Synopsis "Un ourson orphelin, un grand ours solitaire, deux chasseurs dans la forêt. Le point de vue des animaux." Telles sont les quatre lignes envoyées par Jean-Jacques Annaud à son producteur Claude Berry pour expliquer le projet de son film. Après la "
Guerre du feu", explique le réalisateur, je voulais aller plus loin, essayer de transmettre les émotions communes à toutes les espèces supérieures du monde animal. Éviter que les animaux aient des comportements calqués sur ceux des hommes, affublés de raisonnements de midinette, avec une voix off pour expliquer ce qui se passe.
Le réalisateurJean-Jacques Annaud est né près de Paris en 1943. Dès l’âge de 6 ans, il se passionne pour le cinéma. Il étudie à l’Institut des Hautes Études cinématographiques où il est un élève brillant, diplômé de cinéma, licencié de lettres, d’études théâtrales et d’histoire de l’art du Moyen Age. Dans les années 60, Jean-Jacques se lance dans la publicité et réalise environ 500 spots. Puis, il tourne de petites comédies à succès. Elles lui serviront d’apprentissage dans la maîtrise des effets spéciaux, l’exploitation de techniques nouvelles et la découverte des animaux sauvages pour ses futurs chefs d’oeuvres comme « La guerre du feu », « L’Amant », «
Les deux frères » et « Sept ans au Tibet ». L’émerveillement de la nature est omniprésent dans ses films en particulier dans l’Ours. La film a d’ailleurs été récompensé en 1989 par deux césars, celui de la meilleure réalisation et celui du plus beau montage.
Les acteursTchecky Karyo (le jeune chasseur) est né en 1953 en Turquie. Il apparaît au cinéma en 1982 dans « Toute une nuit » puis c’est « l’Ours » en 1988 qui lui apporte la célébrité. Il enchaîne de nombreux rôles dans les films à succès comme « Nikita », « GoldenEye », « 1942 : Christophe Colomb », « Doberman » et récemment dans «
Un long dimanche de fiançailles ». Jack Wallace qui interprète le vieux chasseur a notamment eu de petits rôles dans des séries T.V comme «
Six Feet Under » et «
Urgences ».
Le film Un constat s’impose, après toutes ses années, le film est toujours aussi émouvant surtout quand la maman ourse meurt et que l’ourson se retrouve seul face à la loi de la nature. Le scénario est adapté du livre de James-Olivier Curwood « The Grizzly King ». L’histoire commence en 1885, deux chasseurs poursuivent des ours pour pouvoir revendre leur fourrure. La tendresse, la dureté des hommes et des animaux se rejoignent dans le film et on remarque que les émotions sont palpables des deux côtés. Les dialogues sont peu présents, mais les gestes et les regards des acteurs suffisent tant les ours sont les acteurs principaux du film. Des effets spéciaux sont visibles quand le réalisateur rentre dans l’esprit de l’ourson pour décrire ses cauchemars ou bien encore dans la fameuse scène ou celui-ci ingurgite des champignons hallucinogènes. « L'ours » est un film magique où les paysages sont somptueux et où la nature prend le pas sur le scénario.
La lumière manque parfois car les couleurs sont assez ternes surtout en arrière-plan. Des fourmillements sont visibles et les images font quelques fois des soubresauts, mais le transfert reste correct. Les couleurs ont l’avantage d’être naturelles et les paysages sont d'ailleurs somptueux et très bien cadrés. La façon de filmer est réussie et il y a un souci du détail et de l’authenticité que l’on peut remarquer lors des gros plans de la faune et de la flore (papillons, grenouille et les fleurs).
Le son est très correct. Tous les détails des paysages et des animaux sont audibles comme lorsque le feu crépite et le vent souffle. La musique classique accentue les moments forts de tendresse et de tristesse. on constate cependant une exagération dans les bruitages de l’ourson qu’ils ont trop personnifié par un doublage humain. Notez que es sourds et malentendants peuvent bénéficier de sous-titres spéciaux.