Le Film
Critique de José Evrard
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
117 min
Nb Dvd
2
Synopsis
Xavier est un jeune Français de 25 ans qui étudie l’économie. Un ami de son père lui propose un travail, mais il faut pour cela qu’il apprenne l’espagnol. Il décide donc d’aller passer sa dernière année d’études à Barcelone, en profitant du programme d’échange universitaire européen. Arrivé à Barcelone, il s’installe dans un grand appartement avec sept étudiants originaires de différents pays d’Europe, et tous venus dans le même cadre que lui. Pendant cette année, Romain vit une série d’expériences qui sont comme un parcours initiatique pour lui. Dans l’appartement, les huit jeunes apprennent à se connaître et à s’apprécier, partageant tous la sensation d’être des étrangers.
Critique subjective
Une bonne part de lui-même
Une auberge espagnole est un endroit où on vous offrira l’hospitalité mais où devrez amener votre nourriture, un lieu où chacun amène son plat afin que tout le monde puisse goûter de tout ! Après des études de philosophie et de cinéma, Cédric Klapisch complète sa formation à New York. Il réalise quelques courts métrages (In transit, en 1986), reçoit plusieurs prix dans des festivals de province et travaille dans le secteur du film institutionnel. Cédric Klapisch avait rendu visite à sa jeune soeur lorsqu''''elle était étudiante Erasmus à Barcelone où elle vivait avec d''autres jeunes de nationalité différente. Le réalisateur avait alors trouvé que cela ressemblait à une auberge espagnole. Il ajoute : "Tout ce côté discontinu, dépareillé et polyphonique, c''est avant tout une source de comédie. Le partage d''un appartement avec des gens qui parlent des langues différentes, c''est forcément amusant mais ce ne sont pas que les langues qui se mélangent (...) C''est une matière scénaristique extraordinaire! C'est à la fois une source de comédie, de réflexion et de questionnement sur l'Europe et plus globalement sur la différence." D’ailleurs le casting est lui aussi et surtout européen.
Un film d’apprentissage
Cédric Klapisch dit de L'Auberge espagnole : "C'est vraiment un film d''apprentissage comme on pouvait parler de roman d''apprentissage ou d'initiation.(..)Dans le film il y a souvent un téléphone portable qui sonne, une conversation en coupe une autre, on passe d'une langue à une autre, d''''une personne à une autre, d'un univers à un autre..". Le film se concentre ainsi sur l’apprentissage de la vie de Xavier qui va peu à peu et finalement passer à l’age adulte. Comme nous le disions en introduction : le réalisateur vient alors compléter une trilogie où Klapisch balayerait différentes étapes de la jeunesse tout en conservant les mêmes personnages. En l'occurrence, une jeunesse un peu déboussolée, la jeunesse de l'après-68, qui se chercherait des valeurs sans se rendre compte qu'elle ne fait que reproduire celles de leurs parents.
Une formidable pèche
Avec une idée de départ légère comme un court métrage et qui donne naissance à une savoureuse galerie de portraits. Alors qu’il aurait pu se laisser aller à la facilité, Klapisch a préféré explorer un personnage moyen, sans grande envergure. Xavier, le héros, est terriblement ordinaire, et ce qu’il va vivre n’a rien d’exceptionnel .Tous les personnages, principaux ou secondaires, français, espagnols ou danois, sont admirablement bien croqués et campés par des acteurs bien choisis : Audrey Tautou, Cécile de France et Xavier de Guillebon sont tous parfaits. Mention spéciale à Judith Godreche qui joue une godiche absolument magnifique.
Et puis ça change
Ce film est avant tout une comédie de jeunes qui ne les prend ni pour des idiots ni pour des obsédés sexuels. Cédric Klapish : « Le tournage ressemblait beaucoup à l’histoire. C’était un bordel organisé parce que pour fabriquer du faux désordre il faut être assez ordonné. Pour arriver à fabriquer cette espèce de squat bordélique avec plein de gens de nationalités et de langues différentes, on a intérêt à dire des choses précises à chacun. C’était compliqué mais assez joyeux ! J’en garde un souvenir très différent des autres films, parce que lorsqu’on s’est lancé dans l’expérience personne ne savait ce que ça allait donner. Le jour où on s’est retrouvés avec tous les acteurs européens, c’était presque mythique. J’avais dit que la seule façon de faire ce film, sans devenir dingue, c’était de le faire avec du plaisir. Et c’est ce sentiment qui a dominé le tournage. On a beaucoup rigolé. Dés qu’on ne se comprenait pas, dés qu’il y avait un problème, un conflit, on en riait. Tout le monde était dans cet état parce qu’il y avait quelque chose d’absurde dans la situation de départ, et du coup je n’ai jamais eu autant de plaisir à tourner un film, il n’y a jamais eu de trac, de pression. On tournait vite, on était très actifs, mais tout ça dans le bonheur. C’est un film très, très heureux quoi ! ». A l’image du casting apparemment.
Quel dépaysement.
Ce film est avant tout une histoire de dépaysement. Dépaysement européen : découverte d’une nouvelle culture, d’une nouvelle langue, d’un nouveau cadre de vie. Dépaysement psychologique pour Xavier qui passe d’une vie rangée, cloisonnée au « Bordel » : changement de repère, de perspective, de mode de vie. Ce qui était prévu s’écroule, ce qu’il croyait certain devient aléatoire. Il est devenu un adulte avec l’abandon des certitudes, l’arrivée du doute. Ce passage à l’age adulte est doublé d’une conscience européenne, où malheureusement on n’échappe pas à la caricature : l’allemand rigoureux, l’italien bordélique, l’anglais bourrin etc…, d’un regard et d’une intégration au sein d’une communauté culturelle et linguistique éparpillé pour se fédérer autour d’un sentiment familial d’appartenance.
Un dernier mot
Cette comédie formidablement européenne réussit là où nos politiciens échouent. Le film célèbre la cohabitation des peuples et des langues avec joie et bonne humeur
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
La souplesse de ces caméras vidéo à haute définition numérique et l’excellente réaction de la vidéo numérique dans les basses lumières ont été ici essentielles dans le choix du numérique. On a un effet assez incroyable de profondeur et de réalisme à travers les images. Ce qui est très surprenant au début. Il n’y a aucun grain et la compression est parfaite. Ce qui donne un côté très vidéo. “L’auberge espagnole était un film assez complexe à tourner, avec beaucoup d’acteurs et de scènes, explique Bruno Levy, producteur à Ce qui me meut. De plus, nous avons eu très peu de temps pour le préparer. Le film se construisait en même temps qu’il se tournait. Cédric avait donc besoin de beaucoup de souplesse. Au départ, on s’est posé la question du Betacam numérique, avant de s’intéresser à la haute définition.”
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Français
5.1
Le choix du mixage a été de faire dans le subtil, de retranscrire dans le son le découpage très originale du réalisateur. Donc, les bruits, la musique jaillit à droite, à gauche, les basses sont employées à bon escient. Un mixage de référence pour un multicanal subtil mais dynamique et réussi.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
60 min
Boitier
Digipack
Menu et interactivité
Tous les menus sont sonorisés en Dolby Digital 5.1 sur fond de musique espagnole en respectant le thème fragmenté du film.
Bonus :
Chose rare, les bonus sont aussi sous forme papier et intégré dans un superbe digipak qui ravira à la fois les amateurs de bel objet mais aussi ceux qui aiment les surprises. Ces « bonus papiers » sont :
• La carte de Barcelone avec les lieux clés du film et les bonnes adresses
• Le livret collector de 32 pages : avec le synopsis et les idées à la base du film.
Sur le deuxième DVD on trouvera :
• Le Making Of (35 min) : Un mélange d’interviews et de trucs de conception de la part du réalisateur qui retranscrit parfaitement l’ambiance internationale et la bonne ambiance tout court du film.
• Les scènes coupées commentées par le réalisateur : 45 mns de scènes coupées, 13 en tout et pour tout plus une conclusion assez astucieuse de Klapish qui évoque avec nostalgie le tournage, toute introduites et présentées par le réalisateur. Beaucoup d’anecdotes de tournage et un retour sur le film passionnant.
• Le court métrage de Cédric Klapisch "Le poisson rouge" : Ce court métrage s’inscrit dans l’opération concours 3000 scénarios pour un virus. Les déambulations d’un poisson rouge qui se bat contre le silence de la maladie. Un court court métrage très amusant.
• Les filmographies
• La bande-annonce
• Les bande-annonces : Lantana ; La sirène rouge, La vie promise et le Pianiste
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage

Carte de Barcelone et Livret