L'empereur et l'assassin

Titre Original
Jing ke ci qin wang
Genre
Pays
français, chinois, japonais (1999)
Date de sortie
mercredi 13 avril 2005
Durée
163 Min
Réalisateur
Producteurs
Satoru Iseki, Shirley Kao
Scénaristes
Wang Peigong, Chen Kaige
Compositeur
Zhao Jiping
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires

La collection Asian Star présente sa première vague de film dont la sélection s’avère particulièrement judicieuse. Asian Star se situe nettement un cran au dessus de la décevante collection Asian Connection dont nous avions fait la critique de plusieurs de ses films. Pour la première vague des films Asian Star, Jean-Pierre Dionnet nous propose de découvrir les deux films coréen Yesterday, The legend of evil lake (2003). La collection se complète de plusieurs films Hong-kongais dont trois polars, Guerres de l’ombre (1990), Victim (1999) et Bullets over summer (1999) auxquelles se rajoutent The moon warriors (1992), Flying Dagger (1993), A man called Hero (1999) et un film chinois, L’empereur et l’assassin (1999).
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Cantonais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
163 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

260 avant Jésus-Christ. La Chine est divisée en sept royaumes. Zhen, le roi du royaume de Qin, convoite l’unification des autres monarchies pour en faire un seul empire dont il serait le maître. Pour légitimer l’invasion des autres royaumes, il organise une fausse tentative d’assassinat contre lui-même. Mais, orgueilleux et obsédé par le pouvoir, Zhen va déclencher une guerre totale, sanglante et sans merci.

Critique subjective :

L’histoire de L’empereur et l’assassin est basée sur une légende vieille de 2300 ans et racontée de génération en génération en Chine. Elle a aussi été relatée par Zhang Yimou dans Hero (2002). Cette  histoire s’est déroulée lors de la " Période des Etats guerriers ", située entre 475 et 221 avant Jésus Christ, durant laquelle la Chine actuelle était divisée en sept royaumes qui se disputaient le territoire.

Les deux réalisateurs ont choisi de raconter cette fresque épique de manière assez différente puisque Chen Kaige propose un film de facture classique tandis que Zhang Yimou, surfant sur la vague de Tigre et dragon (2000) de Ang Lee, réalise un film inspiré du film de Wu Xia qui lui permet de mettre en avant l’esprit guerrier et chevaleresque du genre.

Ce choix explique la différence de casting entre les deux réalisations qui impliquait pour Hero que Zhang Yimou, néophyte dans le Wu Xia Pian, s’entoure de spécialistes du genre comme Jet Li, Maggie Cheung (habitué des films de Kung Fu comédie), Tony Leung Chiu-Wai, Zhang Ziyi (Le secret des poignards volants (2004), critique cinéma) et Donnie Yen ainsi que du chorégraphe Tony Ching Siu-Tung (Flying dagger,1993), Histoire de fantômes chinois et Shaolin soccer). Hero réunit tant de talents que les critiques acerbes contre ce film ne résistent pas à l’analyse et ne peuvent être réduites à un jugement contre un film qui cherche à autant à narrer un pan de l’histoire que divertir le spectateur. Ce film est monté comme une belle machine à Box-office mais permet d’obtenir un résultat impressionnant grâce à une photographie signée par Christopher Doyle, fidèle collaborateur de Wong Kar-Wai (Les Cendres du temps), la présence de la chef costumière Emi Wada (Ran d'Akira Kurosawa ou Tabou de Nagisa Oshima) et à la musique du compositeur Tan Dun  qui a aussi dirigé la bande originale de Tigre et dragon.

Il ne faut pas bouder son plaisir de découvrir à la fois la version plus réaliste de Chen Kaige et celle plus spectaculaire de Zhang Yimou car les langages cinématographiques des deux films ne sont pas les mêmes.

Chen Kaige partage avec Zhang Yimou plusieurs collaborations avec la belle Gong Li qui a été mariée à ce dernier durant plusieurs années. Gong Li, figure dans plusieurs des réalisations de son ex-époux dont Le Sorgho rouge (1987), Epouses et Concubines (1991), Qiu Ju une femme chinoise (1992), Vivre (1993), Shanghai Triad (1995). On a aussi pu voir Gong Li dans Adieu ma concubine (1992) ou Temptress moon (1996) de Chen Kaige, 2046 (2003) ou Eros (2003) la trilogie réalisée (et prévue pour 2005) par Steven Soderbergh, Michelangelo Antonioni, Wong Kar-Wai .

Le rôle de l’empereur est tenu par le très saisissant Li Xuejian beaucoup plus expressif et frappant que l’empereur de Zhang Yimou. De manière amusante Chen Kaige joue le rôle de Lu Buwei, le Premier ministre de L’empereur mais il est aussi présent au casting du film Le dernier empereur de Bernardo Bertolucci qui avait raconté celle de Pu Yi, le dernier empereur de Chine, dans le film homonyme en 1987.

Comme Hero, L’empereur et l’assassin a été tourné dans de somptueux décors dont la multiplication a nécessité sept mois de tournage durant lesquels l’équipe a rencontré de nombreuses difficultés du fait de l'ampleur du projet et des conditions climatiques. Chen Kaige est parvenu à produire un film qui a une facture très réaliste et que l’on peut qualifier d’historique même si il y a une part d’invention.  On découvre un empereur (un roi de Qin) ambitieux, oscillant entre une volonté de bien faire en unifiant les sept royaumes pour créer l’empire de chine mais sans cesse soumis à la  tentation de guerres sanglantes que Dame Zhao interprétée par Gong Li veut lui rappeler en faisant marquer son si beau visage au fer rouge.

Cette histoire suggère que la fondation d’un empire à l’image de l’empire fondé par Alexandre Le grand ou l’empire Romain s’accomplit souvent au prix d’affrontements sanglants et sous l’égide de la volonté d’un homme visionnaire. Le pouvoir qui en découle implique une forme de solitude peu enviable et menace sans cesse de corrompre les caractères les plus justes.

Verdict :

L’empereur et l’assassin s’impose comme une des fresques épiques et cruelles des plus belles et dont l’histoire de la fondation de l’empire Chinois peut aussi être vu sous un autre angle avec le film Hero de Zhang Yimou qui relate cette même histoire. On peut aussi admirer le merveilleux visage de Gong Li qui livre une très belle interprétation sans oublier celle du réalisateur qui joue le rôle de Lu Buwei, le Premier ministre de L’empereur.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Le master est très propre et l’image très belle
et il n’y a que de rares taches blanches. La compression est également réussit ce qui permet d’apprécier une image brillante avec un contraste prononcé et des noirs profonds. Les couleurs sont bien rendues et on navigue entre des jaunes, ocres et couleurs chaudes des intérieurs aux grandes vues de paysages naturels. La définition est très bonne ce qui permet d’apprécier en détail certains éléments de l’image et en particulier les visages comme celui de la magnifique Gong Li.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Cantonais
5.1

Le film est proposé avec trois choix de pistes audio. On compte la piste audio Dolby Digital 5.1 en VO cantonais avec ou sans sous-titrage et la piste Dolby Digital 5.1 en VF. La piste audio 5.1 en VO cantonais est très bien et est bien exploitée tant au niveau des surround que de la spatialisation. Une bonne piste qui chausse assez grand pour les plans larges et panoramiques de Chen Kaige sur les grands espaces naturels et les grands sites architecturaux de cette fresque épique. La piste audio Dolby Digital 5.1 est équivalente à la piste audio VO sauf que les voix y ont un peu perdues. La voix étrange du personnage de l'amant de la reine a perdue d’un peu son ambiguïté. Le personnage de Gong Li a une voix différente qui la fait apparaître différente du personnage de la version originale.

Anomalie de chargement de sous-titrage à signaler sur la piste audio Dolby Digital 5.1 en VF. En effet en chargeant cette piste le sous-titrage y apparait et il ne nous a pas été possible de l'enlever. Nous ferons des tests comparatifs sur d'autres lecteurs pour nous assurer de la reproductibilité de ce défaut.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
3 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné


Toute la collection Asian Star propose une présentation des films faite Jean-Pierre Dionnet, le directeur de la collection. On peut choisir de voir le film avec ou sans présentation.

Bonus :
- La présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (1mn 29)
- Film-annonce (1mn 29)
- Galerie de photos

Menus
De beaux menus à la navigation simple aux fonds fixes et accompagnés de musique.

Packaging
Le packaging de la collection adapté aux couleurs du film avec une jaquette imprimée recto verso. La fiche technique accompagne le boîtier et le tout est disposé dans un étui en carton.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Présentation de Jean-Pierre Dionnet