Steve Mc Garett, procureur à Hawaï, enquête sur divers crimes, et s’oppose à son ennemi juré Mr Wo Fat.
Tatatatata-ta, tatatata-ta, bon alors évidemment, il faut chantonner la musique pour se rendre compte que les premiers mots de cette chronique, n’ont pas l’air aussi idiots qu’ils n’y paraissent. Car s’il faut parler de série culte, effectivement « Hawaï Police d’état » en est une. Une musique multi générationnelle, un style bien particuliers, des enquêtes simples mais suffisamment intéressantes pour tenir en haleine le spectateur.
Ce qui fait certainement la qualité d’une série telle que « Hawaï Police d’état », c’est la capacité, non seulement de passionner par une intrigue parfaitement tenue, mais aussi d’amener le spectateur à s’identifier au personnage principal, en le rendant à la fois crédible et à la fois inaccessible, comme tous héros qui se respecte. En ce sens le personnage de Steve Mc Garett (Jack Lord) est une parfaite réussite, tant il parait abordable avec sa décontraction, et son apparence de mixage entre le premier de la classe et son professeur. Autant jeune que dynamique et réfléchis, il force l’admiration et correspond sur bien des aspects aux critères de la société américaine de l’époque.
Car « Hawaï Police d’état » est l’une des premières séries, issue d’un téléfilm, à succès, présenté ici en pilote non officiel. Une ambiance à la James Bond, comme la scène d’ouverture qui vaut son pesant d’or tant par son manichéisme que par son côté kitsch. D’épisode en épisode, le héros, raisonnablement interprété par Jack Lord, résoud énigme sur énigme avec un flegme que l’on lui accorde volontairement britannique. Avec des méchants particulièrement méchants, ce qui est assez surprenant à l’époque, elle n’en demeure pas une série d’une incroyable efficacité, particulièrement quand il s’agit de la dualité qui oppose Mc Garett à son ennemi juré, le très vilain Wo Fat. Une opposition, qui n’est pas sans rappelé innocemment ou consciemment, un certain conflit qui éclatait au monde : La guerre du vietnam. Le gentil américain s’opposant au méchant asiatique, il n’en fallait pas plus pour assurer le succès d’une série.
Il est quand même bon de saluer, les grandes qualités touristiques de la série. En effet, la série permit de découvrir les fabuleux paysages de l’île d’Hawaï, ainsi que les coutumes de ses habitant. Ouvrant ainsi la voie à des séries telles que Magnum ou encore dans un autre registre « L’île fantastique ».
En conclusion, une série qui, malgré son âge et son aspect très codé par rapport à l’époque où elle fut conçu, apparaît comme culte. D’une redoutable efficacité, elle semble pourtant totalement actuelle et reste aussi passionnante que n’importe qu’elle série du 21ème siècle. A découvrir ou a re-découvrir.