Wu Ji : La légende des cavaliers du vent

Résumé

Dans la Chine ancienne, la reine Quincheng, liée par un pacte depuis son enfance, est condamnée à ne jamais vivre le véritable amour.
Elle ne le reconnaît pas lorsqu'il se présente sous les traits d'un ancien esclave, Klunlun.
Il tentera de la délivrer de sa promesse, car selon la prophétie, "le destin ne peut être changé à moins que le temps n'inverse son cours, que la rivière coule vers la source et que l'homme mort ne ressuscite.

Critique

Avec un budget estimé de 30 millions de dollars, Wu Ji est le plus budget du cinéma chinois. Il réalisera le plus grand succès dans le pays.
Pour un film chinois, le casting est international avec la Chine en la personne de Cecilia Cheung, la Corée avec Don-Gu Jang et le Japon avec Hiroyuki Sanada.
Le réalisateur, Chen Kraige, est mondialement connu après le succès de "Adieu ma concubine"  (Palme d'or) mais il est également le réalisateur de "l'Empereur et l'assassin".

"Wu Ji, les chevaliers du vent" diffère sensiblement des différentes productions asiatiques.

De nombreux trucages numériques donnent un aspect féerique au film avec des décors surnaturels ou des dieux dont le statut ne laisse aucun doute. L'intégration des effets numériques n'est pas toujours parfaite (surtout en regard de la production américaine) mais dans une légende qui ne cherche pas à faire vrai, les quelques ratés ne gâchent pas le spectacle. Bref, il y a un aspect toc dans les trucages qui peut rebuter certaines personnes.

Ensuite, le film utilise une esthétique toute particulière dans ses décors. D'immenses demeures, la cage géante dans laquelle est enfermée la reine Quincheng, les différents lieux de combats, etc. Une simple chambre est dans ce film un régal pour les yeux. Chen Kaige exploite au mieux les décors dans la mise en scène, mais aussi lors des combats. Si ces derniers ne sont pas si nombreux, il sont parfaitement maîtrisés aussi bien dans la chorégraphie que dans le montage.

L'histoire est accessible pour le public occidental, rapide et pleine de rebondissements. La violence des combats reste toute relative et une grande sensualité a été ajoutée avec la reine. Le nombre de personnages reste raisonnable et même si l'happy end peut être deviné assez tôt, il est parfaitement amené avec toute l'intensité dramatique nécessaire.

Verdict

Riche en trucages (pas toujours réussis), riche en décors luxueux et flamboyants, Wu Ji a une esthétique très particulière qui peut soit captiver soit rebuter. Personnellement, j'ai beaucoup aimé ce film qui rappelle par exemple les excès du film "le baron de Munchausen".

Une image de grande qualité saturée en couleurs et à la compression parfaitement maîtrisée. Par contre, nous avons noté une fluidité assez bizarre dans les mouvements et travellings. Nous n'avons pas déterminé l'origine de ce souci.

Pas de soucis au niveau du son avec une bande qui cumule les qualités que l'on est en droit d'attendre d'elle : dynamisme, amplitude et une utilisation intelligente des différentes enceintes.

Juste un lien internet vers TF1 vidéo.

Par contre, les menus sont magnifiques, animés et sonorisés.