Coup de foudre à Bollywood

Synopsys.

Mme Bakshi n'a qu'une seule idée en tête : marier les aînées de ses quatre filles - Jaya et Lalita. Mais pas n'importe comment ! Comme toute bonne mère, Mme Bakshi est exigeante : son futur gendre se doit d'être indien et surtout... riche. Mr. Balraj, leur nouveau voisin fraîchement revenu de Londres, ferait à ce titre un prétendant parfait pour Jaya, l'aînée. Sa soeur Lalita, quant à elle, tient tête à sa mère : elle ne se mariera que par amour.Lors d'une des nombreuses fêtes extravagantes offertes par les Bakshi et leur voisin, Lalita rencontre Darcy, le meilleur ami de Balraj. Il a tout pour plaire ou presque... Ce bel hôtelier n'a que deux défauts : il est américain et fiancé.
Si Darcy tombe immédiatement sous le charme de la belle Lalita, les sentiments de celle-ci sont plus mitigés...

Critique subjective.

Bombay + Hollywood = Bollywood.

Et avec cette formule on obtient la Mecque du cinéma Indien qui produit environ 900 films par an ! Et un film Indien c'est quoi ? C'est souvent une histoire d'amour entre une jeune fille magnifique mais de famille modeste qui veut se marier avec un beau jeune homme qui s'en revient des Amériques avec un maximum de thunes, et au final ils arrivent souvent à se marier. Bon, entre temps, ils auront du porter des tenues de toutes les couleurs (vives si possibles) et avoir chanté et dansé des chorégraphies rigolotes et délicieusement kitsch (pour nous les occidentaux) dans tous les lieux possibles et pour n'importe quelle raison. Et si la chanson peut dépasser les 6 minutes, il ne faut pas s'en priver. On raffole de ça à Bollywood.

Joue la comme Beckham à Bollywood.

Gurinder Chadha, la réalisatrice du film qui avait déjà sévit avec l'excellent et rafraichissant Bend It Like Beckham en VO,  revient ce coup ci avec la transposition du livre "Orgueil et préjugés" de Jane Austen mais avec une famille Indienne. Dans cette comédie qui se veut romantique on retrouve tous les ingrédients cités ci dessus, sauf que le bel Indien qui s'en revient des Amériques est ici un américain cul-cul la praline materné par sa dictatrice de maman qui dirige les plus hôtels du monde.Ce Will Darcy (Martin Henderson  qui a joué, ne rigoler pas dans Torque) arrive avec son complexe de supériorité (l'Inde c'est pourri, y a pas internet) ce qui va bigrement énerver la superbe Lalita (Aishwarya Rai, rahhhhh...) qui elle défend son beau pays bec et ongle avec une grande fierté. Bref, nos 2 tourtereaux qui s'aiment mais ne peuvent pas se supporter arriveront ils à vaincre tous les obstacles ? Je ne vous le dirais pas, mais il leur faudra passer toutes les étapes du film indien pour arriver au verdict final, et ça pour notre plus grand plaisir. Notons que Aishwarya Rai tournait son premier film en anglais bien qu'elle soit une méga star en son pays.

Saris, chorégraphies et tutti quanti.

Alors la oui, si vous n'avez pas la pêche ou qu'il fait gris dehors, glissez vite cette galette dans votre lecteur favori et c'est parti pour 1h45 de délire made in Bollywood. Evidemment ce n'est pas du 100% pur Bollywood mais cela y ressemble beaucoup et cela vous permettra de découvrir ce genre de cinéma sans risque grâce à ce mélange de genre entre Bollywood et le cinéma occidental voulu par la réalisatrice Britannique. Rien que pour les chorégraphies, les chansons et la palette de seconds rôles hystériques (la maman des 4 filles à marier, M. Kholi, ...)  ce film mérite d'être vu ! Et un bon vieux twist des années 60 revisité à la mode Indienne cela ne se refuse pas ! "No Life... Without Wife !"

Du délire, mais des messages quand même...

Malgré son apparente légèreté, le film pointe subtilement du doigts la précarité des infrastrutures en Inde, l'hospitalité de ses habitants mais aussi leur fierté envers leur pays, pas trés loin d'un sentiment de nationalisme. Il égratigne un peu tous les Indiens parti aux USA pour faire fortune et qui renient leur pays et leur origine ensuite. L'impérialisme américain n'est pas trés bien vu non plus...

Conclusion.

Tout comme pour Beckham, Gurinder Chadha réussit un joli tour de force avec ce film sucré et dégoulinant de bons sentiments comme un loukhoum, rempli de chansons et chorégraphies Bollywoodiennes avec un festival de couleur. Alors ne vous fiez pas aux critiques d'un mensuel qui avait démoli ce film pour mettre 4 etoiles à un certain Brice de Nice (ah..ah..ah...) et foncez succomber aux charmes de la belle Lalita... ! Cela fait du bien du cinéma comme ça des fois. Et dans le même genre mais en beaucoup beaucoup moins réussi on a aussi le trés moyen Le Gourou et les femmes

Mille et une couleurs.

Attention, compresser un tel fim relevait du challenge de par le nombre halucinant de couleurs vives à l'écran et de par le nombre impressionant de danseurs en mouvement lors des multiples chorégraphies comme seule Bollywood sait les faire. Et bien c'est chose admirablement bien faite, et cela fait plaisir aux mirettes. La compression tient la route, les couleurs pétaradent de mille feux ! On notera peut être une légère dominante du jaune sur la pellicule pour les scènes en Inde, mais l'on peut supposer que cela est voulu. Bref, allez soyons fou 5/5.

Une comédie qui détonne.

Déjà rien qu'au lancement du menu et son feu d'artifice en 5.1 on en prend plein les oreilles, et cela continue pendant le film :  feu d'artifice, soirée hyper branchouille BOUM-BOUM sur la plage de Goa, orage et chansons ! Vos surrounds ne vont pas s'endormir sur cette comédie déchainée du canal. Les dialogues en VO sont audibles sans problème et l'on bénéficie du charmant accent local qui accentue encore plus la plongée dans Bollywood. Inutile de vous dire que même si les voix françaises sont correctes, on perd tout le charme du voyage puisque nos personnages parlent un francais parfait et sans aucun accent... On préféra encore une fois la VO, mais tout cela entre dans la catégorie du pléonasme.

Menus : Superbes ! Haut en couleur sonorisés par une musique indienne et un feu d'artficei en 5.1 ! De trés belles fontes aussi et une navigation trés simple, ca c'est du menu !

Bonus : Classique de chez classique, mais qui prolongent la bonne du humeur du film.

Making of (VOST - 9:20) : Inutile d'aller plus loin : extraits de tournage, interviews de toute l'équipe. Tout le monde s'est adoré, s'est éclaté, le script était merveilleux, bref... un making of quoi... ;)

Interview de Aishwarya Rai (VOST - 6:21) : Interview de la méga star indienne de Bollywood dont c'était le premier film anglais. Retour sur ses impressions de tournage et ce qu'elle pensent du film. On s'en fout car elle est superbe, Julia Roberts dirait d'elle qu'elle est la plus belle femme du monde...

Interview de Martin Henderson (VOST - 5:11 ) : Lui, c'est le bellâtre du film, autant de personnalité qu'une savonette dans le film mais plus marrant en vrai avec ses anecdotes sur sa découverte de l'Inde avant ce film.

Les chorégraphies (VOST - 5:29) : Interviews d'un peu tout le monde autour de la chorégraphe du film Saroj Khan, reine de la danse indienne qui a chorégraphié depuis l'âge de treize ans des centaines de chansons et de ses supers talents pour apprendre aux acteurs à danser. Et effectivement, elle a l'air super douée cette brave dame.

La musique (VOST - 4:51) : Gurinder Chadha, la réalisatrice du film revient sur ses choix musicaux du film et la scène qu'elle du a couper où nos 2 amoureux chantent sur la plage dans la plus pure tradition des films indiens. Côté chansons et musiques c'est Anu Malik, le plus grand compositeur bollywoodien de chansons pop aux mélodies irrésistiblement entraînantes et joyeuses qui a été choisi.

La danse d'Ashanti (2:56 - VOST) : Dans chaque film indien, il y a parait il une figure incontournable : celle de la danseuse sexy et lassive. Ici c'est la chanteuse Ashanti qui s'y colle lors de la fiesta caliente sur la plage de Goa.

L'équipe Bollywood (VOST - 5:01) : Ou quand l'équipe de tournage prend la place des acteurs et rejoue la scène de la grande chorégraphie dans la grande fête d'ouverture organisée dans un palais. Trés bonne parodie et preuve que le tournage s'est déroulé dans une franche rigolade entre tout le monde. Original bonus.

Bêtisier (VOST - 2:00) : Ratages classiques et fous rires sympathiques.

Bande annonce du film (VF - VOST - 1:41) : Uen bande annonce qui donnait pas vraiment envie de voir le film tant elle est molle par rapport au film en fait. M'enfin il vaut mieux que cela soit dans ce sens.

Conclusion : Tout comme pour Beckham, Gurinder Chadha réussit un joli tour de force avec ce film sucré et dégoulinant de bons sentiments comme un loukhoum, rempli de chansons et chorégraphies Bollywoodiennes avec un festival de couleurs. Alors ne vous fiez pas aux critiques d'un mensuel qui avait démoli ce film pour mettre 4 etoiles à un certain Brice de Nice (ah..ah..ah...) et foncez succomber aux charmes de la belle Lalita... ! Techniquement, c'est vraiment du tout bon et les bonus sans être extra prolongent la bonne humeur de ce film. "No Life... Without Wife !"