Miracle sur la 8è rue

Synopsis :

Les locataires d’un immeuble des bas quartiers de New York, armés de leur seule volonté, essaient d’empêcher la destruction de leur maison. Alors que tout va de travers, le groupe est ravi lorsqu’il apprend que quelques « visiteurs » de l’espace arrivent à leur secours…

 

Quel genre de visite ?

La visite de la Terre par des extraterrestres est un thème récurent de la Science fiction. On pourrait classer ces escapades en deux catégories suivant les motivations de nos visiteurs. 1987, l’année de la sortie du film Miracle sur la huitième rue, est une année particulièrement représentative de cette dualité. En effet, cette année a aussi connu la sortie d’un autre film : Predator. Dans le film avec Arnold Schwarzenegger, l’extraterrestre est un chasseur assoiffé de trophées. Ce safari est à ranger dans la catégorie des visites non amicales. Bien entendu, Miracle sur la huitième rue fait partie de la seconde catégorie, qui n’est autre que celle des visites amicales. (Il est amusant de constater, à ce sujet, combien les titres de ces deux films peuvent nous donner des indices quant à leur classification). Dans cette catégorie, les films sont peu nombreux, bien moins en tous cas que dans celle des visites belliqueuses. Parmi les plus connus, on peu noter la présence de deux monstres cinématographiques qui sont ET, L'extra-terrestre et Rencontres du troisième type. Le choix de donner ces deux films en exemple n’est pas anodin. Tous deux ont été réalisés par Steven Spielberg et c’est justement lui qui a produit Miracle sur la huitième rue. Ceci fait de lui une espèce de spécialiste du genre…

 

Espèce d’extraterrestre.

Les extraterrestres du film sont donc « à des années lumières » de ceux de Predator. Ils sont d’ailleurs bien différents de tous ceux que le cinéma a pu nous proposer : ils ne sont pas organisés en ruche et ils ne sont pas organiques. La raison de leur présence dans l’immeuble est d’ailleurs à imputer à leur forme physique : ce sont de petites soucoupes volantes, toutes mignonnes avec leurs gros yeux lumineux, qui ont besoin d’électricité non pas pour fonctionner (encore que) mais pour vivre. Ils s’abreuvent donc allègrement de carburant électrique en se connectant à même la prise (heureusement qu’ils ont pensé à emmener leur adaptateur secteur). La cuisine est une autre raison de leur présence dans l’immeuble : il s’agit pour eux d’une source inépuisable de matière première. Le fer qu’ils récupèrent est donc recyclé par leurs soins dans le but de fabriquer de petites soucoupes qui sont donc leurs enfants. Mais pourquoi ont-ils choisi de s’installer sur la huitième rue plutôt qu’ailleurs ? C’est bien là que réside le miracle. Et puisqu’il s’agit d’un miracle, pas besoin de donner de plus amples explications. Il se trouve juste que cela arrange bien nos colocataires malchanceux. Alors que, dans leur peine, les histoires du passé resurgissent, le petites soucoupes volantes vont leurs redonner le courage. D’abord symboliquement, en réparant certains objets qui étaient importants pour eux. Puis quotidiennement : un coup de main au restaurant, une petite réparation par-ci, une autre par là…

 

Un dernier mot ?

Les effets spéciaux, réalisés par Industrial Light and Magic sont d’une qualité toute satisfaisante pour l’époque et sont suffisamment bien produits pour ne pas sembler trop kitch à nos yeux habitués à la puissance « digitale » des productions plus modernes. Mais l’intérêt du film réside, d’une part, dans la manière dont nos locataires vont faire face à l’invasion des promoteurs immobiliers. D’autre part, dans les moyens qu’ils vont se donner, ensemble, pour résoudre leurs problèmes plus profonds. Les acteurs se chargent donc, avec beaucoup de réussite, de donner de la crédibilité et de la consistance à ces personnages tourmentés par leur passé. L’ensemble forme donc une « comédie science fiction » émouvante et drôle : un divertissement idéal pour toute la famille.

Les couleurs sont bien saturées, mais la balance n’a pas été modifiée. Le film garde donc un équilibre des couleurs qui lui donne l’aspect de ces vieux films des années quatre-vingt. La compression est de bonne facture, les noirs sont profonds et il n’y a pas de problèmes de pixellisation. On notera tout de même un léger manque de définition avec des contours parfois un peu flous.

Une seule piste, celle anglaise, est en dolby digital 5.1. Celles française et allemande ne sont que des pistes dolby digital stéréo compatibles dolby surround absolument comparables en termes de qualité : c’est bien insuffisant. Les dynamiques sont bien trop moyennes. Même si les dialogues sont bien rendus et parfaitement intelligibles, on préférera assurément la piste anglaise, qui bien évidement dispose d’un son plus spatial. La musique est bien mieux retranscrite si bien que l’on préférera regarder le film en version originale. Le dvd dispose d’ailleurs  de plusieurs sous titres : anglais, allemand, français, arabe, hébreu et bulgare.

Les menus ne sont pas très beaux, les bonus inexistants. Ou presque : une bande annonce sous titrée du film, une autre d’ ET l’extraterrestre, toutes deux en stéréo et disposant d’une compression bien trop moyenne. Dommage…