Scooby Doo

Synopsis :

Le scooby-gang débarque ! Scooby-Doo qui n’aime pas prendre les devants, accompagne de nouveau ses amis Daphné, Vera, Fred et bien entendu Samy sur Spooky Island. Invités par le propriétaire de cette île d’amusement, ils vont être chargé d’élucider un nouveau mystère après une série d'incidents paranormaux dans le parc d'attractions de Spring Break. C'est en fait l'étrange propriétaire des lieux Emile Mondavarious qui appelle l'équipe à l'aide. Il craint que le site ne soit réellement hanté, et compte sur la bande pour résoudre ces énigmes et mettre un terme à la fuite de sa clientèle. C'est de début d'une nouvelle aventure...

Critique subjective :

Le transfert de personnages animés en situation réelle est toujours une opération délicate. Sur un strict point de vue physique, la mission est remplie. En moins d’une seconde il est possible d’identifier chacun des personnages. En ce qui concerne le jeu des acteurs, les prestations sont inégales. C’est sans aucun doute Matthew Lillard qui interprète Samy qui s’en sort le mieux, c’est pourtant le personnage le plus difficile à traduire en " live ". Une mention spéciale pour Sarah Michelle Gellar qui devrait manifestement arrêter de jouer les adolescentes. Ce costume lui va de moins en moins bien.

La production à préférée proposer le personnage canin de Scooby-Doo en image de synthèse.

Au delà d’une meilleure maîtrise du jeu de " l’acteur ", c’est surtout la possibilité de produire des mouvements impossibles avec un vrai chien. Ce choix est pourtant sources de plusieurs problèmes. Sa réalisation par exemple est peu convaincante. Les textures sont trop uniformes et l’intégration des mouvements souvent hasardeuse. Les différentes mimiques sont bien entendu burlesques mais arrachent difficilement un sourire par ce jeu, sauf pour les plus jeunes qui s’esclaffent rapidement ; les différents tests que j’ai mené ont été concluant sur une population très jeune. Les différents monstres sont quant à eux beaucoup plus convainquant, à tous niveaux, et là ça rigole beaucoup moins !

La structure du film apparaît bancale et hésitante, comme s’il fallait plaire plusieurs publics.

Le point positif est le respect total du comportement des personnages et des différentes ambiances. Malheureusement, les gags tant sur le plan visuel que des dialogues tombent souvent à plat ; ce qui était drôle en version animée l’est beaucoup moins en version cinéma. Il aurait sans doute été plus judicieux d’intégrer plusieurs petites histoires pour 90 minutes de spectacle afin d’éviter certaines longueurs. Cette multiplicité aurait sans doute été plus efficace comme sur le format habituel de la série de vingt minutes.

Un dernier mot

Les plus jeunes accepteront sans aucun problème le concours de pets ou les déguisements de Scooby-Doo en grand mère mais seront peut-être effrayés par quelques séquences vaudou. Les plus grands hésiteront sans doute entre la nostalgie de la série animée ou le rejet de cette version film.

Au-delà d’une définition précise et d’une compression sans accrocs, Scooby-Doo se démarque par une colorimétrie chaude et saturée. Nous sommes finalement à l’opposé des tons délavés de la série animée mais c’est sans aucun doute une façon efficace d’alléger la véracité de l’action " live ". Dès les premières images, on se croit en effet dans un monde imaginaire et ce ne sont pas les décors " cartons " & " cartoons& qui démentent ces impressions. L’intégration du chien en images de synthèse est correcte bien que ses textures apparaissent bien moins chatoyantes que les accoutrements de ses compères. Très belles couleurs en plein jour et contrastes appuyés pour l’action dans la pénombre, c’est de la démo !

Les deux pistes multicanaux anglaise et françaises sont équivalentes tant dans leur aspect dynamique que spatial. Ceci étant acquis, il faut regretter justement que la dynamique peine parfois à prendre son envol et que les effets sonores soient un peu trop intégrés au corps frontal. Il suffit d’ailleurs de " pousser " légèrement le niveau des enceintes surround pour modifier sensiblement les impressions. Le responsables des effets sonores pêche par timidité, surtout pour un film ou l’action est irréelle. Il aurait été amusant de proposer un environnement surround débridé. A la place nous avons un travail classique, efficace mais sans grande originalité.

Warner propose de découvrir quelques scènes supplémentaires qui sont restées sur le sol de la salle de montage. Rien de bien indispensable.

Les anglophones apprécieront peut-être les deux commentaires audio non sous-titrés.

Le premier regroupe une partie des comédiens, le second le réalisateur accompagné de sa garde rapprochée.

N’ayez pas de regrets, ces commentaires sont dispensables puisque les principaux éléments techniques sont détaillés dans le documentaire " making of ".

Celui-ci mélange habilement auto-promotion et informations techniques. Pas d’analyse profonde toutefois mais la mise en avant d’une équipe heureuse de participer à ce projet canin virtuel et soucieux de s’investire jusque dans les cascades. Chaque membre de l’équipe présente son challenge personnel à faire vivre au mieux son personnage. Bien entendu, quelques mots et images permettent de mesurer les difficultés de tournage pour un film qui mélange personnages réels et virtuels (Scooby-Doo mais aussi les nombreux monstres).


En passant sur la seconde page des suppléments, on aborde à la fois du futile et du sérieux. Le futile c’est le clip vidéo auto-promotionnel du film qui met en scène le groupe Outkast. Le sérieux ce sont des documents complémentaires qui abordent en détail des éléments techniques et effets spéciaux.


En plaçant cette galette dans un lecteur DVD-rom vous accéderez à quelques sucreries supplémentaires qui, pour une fois, ne sont pas totalement dénuées d’intérêt. Une première page prend la main pour vous avertir que vous pouvez commander ce DVD à la voix. C’est en anglais bien sur et réservé à quelques commandes génériques. Amusant mais sans réel intérêt sauf pour flamber devant vos enfants ou vos amis. Cette interface ROM fournit l’occasion de télécharger un fond d ‘écran et un thème aux couleurs de Scooby-Doo ou d’imprimer deux plans permettant de construire une boîte aux couleurs de Scooby-Doo ou de reproduire la camionnette " Mystery Machine ". Cela suppose bien entendu d’avoir à disposition des feuilles cartonnées à placer dans l’imprimante.


Une option plus mystérieuse s’intitulant " Rarade " couvre en fait un petit jeu basé sur les pitreries de Scooby-Doo. Le but du jeu est de découvrir ce que le chien tente de vous faire découvrir et qui se résume par un mot. Un système d’aide est prévu pour ceux qui ont du mal, au total ce jeu propose 17 petites énigmes.


Plus amusant une deuxième option " Groovy fun " donne l’accès à plusieurs petits jeux avec Scooby-Doo en vedette. Ils amuseront sans aucun doute les plus petits à condition qu’un interprète traduise les règles du jeu en anglais. Il y a par exemple un jeu de brique permet qui d’utiliser Scooby-Doo comme raquette afin de récupérer des objets alimentaires ou un jeu qui incite à retrouver les notes d’une séquence musicale ou encore un jeu mettant Fred en situation de devoir récupérer des objets volants. Des mini jeu d’adresse par conséquent qui sont pour la plupart bien réalisés.


Ah oui, j’allais oublier, l’éditeur ne cache pas sur la jaquette que justement il a caché un bonus. Il suffit d’aller sur la deuxième page des bonus, passez sur la gauche et sélectionnez la tête de mort au-dessus du panneau " Zoinks ". Il passe en surbrillance, appuyez sur OK/Enter pour découvrir un document de tournage d’une minute et quelques secondes.