nous emmène ensuite à Athènes où nous découvrons  l’histoire du berceau de la démocratie, mondialement connue pour son Acropole où domine le Parthénon, temple dédié à Athéna.

Continuant le périple, le train nous emmènera à Delphe, siège du mystérieux oracle, puis un trajet sauvage et très accidenté nous permettra d’atteindre le Péloponnèse et Olympie, siège des jeux olympiques antiques. Enfin, les réalisateurs nous font emprunter un bateau pour atteindre la magnifique île de Santorin, qui fût peut-être le siège de la légendaire Atlantide.

Critique subjective

Les réalisateurs ont parfaitement su adapter le format de l’émission aux paysages sauvages et chaotiques de la Grèce. Les amateurs de trains regretteront peut-être que la place du monde ferroviaire soit assez peu présente dans le documentaire. Ce n’était toutefois pas le plus intéressant et les concepteurs ont bien fait de se consacrer davantage à l’histoire et aux hauts lieux du berceau de notre civilisation. On appréciera également la grande place accordée à la découverte de la population et des coutumes du pays. Un passage assez long nous donne, par exemple, des détails intéressant sur les fêtes de Pâques qui sont plus importantes pour les Orthodoxes que les fêtes de Noël.

Passionnante invitation au voyage, ce documentaire plaira à tous ceux qui aiment la Grèce ou qui préparent un voyage dans ce pays unique dont l’attrait devrait encore augmenter après les magnifiques Jeux Olympiques que ce pays nous a proposé en 2004 !

Le DVD dispose d’une bonne image, malheureusement au format 4/3. la définition est bonne dans tous les plans de l’image, ce qui est particulièrement agréable lors des nombreuses vues de paysages magnifiques. Les couleurs sont précises et bien saturées. On ne remarque aucun problème de compression, ni de défauts dans cette image très agréable qui donne une vision superbe du pays des dieux.

Une seule piste son nous est proposée en Dolby Digital 2.0 française. Le texte est clair et bien compréhensible. La musique est bien choisie est correspond à l’atmosphère des régions traversées. L’importance de la religion orthodoxe en Grèce a amené le réalisateur à utiliser assez souvent les chants liturgiques ‘a capella’ qui ressemblent beaucoup aux polyphonies corses. Mais on retrouve également un peu de bouzouki pour agrémenter les scènes de fêtes populaires. La spatialisation de cette musique et des bruits d’ambiance est bonne et ouvre agréablement la scène sonore.

L’éditeur, France Télévision, nous propose des menus simples et un chapitrage. Une section intitulée « En savoir plus » donne accès à une petite section d’informations complémentaires dans laquelle les deux réalisateurs (Bernard D’Abrigeon et François Gall) apportent des anecdotes sur l’émission, montrent quelques scènes coupées (des vues d’objets d’art grec) et expliquent de quelle façon ils ont choisi de parler de l’homosexualité dans la Grèce antique. Cette partie est intéressante, mais malheureusement très courte.