Good night and good luck

Synopsis

Comment, dans les années 50, Edward R. Murrow, le présentateur du journal télévisé de CBS de l'époque, et le producteur Fred Friendly contribuèrent à la chute du sénateur Joseph McCarthy, à l'origine de la tristement célèbre chasse aux sorcières. Véritable traque à ceux qui semblent avoir des sympathies communistes

Critique Subjective

Retour sur une période sombre

George Clooney est décidemment plein de surprises. Etiqueté acteur de série Tv il surprend tout le monde par son passe très réussi au cinéma puis au statut de réalisateur de film politique et engagé. Good night and good luck fait partie de ces films qui révoltent, qui éclairent une période sombre de l’histoire, ici celle de l’Amérique et de sa chasse aux sorcières communistes : le maccarthysme. De 1950 à 1953 , le sénateur Joseph McCarthy  traque les sympathisants communistes, et frappe entre autres Hollywood d’une mise à l’index de nombre de ces auteurs, acteurs suspectés de sympathie coupable envers le régime ennemi. Celui qui n’est pas avec lui est forcément contre lui :  ostracisme décrit avec brio par Irwin Winckler dans un autre film : La liste noire)

Un héros populaire

Le film nous donne  à voir un épisode heureux de cette période sombre : la manière dont des hommes droits s’élèvent contre une injustice et triomphent. Edward R. Murrow est considéré à l’époque comme un des meilleurs journalistes de sa génération et un personnage intègre et juste. C’est le démontage du système McCarthy qu’il entreprend dans son émission de télé « See it now », qui va accélérer la chute de McCarthy.

Et donc ?

On est tout d’abord magnétisé par le noir et blanc si peu usuel de nos jours. Mais il faut avouer que le choix de Clooney est judicieux, grâce  à ce choix radical il arrive à retranscrire parfaitement l’ambiance et l’atmosphère des années 50 même si on ne sort guère des studios de CBS. Mme la bande son est joué en direct comme à la radio de l’époque. De plus le jeu de David Strathairn, qui interprète Murrow est intense et retranscrit parfaitement la dimension éthique et morale de ce journaliste. Enfin le montage joue habilement sur la retranscription des émissions de l’époque en se servant des archives de l’époque et en faisant jouer à Joseph Mc Carthy son propre rôle.

Un dernier mot

Jamais ennuyant ni pédant, Good night and Good luck est un film démonstratif et direct sur les errances de l’idéologie.

Pour juger de la qualité de son diffuseur, rien ne vaut un film en noir et blanc. Ici , l’image est somptueuse et la compression parfaite. Les contrastes sont parfaitement gérés.

Une fois la Vo enclenchée , on mesure le gouffre qui la sépare de son homologue française. Si le travail de doublage est très bien fait, la Vf gomme quantités de détails sonore et de richesse d’inflexions. De plus, les voix en sont pas toujours judicieusement choisies. Mixage qui se concentre sur la clarté des dialogues et envahit très peu les surrounds.

- LE COMMENTAIRE AUDIO de George Clooney et Grant Heslov (vost) : précisions historiques, anecdotes de tournage, et l'humour pince-sans-rire de Clooney sont au rendez-vous. George Clooney insiste bien sur la dimension historique de son script, basé sur des témoignages, des livres etc….

 

- AUTOUR DU FILM (15 mn / vost) : documentaire illustré d'interviews et d'images de tournage

 

- LES INTERVIEWS EXCLUSIVES POUR LE DVD FRANÇAIS :

 

Grant Heslov : producteur et co-scénariste du film, il tient également le rôle du journaliste Don Hewitt (vost) (16’40) : Heslov tente un parallèle audacieux mais a conditionné le film : la question de la loyauté de la presse dans el cas d’un effort de guerre. Et il ne nous parle pas de la guerre contre le communisme mais de la guerre actuelle en Irak.

 

 Jeff Daniels (10’42): le comédien dresse un parallèle édifiant entre le Maccarthysme et le contexte de l'après-11 septembre (vost), lui aussi n’hésite pas à faire un parallèle entre le propos du film et ce que vivent en ce moment les américains au sujet de la liberté et de l’indépendance de la presse.

 

 Larry Ceplair (14’55) : témoignage d'un historien et auteur de plusieurs ouvrages sur la période du Maccarthysme (vost)  et sur la notion d’engagement.

 

- LA BANDE-ANNONCE du film (vf / vost)

 

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1) 13 JOURS : la crise des missiles de Cuba

2) LE MYSTIFICATEUR : l'histoire vraie du journaliste Stephen Green qui a inventé tous ses articles

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4) UNCOVERED - TOUT SUR LA GUERRE EN IRAK

 

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