Les témoins

Genre
Pays
USA (2003)
Date de sortie
mercredi 16 février 2005
Durée
100 Min
Réalisateur
Producteurs
Marc et Peter Samuelson
Scénaristes
Anthony Horowitz
Compositeur
Anne Dudley
Format
Dvd 9
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Non
Oui
Non
VF Sourds
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
100 min
Nb Dvd
1


Avec l’estampille « Grand prix du Jury du festival Gérardmer  2003», on peut s’attendre à un film fort bien mené du début à la fin. Au vu de la scène d’ouverture, il semble en effet, que nous puissions être face à un bon film. celui ci nous emmène dans un univers où plusieurs histoires semblent se mélanger, où le réel cottoye l’irréel. On se croirait presque dans un nouvel épisode du « Da Vinci Code ». Car tout commence par la découverte d’une église datant du 1er siècle, en Angleterre, dans laquelle le crucifix fait face à un parterre de statues toutes plus réalistes les unes que les autres. Puis il y a cette jeune américaine (Christina Ricci) renversée par la femme de l’expert, qui suite au choc, se retrouve amnésique, et l’église qui semble vouloir se voiler la face.

Fort de ses réussites précédentes (Oscar Wilde, 91 et Jamais sans ma fille, 98), Brian Gilbert, s’offre le  luxe de réaliser un film dans un genre parfaitement éloigné de ses précédentes réalisations. Et c’est une réussite, L’ambiance est volontairement opaque. On ne sait pas où on va, et, de la même manière qu’avec M. Night Shyamalan, lorsque l’on croit suivre une piste, une autre s’ouvre à nous. Le réalisateur maîtrise parfaitement son sujet, et sait parfaitement nous emmener, par des images, par des lumières, à nous poser les bonnes questions : Qui sont ces gens que les statues  représentent ? Pourquoi le crucifix leur fait il face ? Quel est donc ce secret que les ecclésiastiques veulent cacher ? Qui est cette jeune fille ? Autant de questions qui ne trouveront réponse qu’à la fin.

Et la fin c’est bien là tout le problème. Si le film nous emmène dans un univers à multiples tiroirs, le film se clot  sur une morale, insignifiante et plutôt mal placée. Par contre de la même manière que dans « Sixième sens » (M. Night Shyamalan, 99) l’intrigue nous emmène , avec efficacité, au fil d’une histoire qui nous ramène à nos instincts les plus primaires tout en semant, subtilement, des indices au fil du programme.

Parti de l’idée que chacun de nous a, un jour, ralenti aux abords d’un accident, pour voir ce qu’il s’y passait, qu’on a tous,  à un moment donné , regardé un film d’horreur ou du moins une horreur à la télé, sans vraiment regarder, ou  être attiré, mais juste pour voir, par simple curiosité malsaine. Reprenant l’histoire de ces gens dont on dit, qu’ils étaient venus voir la crucifixion du christ, simplement voir sans participer, ni s’opposer, et qu’ils furent maudits  pour l’éternité, le scénariste Anthony Horowitz nous plonge dans un univers étrange, où la frontière entre la réalité et la fiction, n’est pas si éloigné. Et comme si cela ne suffisait pas, il intègre une intrigue mélangeant ses êtres maudits, et la réalité qui, malheureusement, n’est pas si éloigné de notre réalité. Alors effectivement l’ensemble est haletant, autant qu’alléchant, on sursaute souvent et l’on est soulagé parfois, effectivement le suspens fonctionne parfaitement, et l’on a peur, l’on est surpris. Pourtant à la fin, beaucoup de réponses restent en suspens, on n’est pas forcément convaincu par l’ensemble. Et une seule chose nous gâche le spectacle, c’est la morale qui arrive comme une tâche d’huile, dans cette mécanique qui semblait pourtant ne pas en manquer.

Quant  aux acteurs, la surprise vient de Christina Ricci, qui nous offre une composition différente de ses précédentes (La famille Adams, 91, Sleepy Hollow, 99, Monster, 03). En effet, cantonnée  jusqu’alors dans des rôles de petite fille lugubre ou encore d’adolescente au look gothique, elle apparaît enfin comme une jeune fille simple, normale (presque ?) plongée dans une histoire hors du commun, et elle forme, avec le comédien Loan Gruffudd, que l’on avait déjà pu remarquer discrètement dans "Titanic" (J.Cameron, 97), militairement dans "La chute du Faucon Noir" (R. Scott, 01),  ou encore chevaleresque dans "Le Roi Arthur" ( A. Fuqua, 04), un couple charmant, et très crédible, qui s’il est renouvelé pourrait même marquer l’histoire du cinéma, de la même manière que le furent des couples mythiques,  comme Ingrid Bergman et Humphrey Bogart.

En conclusion, une récompense méritée  pour ce thriller fantastique mené de main de maître par un réalisateur très inspiré. Seulement, il nous reste quand même un regret, c’est cette morale qui gâche pratiquement l’intégrale du film, tant elle est mal venue. 
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


 Impeccable, surtout dans les obscurités, l’image participe à l’ambiance, oscillant entre obscurité et clarté du jour, le pressage est impeccable et nous aide à plonger plus facilement dans l’univers des personnages.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1


La piste DTS, uniquement en version Française, donne un effet saisissant aux ambiances créées par le réalisateur et son équipe. Les ambiances du film, reposant entièrement sur les effets sonores, il était important que cette piste soit présente. Mais pourquoi seulement en version Française ? Pour la version originale, il faudra se satisfaire uniquement d’une piste 5.1, ce qui,  en soit, est quand même plutôt agreable.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray


A l’image du film les bonus nous prennent à contre-pied. Car en guise de making off, on nous propose une suite d’interviews de l’équipe du film, qui nous permettent d’en apprendre plus que n’importe quel reportage, en mettant en oppositions les sentiments de chacun vis-à-vis du film. C’est intéressant, surtout quand on leur pose la même question, et qu’ils répondent tous différemment. Puis des scènes de tournages, qui finalement ne font qu’illustrer ce qui venait d’être dit. Et pour finir 3 bandes annonces pour nous donner envie de voir un autre produit de l’éditeur.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage