Le Film
Critique de Philippe Jallet
Editeur
Edition
Coffret
Label
Zone
2
Durée Film
715 min
Nb Dvd
5
L'histoire :
Les affaires juridiques d'un grand cabinet de Boston et la vie privée de ses avocats.
La critique :
David E Kelly persiste et signe. Qui d’autre que l’ex-avocat David E. Kelly aurait bien pu en être à l’origine. Après Ally McBeal et autre The Practice, ce Boston Justice (Boston Legal en VO) nous embarque dans de nouvelles aventures juridiques. Boston Justice est d’ailleurs un spin off de The Practice.
Ce cabinet comporte un nombre assez conséquent de personnages décalés, et qui ne s’entendent pas toujours entre eux. Cela donne lieu à de nombreuses situation ubuesques, déjantées et hilarantes ! Une bonne humeur tout à fait communicative qui parvient cependant à parfaitement s’intégrer à des sujets parfois délicats.
Les trois membres fondateurs sont Crane, Poole & Schmidt. Crane est incarné par William Shatner (le Capitaine Kirk de Star Trek), alors que Schmidt apparaîtra dans la seconde moitié de la saison dans la peau de Candice Bergen.
L’arrivée d’Alan Shore (James Spader) dans ce cabinet va raviver les tensions. Ce personnage, aux méthodes parfois douteuses, mais à la morale toute personnelle bien présente incarne, avec William Shatner le pivot de cette série. Un duo remarquable, où l’entente entre les deux acteurs fonctionne à merveille. Ils ne reculent devant aucune provocation, et sont têtus comme des mules. Pourtant, ils sont très différents. L’un est démocrate, l’autre est républicain, mais leur amitié est très profonde. Il n’était d’ailleurs pas prévu d’en faire une scène récurrente, mais chaque épisode se termine avec une traditionnelle conversation sur la terrasse. Un verre dans une main, un cigare dans l’autre, chaque histoire y trouve une conclusion posée et argumentée, avec une ambiance reposante. Et d’une grande crédibilité. A n’en pas douter l’un des meilleurs atouts de la série.
Ce couple va devenir un trio assez rapidement avec l’arrivée de Candice Bergen, dans le rôle de la co-fondatrice Shirley Schmidt. Par sa présence et sa grâce sans égale, elle redonne un souffle nouveau à la série. Ses oppositions complices avec Denny Crane et ses prises de positions sévères et déterminées alliées à un sens de la répartie étonnant en font l’un des personnages les plus réussis de la série.
Le casting a en tout cas un peu de mal à se stabiliser dans cette série. Mis à part ces trois piliers indispensables, le casting est flottant. Lake Bell quittera rapidement la série pour aller jouer dans la série Surface. Elle reviendra pour quelques apparitions dans les saisons suivantes. De même, Monica Potter et Rhona Mitra ne sont pas amenées à s’éterniser après la fin de cette saison.
La première saison ne comporte que 17 épisodes. A l’origine 22 épisodes étaient programmés, mais le succès surprise de Grey’s Anatomy a conduit les producteurs à laisser le champ libre à la série médicale, et à reporter à la saison suivante les 5 épisodes qui étaient initialement prévus.
La politique vient régulièrement pimenter les scénarios. Les prises de positions sont assez régulièrement clairement défendues. On peut adhérer. Ou pas. Force est tout de même d’admettre qu’un certain courage est nécessaire afin de défendre ses prises de position de la sorte dans une série télévisée. Et même si l’on n’accorde pas le même crédit à toutes les prises de position, le spectateur ne peut qu’en apprécier l’évocation concrète de sujets qui font si souvent débat. Parfois ce sont justement des sujets oubliés par le grand public qui sont évoqués. Un effort louable de la part des scénaristes.
Le reproche que l’on pourrait apporter à cette série serait sa structure quelque peu répétitive. Nous avons déjà évoqué la scène finale récurrente, qui n’est pas ici en cause. Cependant, chaque histoire semble se concentrer sur deux procès. Un parallélisme pas toujours bienvenu qui embrouille l’histoire. Les sujets sérieux, politiques et sociaux viennent côtoyer des sujets complètement délirants et très drôles. Alors oui, parfois on peut reprocher un manque de compatibilité avec les deux sujets choisis pour illustrer un épisode. Un reproche cependant mineur, à la vue de la série dans son ensemble.
Boston Justice se révèle être une série à l’humour décapant et très bienvenu (James Spader, William Shatner et Candice Bergen sont magistraux, on ne le répètera jamais assez !), qui ose aborder des sujets délicats avec sérieux, sans pour autant laisser l’humour totalement de côté. Une jolie performance que voilà, à peine ternie par un casting manquant de régularité mais qui tend à s’affirmer avec les épisodes. Une série à découvrir.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image nette en général, mais le montage parfois extrêmement nerveux entre les scènes laisse entrevoir quelques imperfections.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Le minimum syndical est effectué au niveau du son. Rien de bien enflammant en somme, même si ce genre de série ne nécessite pas une attention particulière dans ce domaine.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Les menus sont très faibles visuellement, mais ils sont efficaces, mis à part l'impossibilité de lire tous les épisodes d'une seule traite.
Les bonus ne sont pas légion, et finalement assez classiques.
Comment Boston Justice a pris forme (11min) : quelques interviews sans grand intérêt qui ne font que répéter à quel point cette série est géniale. Ultra promotionnel et sans intérêt.
Un duo hors du commun : Alan Shore et Denny Crane (5min) : un peu moins cliché, les acteurs et auteurs évoquent ce duo. Un peu plus intéressant, mais très bref.
Scènes inédites du pilote (15min) : pas beaucoup d'intérêt dans ces quelques scènes.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage