Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
99 min
Nb Dvd
1
L'histoire :
Un tueur en série se livre à un odieux chantage en mettant en jeu, au cours de parties de poker sur Internet, la vie des jeunes femmes qu’il kidnappe.
Critique subjective :
Indubitablement, cela fait maintenant (trop) longtemps que Dario Argento n’a fait preuve de la fulgurance visuelle qui habitait des oeuvres comme Suspiria, Les frissons de l’angoisse ou encore Ténèbres. Pire encore, la médiocrité (Le sang des innocents) voire même la nullité (un pitoyable Fantôme de l’opéra) de ses derniers titres en date font logiquement dire à de nombreux cinéphiles que le réalisateur italien n’est plus que l’ombre de lui-même. Attendu comme le messie à chaque nouveau film (mais de moins en moins), Argento déçoit à nouveau avec ce Card player (Il cartaio) réalisé en 2004.
Il cartaio met en scène Anna Mari (Stefania Rocca), un inspecteur de la police italienne et John Brennan (Sean Cunningham), un flic anglais alcoolique sur les bords. Les deux policiers partiront sur les traces d’un tueur en série disputant des parties de poker sur Internet et dont l’enjeu est la vie des jeunes femmes qu’il a kidnappées. Pour traquer ce dangereux psychopathe, les forces de police utilisent tous les moyens possibles (comme faire appel à un étudiant fanatique de poker pour essayer de remporter ces terribles parties) et suivent la piste des maniaques de la prise de risque (courses automobiles prohibées, roulette russe, ...). Comme souvent chez Argento, l’assassin n’est pas loin et il sera trahi par des petits détails (présence d’un pollen particulier, bruit caractéristique), à l’instar de celui de L’oiseau au plumage de cristal, premier long métrage réalisé par le cinéaste transalpin en 1970. Avec sa structure assez répétitive, le scénario de Card player n’est donc guère excitant sur le papier et ne l’est pas bien plus à l’écran.
Sorte de giallo « argentesque » soft, Il cartaio contient pourtant des éléments typiques du cinéma de son réalisateur mais ils sont ici comme distillés, présents uniquement en filigrane. Ainsi, on a droit à un tueur aux mains gantées jouant du scalpel au cours de meurtres sadiques mais pas trop, des séquences utilisant très modérément les effets gore (seuls deux cadavres pourrissants valent réellement le détour à ce niveau). Comme souvent, Dario Argento expérimente (mais moins qu’à l’accoutumée), parvenant à rendre relativement trépidantes les scènes de jeu sur Internet. Si la mise en scène d’Argento est aidée par la belle photographie d’un Benoît Debie (Irréversible, Innocence, Calvaire) moins inspiré que d’habitude, elle est, en revanche, totalement desservie par une bande originale techno absolument insipide.
Verdict :
Bref, autant dire qu’il est extrêmement frustrant de voir qu’un cinéaste de cette trempe se contente du strict minimum avec un film divertissant mais moyen, donc complètement indigne de son talent. Il est grand temps de remonter la pente Dario !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Autant dire que les visuels étrangement lisses du métrage sont globalement bien retranscrits à l’écran, ceci à l’aide d’une définition assez pointue et de couleurs finement gérées. On pourra toutefois déplorer la présence d’imperfections au niveau du master ainsi que quelques défauts compressifs dans certains plans.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
2.0
Une bonne tenue sonore tant en version originale (dolby digital 5.1) qu’en version française (dolby digital 2.0). On préfèrera très largement la première piste qui présente une bonne dynamique (avec notamment des basses bien sollicitées), une ampleur inattendue et une spatialisation qui sait se montrer précise.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
14 min
Boitier
Amaray
-Making of (12 minutes) : après une séquence du film dont on se demande vraiment si elle n’est pas là pour allonger artificiellement la durée de ce supplément, on a droit à des images du tournage entrecoupées de morceaux d’interview avec un Dario Argento peu convaincu qui défend son film sans grand entrain.
-Film annonce (2 minutes).
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

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Multi-angle

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Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage