L'histoire :
Renvoyé de sa brigade pour insubordination, le sergent Bill, un policier casse-cou et fort-en-gueule, se fait transférer dans une petite unité de surveillance. Obligé de revêtir l’uniforme, il pense avoir fait une croix sur son passé de flic exemplaire. Mais un gang de braqueurs psychopathes qui sème la terreur dans Hong Kong, lui fera changer d’avis ...
Critique subjective :
Big Bullet a été réalisé en 1996 par Benny Chan qui réalisa ensuite Gen-X cops (1999) puis Gen-Y Cops (2000). Très bon artisan de série B (The Kung Fu Master (TV), Revenge of the Kung Fu Master (TV)),
Benny Chan se spécialise rapidement dans le polar efficace (Moment of Romance 2 en 1992). Il réalise, produit et scénarise ensuite Big Bullet qui serait selon Jean-Pascal Grosso, Directeur de la collection Asian Connection, «le polar classique, avec le "petit plus hongkongais" : plus de folie dans l'action, plus de violence et aussi de sentimentalisme». On peut aussi y déceler l'influence américaine du film 58 Minutes pour vivre, de Renny Harlin.
Après le succès de Big Bullet, la Golden Harvest lui commande pour l'année 1997 un film d'action à gros budget, Who I Am. Il enchaînera ensuite avec
Gen-X Cops et Gen-Y Cops, 2 films d'actions gros budgets qui remporteront aussi de gros succès au box-office local.
Big Bullet est considéré comme son meilleur film mais il nous serait difficile de le vérifier car peu de ses films ont été distribué en France. L’initiative de la collection Asian Connection est donc particulièrement heureuse puisqu’elle permet de découvrir une partie de tous ces films Asiatiques que nous ne voyons jamais.
Le film repose sur l’acteur Lau Chin Wan qui présente une filmographie impressionnante riche de plus de 70 films tournés de 1986 à nos jours. Il s'affirme comme le digne successeur de
Chow Yun Fat en particulier depuis que ce dernier est parti pour Hollywood, laissant ainsi la place libre. Il incarne avec aisance des hommes ordinaires, des policiers notamment qui tentent de faire leur devoir, mais qui sont plongés dans des situations périlleuses.
A ses côté on compte Chan Siu Chun qui mène une carrière assez fournie depuis une dizaine d’années
et Cheung Tat Ming (Forbidden City Cop (1996), Espion amateur (2001)) qui travaille en tant qu’acteur depuis 1988 et a aussi signé quatre scénarios.
Il est également accompagné par la jeune actrice Theresa Lee qui a été nominé à plusieurs reprise pour le Meilleur Second Rôle Féminin aux Hong-Kong Awards pour Big Bullet, Who's the woman, who's the man (1996), Downtown Torpedoes et Intimates (1997).
Anthony Wong sert aussi le casting de Big Bullet dans lequel il incarne un braqueur psychopathe. Il a fait parti du casting de
The Mission (2001) et plus récemment d’Infernal Affairs II (2003). Dans
Fist Power, Anthony Wong incarnait Chau, un militaire qui voulait qu’on lui rende son fils sinon il menaçait de faire sauter une école. Dans
O.C.T.B. (1991) il jouait encore un peu plus les hommes dangereux.
Le film démarre sur les images très esthétiques d’un flash back relatant une opération policière. D’emblée on plonge dans les difficultés du policier interprété par Lau Ching Wan. Au bout de 10 minutes les choses se mettent en place avec l’évasion d’un dangereux malfrat et à la 26 ème minute ont plonge dans la première fusillade sanglante où une main se détache de son corps d'origine suite à un coup de feu bien senti. La main servira de clef pour pénétrer un système sécurisé appartenant à la police ...
D’un point de vue de la mise en scène ce film est nettement plus intéressant que O.C.T.B. ou Asian Connection. Les ambiances lumineuses sont beaucoup plus étudiées et les acteurs plus crédibles. On retrouve Anthony Wong dans le rôle du braqueur psychopathe, semant la terreur dans Hong Kong. Big Bullet peut se comparer aux films d'action dans lesquels joue Bruce Willis par exemple.
Verdict :
Parmi la sélection de la collection Asian connection Big Bullet et Frères d’armes sont les deux films les plus intéressants à posséder. Big Bullet se laisse regarder mais est sans doute plus intéressant à voir dans sa version originale cantonaise. On gagne en expressivité mais on perd l’exploitation des surrounds qui sont proposés sur piste audio française.