PrésentationShowtime Networks, c’est le nom de la chaîne qui a diffusé en 2005 la série « Masters Of Horror ». Treize réalisateurs ont tourné treize films d’horreur d’environ une heure dans le but de réaliser la première saison d'une série centrée sur l'horreur. Là où cela devient très intéressant, c’est que l’ensemble des réalisateurs invités sont des habitués du genre : John Carpenter, Dario Argento, Joe Dante et bien d’autres. À l’occasion de la sortie des premiers épisodes de la série, DVDCritiques vous propose une petite revue d’effectif. Sachez qu'une seconde saison est déjà en tournage.
La caveTara, jeune adolescente marginalisée, est kidnappée par un couple qui la séquestre dans leur cave avec leur fils Johnny, du même âge. En dépit du fait qu'il soit doux et sensible, Johnny cache un terrible secret ! Ces deux enfants développent un lien particulier qui leur permettra de combattre une malédiction et de survivre à cette nuit.
Infos : C'est
William Malone (La maison de l'horreur, Terreur,com) qui réalise "La Cave", un huit-clos cauchemardesque dans un endroit flippant propice à toutes sortes de manifestations. Bien loin des épisodes à la réalisation très dynamique de cette première saison, "La cave" tire ses atouts de l'ambiance du lieu de détention des personnages à l'esthétisme réussi. Après quelques plans gores intéressants, on regrettera un final un peu mou.
La maison des sévicesDans le Japon du XIXe siècle, un journaliste américain (Billy Drago) espérant retrouver l' amour qu'il avait laissé derrière lui, s'aventure sur une île mystérieuse où le seul refuge est une maison close. Passant la nuit avec une femme énigmatique (Youki Kudoh), il apprendra à ses dépens que remuer le passé peut conduire à ses pires cauchemars...
Infos : Interdit de diffusion TV, ce film est celui qui va le plus loin dans l'horreur. Filmée par un
Miike (
Audition, Ichi the killer,
3 Extremes) en pleine forme avec un esthétisme remarquable, cette histoire perverse contient son lot de scènes choquantes. Le réalisateur n'a pas de tabous, les faits et autres tortures étant montrés sans concession. Âmes sensibles s'abstenir.
Liaison bestialeUne scientifique marginale spécialiste des insectes reçoit un colis mystérieux contenant une nouvelle espèce à étudier. Alors qu'elle essaye d'en savoir plus sur cette créature inquiétante, celle-ci disparaît dans l'appartement.
Infos : " Liaison bestiale " est un savant mélange de comédie romantique et d'horreur. Dès la lecture du synopsis, on ne pourra que remarquer l'influence de Chronenberg et plus particulièrement de « La Mouche » sur cet épisode.
Lucky McKee (May) propose une histoire d'insectes qui n'est pas déplaisante, mais qui n'est pas à ranger à côté des meilleurs épisodes de la saison.
Vote ou crèveTerreur et scandales étouffent la nation alors que les médias découvrent que les morts-vivants ont fait basculer les résultats lors des élections présidentielles.
Infos : Satire politique, horreur et zombies...Ça vous tente ? C'est en tout cas le cocktail préparé par
Joe Dante (
Gremlins, Small Soldiers) qui adapte avec « Vote ou crève » une nouvelle de l'écrivain Dale Bailey. Il y a une seule façon de tuer les zombies : leur laisser le droit de vote ! Meme si le déplacement et la véracité des zombies ne sont pas aussi réussis que dans «
l'armée des morts » ou «
Land Of The Dead », Dante propose un épisode politiquement incorrect et fort intéressant.
La survivanteEllen (Bree Turner), une jeune femme apparemment sans défense est poursuivie par Moonface, un serial killer dément affublé de dents en métal.
Infos : Don Coscarelli (
Bubba Ho-Tep) se lace et offre un épisode hargneux très violent.
Basé sur une nouvelle de Joe Lansdale, « La survivante » est un mixage de tous les codes du genre avec en plus de multiples références : une jeune fille traquée (
Massacre à la tronçonneuse), un tueur démoniaque (
Freddy, Hellraiser), une action sans répit, des scènes d'affrontements sanglantes et un final gore dantesque (
Evil Dead, Braindead). Le scénario très simple, une jeune femme traquée, laisse carte blanche au réalisateur et à son actrice qui tentera par tous les moyens de se débarrasser de son bourreau. « La survivante » est au début un épisode sans prétention qui a ensuite le mérite de bien nous faire comprendre que nous sommes face aux maîtres du genre.
Serial auto-stoppeurDans un motel isolé, une jeune femme croise la route de deux tueurs sanguinaires : un camionneur (Michael Moriarty) qui assassine ceux qu'il prend en stop, et un auto-stoppeur qui tue quiconque se trouve sur sa route.
Infos :Lorsque deux tueurs courent après la même victime, tout ne peut que partir en vrille. À votre droite, vous avez le boucher du coin qui transporte ses carcasses (comprendre cadavres) à l'arrière de son camion. À votre gauche, c'est l'auto-stoppeur dont la passion est le maniement des armes blanches. Tout un programme pour cet épisode fort amusant réalisé par
Larry Cohen (scénariste de
Phone Game ou encore
Cellular) ou les acteurs sont plus que convaincants.
La danse des mortsDans un monde cauchemardesque postapocalyptique, des corps réanimés dansent sur la scène du Doom Room pour le plaisir des quelques survivants d'une catastrophe nucléaire.
Infos : Tobe Hooper (
Massacre à la tronçonneuse) plonge le spectateur dans un lieu macabre et terrifiant, mais en proposant des effets d'un autre age (mauvaise lumière, effets de caméras bizarres) qui ont tendance à faire lorgner cet épisode vers les vieux nanars de série Z. Même Robert Englund ne sauve pas les meubles, sa prestation en maître de cérémonie frise le ridicule. « La danse des morts » est l'épisode le plus faible de la saison.
En conclusionCette seconde salve apporte les meilleurs épisodes de cette première saison des Masters of Horror. « La survivante», « La maison des sévices» et « Sérial auto-stoppeur » sont des courts métrages sympathiques que les fanas d'horreur ne manqueront pas d'adorer. C'est une bonne façon d'attendre la seconde saison.
L’image offre une définition exemplaire malgré la présence de quatre pistes sonores et de nombreux bonus. Les couleurs sont éclatantes. On regrettera juste un manque de précision sur les plans les plus sombres.
Pour une fois, les possesseurs des DVD Zone 1 doivent bien nous envier. Sur chacun des titres, l’éditeur offre des pistes DTS exclusives disponibles en version originale et française. L'équipe technique est la même sur l'ensemble de la série, le traitement des pistes sonores est donc équivalent. La musique d’introduction du DVD vous mettra dans l’ambiance tandis que les pistes 5.1 mettront surtout en avant la bande originale. Les effets surrounds sont plutôt absents, c’est bien dommage sur les quelques scènes bien flippantes.