La Légende de Zu

Titre Original
Shu shan zheng zhuan ou Zu Warriors
Pays
Hong Kong (2001)
Date de sortie
mercredi 22 juin 2005
Durée
99 Min
Réalisateur
Scénaristes
Lee Man-choi et Tsui Hark
Compositeur
Ricky Ho
Format
Dvd 9
Site Internet
Informations
Complémentaires
Image photo : Poon Hang-sang et Herman Yau
Directeurs des combats : Yuen Woo-ping et Yuen Bun

La collection Asian Star présente sa deuxième vague de film dont la sélection est de meilleure qualité que la première vague. Cette fois, Jean-Pierre Dionnet met la Corée du Sud à l’honneur puisqu’il nous propose de découvrir les cinq films coréen, My Sassy Girl (2001), Sword in the moon (2004), Bad Guy (2002), Tube(2003) et Phantom the Submarine (1999).
My Sassy Girl (2001) et Bad Guy (2002), se distingue particulièrement du lot qui est complété par trois excellents films Hongkongais Running on karma (2003), La Légende de Zu (2001) et Killer (2000).
On compte également le joyeux fourre-tout Thaïlandais, Killer Tattoo (2001) que Jean-Pierre Dionnet présente comme une Tarantinade.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Cantonais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
99 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Xuan et Dan sont deux guerriers aux pouvoirs extraordinaires qui luttent contre une force maléfique nommée « Insomnie ». Aidé par Grand Maître Longévité et ses disciples, ils vont affronter les puissances des ténèbres. Certains perdront la vie, d’autres y trouveront l’amour, d’autres encore deviendront des héros … ou des démons.

Critique subjective :

A lui seul, Tsui Hark a redéfini le cinéma populaire hongkongais au cours des 25 dernières années en réalisant notamment, Zu, les guerriers de la montagne (1983) ou encore la  saga des Il était une fois en Chine (1991-1992-1993-1994) dont il signe les trois premiers volets ainsi que le cinquième. Avec Swordsman (1990) ou The Blade(1995) il revisite le film de sabre qu’il n’arrête pas de bousculer puisqu’il est sur le point de livrer Seven Swords(2005) qui s’annonce d’ors et déjà comme l’un des plus grands film de sabre. Il y fait un retour aux sources du chambara japonais et aux figures dramatiques du Wu Xia Pian chinois classique. Il a aussi a son actif le mélodrame The lovers(1994), considéré comme son chef-d’œuvre absolu, Le syndicat du crime 3(1989) ou Time and tide(2000).

En 2000, Tsui Hark avait annoncé la mise en chantier de La légende de Zu (2001), la suite de Zu, les guerriers de la montagne (1983), un film produit par la Golden Harvest et considéré comme un chef-d’œuvre par les fans du cinéma asiatique. La perspective de ce deuxième volet a fait l’effet d’une promesse d’un nouveau chef-d’œuvre où s’exprimerait l’esprit créatif et audacieux du réalisateur pouvant accéder aux effets spéciaux qui lui avaient fait défaut à l’époque du tournage du premier volet que certains n’hésitent pas à qualifier de Star Wars Chinois.

La Légende de Zu est pratiquement une revanche cinématographique pour Tsui Hark qui se déchaîne en réalisant un film où se développe un univers totalement recomposé sur ordinateur et par les effets spéciaux. Le film compte près de 1600 plans d’effets spéciaux dont les ailes impressionnantes du personnage interprété par Louis Koo, composées de 72 lames volantes (un paradigme de l’arme blanche volante toujours d’actualité), ou encore l’épée pourpre dont la taille peut atteindre plus de 30 mètres de long. Tsui Hark révolutionne le film de Cape et d’épée avec La légende de Zu en injectant dans le Wu Xia Pian ce qui a fait le succès de Matrix, autant au niveau des effets spéciaux que pour les chorégraphies qu’il confie à Yuen Woo-ping, le chorégraphe des combats de la trilogie américaine. Il n’écarte pour autant pas les décors d’inspiration chinoise tels que les montagnes de la Chine éternelle ou des scènes plus intimistes qui tranchent avec les scènes d’actions ahurissantes et frénétiques.

Le réalisateur s’arrange pour doter son film d’une distribution assez étoffée puisqu’on y retrouve des stars montantes de l’époque telles qu’Ekin Cheng (Stormriders, 1998), Louis Koo que l’on a pu découvrir récemment dans Bullets over summers (1999) ou OCTB (1991), Zhang Ziyi qui multiplie les apparitions importantes avec Tigre et dragon (2000), Hero (2002), Le secret des poignards volants (2003) ou 2046 (2004) et Cécilia Cheung qu’il faut découvrir dans l’étonnant Running on karma (2003) notamment.

Avec La légende de Zu, on découvre un monde magique où des guerriers célestes s’affrontent avec des armes pratiquement vivantes et des pouvoirs surnaturels, se déplacent telles des comètes et meurent pour mieux se réincarner. Un film qui totalise presque tout ce qui fait le film de genre de cape et d’épée en cumulant les qualités des films à grands spectacles actuels. Les effets spéciaux pourraient mal vieillir mais il faudra attendre le nombre des années pour se prononcer. Cependant, il vaut avouer que La légende de Zu constitue un spectacle total qui séduit l’œil.

Verdict :

Vingt ans après Zu, les guerriers de la montagne magique (1983), Tsui Hark livre une suite bluffante à ce premier film de cape et d’épée. Avec La légende de Zu (2001) on découvre un film où il s’affranchit des traditionnels effets Hongkongais à base de câbles pour les effets numériques nécessaire à construire un univers surnaturel. Une fois de plus le réalisateur a repoussé les limites du genre qu’il revisite à nouveau avec Seven Swords (2005) à découvrir prochainement chez Asian Star.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

Le magicien Tsui Hark livre une vision hallucinante du cinéma de cape et d’épée  hongkongais avec des combats aériens affranchis de toutes lois physiques et dont la technique excède l’utilisation des traditionnels câbles. Le master de ce film hors norme est exceptionnel bien qu’il arrive d’y trouver quelques petites taches blanches (très rares) et l’image qui nous est proposée est très belle. Certains rendus numériques comme ceux des crânes qui flottent et composent le démon risquent de mal vieillir à cause des textures qui ont l’air légèrement sous exposées par rapport au reste de l’image. On se doute que l’intégration de tout ces effets et rendus a du être compliqué. La compression se comporte très bien et la définition est parfaite. On peut déceler un léger défaut de la compression sur les scènes comportant des nuages en arrière plan mais cela n’est pas très clair donc peu gênant. La colorimétrie très riche de ce film est à voir au plus vite. Un vrai festival de couleurs. Une superbe photo qui est servi par une très belle image.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Cantonais
5.1

Cette édition d’un film exceptionnel est proposée avec deux pistes audio Dolby Digital 5.1 (384 Kbps) en version Cantonnais et version française. Les deux pistes sont plutôt puissantes et exploitent généreusement le spectre sonore du codage en Dolby Digital 5.1. Les voix françaises sont très satisfaisantes bien qu’il soit préférable de visionner le film en version originale. On a donc deux bonnes pistes très efficaces pour une excellente expérience sonore digne d’un film à grand spectacle. Les sons d’ambiances et autres bruitages sont très bien rendus ce qui est assez jubilatoire. Il faut reconnaître aussi une orchestration qui fait beaucoup pour maintenir la dimension épique de l’histoire.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
21 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné


Toute la collection Asian Star propose une présentation des films faite Jean-Pierre Dionnet, le directeur de la collection. On peut choisir de voir le film avec ou sans présentation. Les bonus sont un peu décevant car pas suffisament étoffés.

Bonus :

- La présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (1 mn 34)
- Le making-of (18 mn 04) : interessant mais insuffisant car on aurait pu développer beaucoup plus le travail monstrueux de trucages et effets spéciaux, la post-production.
- Galerie de photos (35 photos)
- Les filmographies de Tsui Hark, Ekin Cheng, Cecilia Cheung, Zhang Ziyi, Louis Koo, Sammo Hung
- Le film-annonce (1 mn 03)

Menus
Les menus sont sympathiques mais les mots un peu illisibles car dans le sens de la verticalité et étroits.

Packaging
Le packaging de la collection adapté aux couleurs du film avec une jaquette imprimée recto verso. La fiche technique accompagne le boîtier et le tout est disposé dans un étui en carton.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
La présentation du film par Jean-Pierre Dionnet