Le monde selon Garp

Résumé

1944. Désireuse d'avoir un enfant sans pour autant s'encombrer d'un mari, Jenny Fields, une jeune infirmière, prend pour amant un sergent américain à l'agonie, qui finit par lui donner un beau garçon, T.S. GARP. Celui-ci se passionne très tôt pour le sport et devient rapidement un athlète accompli. Mais à 20 ans, il s'éprend d'Helen Holm, la fille de son entraîneur de lutte...qui prétend ne vouloir épouser qu'un écrivain. Pour la séduire, Garp se lance alors dans l'écriture ...

Critique subjective

 

Un film séduisant

 

Le monde selon Garp est un film étrange mais intéressant. D'un premier abord, un film avec l'épatant Robin Williams et la géniale Glenn Close ne peut qu'être que sympathique ; Je n'en dis pas plus car c'est ce que l'on va voir dans les lignes suivantes...Mais dans un premier temps, je pense qu'il est primordial de replacer le film dans son contexte.

 

Petite rétrospective

 

1982. Robin Williams est un illustre inconnu pour beaucoup de gens dans le monde. Simple comique de rue, sorti de l'école de spectacle de Juilliard -celle de Fame-, il commence à se faire connaître aux Etats-Unis avec la série télévisé comique MORK AND MINDY où il joue un extraterrestre. Il commence sa carrière au cinéma avec Popeye de Robert Altman. Mais son premier grand rôle reste celui de Garp, film du célèbre George Roy Hill (L'arnaque, Butch Cassidy et Le kid). Quant à Glenn Close, c'est tout simplement son premier rôle au cinéma.

 

Un véritable portrait de l'amérique des années 80

 

Ce qui est tout bonnement extraordinaire dans ce film, c'est la performance des deux acteurs principaux. Cette relation antagoniste entre cette mère féministe et son fils rêvant d'une vie parfaite est joliment interprété par un Robin Williams, s'éloignant pour la première fois de sa nature comique, et une Glenn Close, débordant d'énergie. Celle-ci fait d'ailleurs une prestation remarquée puisqu'elle est directement citée à l'oscar du "meilleur second rôle".

Quant à l’histoire en elle-même, c’est une description minutieuse d’une société américaine en mal de vivre (le début de la pensée féministe, la guerre qui a laissé des traces), délaissant le fameux rêve américain pour un plongeon dans la réalité; Garp incarne cet enfant sans père mais ne manquant pas d'amour. Il s'échappe d’une existence trop pesante en dessinant, en pensant, en rêvant. Pour l’amour de sa belle, il devient écrivain mais s'éloigne de sa mère. Il est alors intéressant d'observer leurs destins respectifs: La mère écrit ses pensées et le fils pense ses écrits. Cette dualité revient tout au long du film, pour arriver à un dénouement terriblement affreux mais ô combien nécessaire à Garp pour poser enfin les pieds sur terre;

 

Conclusion

 Au final, le monde selon Garp est un film envoûtant, intelligent, poétique et servi par une distribution exceptionnelle (les rôles secondaires sont excellents à l’instar de John Lithgow en entraîneur de football transsexuel). Robin Williams fait une prestation remarquable et s’approche pour la première fois des grands rôles qu'il jouera à la fin des années 80. On peut reprocher cependant quelques longueurs pour certaines scènes, mais pas inutiles afin de comprendre le personnage.

Une mauvaise image

On peut dire que ce film ne bénéficie pas d'un transfert exceptionnel. La compression laisse un petit bruit vidéo parfois, plus ou moins marqué selon la lumière et les couleurs. Celles-ci sont d'ailleurs moyennement restituées: on voit parfaitement que ce film a été tourné début 80. Globalement, c'est très moyen.

De mauvaises pistes sonores

Que ce soit en Anglais, en Français ou en Italien, Warner nous offre des pistes dolby surround de piètre qualité. A la rigueur, la piste anglaise est acceptable mais les deux autres n'ont absolument pas d'envergure et manque considérablement de dynamique. De plus, les doublages sur ces deux versions sont insupportables.

Pas de bonus

C’est simple, il n’y en a pas ! Ah si, une bande annonce sur une future sortie d’un coffret James Dean. Dommage, un petit making-of ou une interview de Robin Williams n’aurait pas été de trop…

Sinon, les menus sont très sobres avec une image fixe et pas de musique.

Conclusion

Malgrès un transfert peu respectueux en dvd, ce film mérite le coup d'oeil. Ne serait-ce que pour la formidable performance de Robin Williams, incarnant Garp, ses peurs et ses doutes.