L’île aux Dauphins
Confirmant le succès de la Nintendo DS, les jeux déferlent en cette fin d’année. Parmi ceux-ci, Ubisoft nous propose « L’île aux Dauphins », un jeu original de gestion de parc aquatique qui exploite bien les fonctionnalités de la console.
Vous incarnez donc Mila ou Greg, qui ont été invités par leur oncle, propriétaire d’un parc aquatique. Mais ce parc n’est pas encore ouvert et il faudra travailler pour soigner les quelques animaux en place, les nourrir, les dresser pour des spectacles et ainsi gagner de l’argent pour agrandir le zoo. Tout au long des missions, des associations d’écologistes (façon Men in Black) veillent et viendront fermer le parc si les animaux sont mal soignés !
Ce jeu de gestion est très scénarisé et est découpé en ‘journées’ qui correspondent à des tours de jeu. Chaque journée commence avec une introduction sous forme de dessins et de textes. Les dessins sont très bien réalisés et ont un look Manga haut de gamme assez marqué. Les dialogues ne sont pas dénués d’humour et on se prend vite à essayer de finir les missions pour en apprendre davantage sur les gens qui vivent dans le zoo.
Une fois la mission principale décrite, le jeu prend le joueur en main et lui explique en détail une nouvelle manipulation : dressage, nettoyage des bassins, préparation de cocktails de médicaments, soin des animaux… Une fois cette mission accomplie (il y en a une quarantaine), le joueur dispose d’un temps libre qu’il devra absolument mettre à profit pour soigner les animaux, assurer leur bien-être et gagner de l’argent avec des spectacles pour accueillir de nouveaux pensionnaires. On pourra ainsi avoir 30 animaux différents, ayant chacun ses spécificités. La sauvegarde est automatique et s’effectue lorsque vous estimez que tous les animaux sont bien nourris, soignés et ont bon moral. Mais attention, si vous voulez ‘bâcler’ votre journée, vous aurez rapidement les écologistes sur le dos, ce qui se traduit par un rapide « Game Over » qui oblige à tout recommencer. C’est d’ailleurs là le principal défaut du jeu.
Utilisation optimale de la Nintendo DS
Le jeu exploite bien la petite console de Nintendo. L’affichage utilise systématiquement les deux écrans et la fonctionnalité tactile est mise à profit en permanence. Elle sert, par exemple, pour la nourriture des animaux où il faudra glisser le plus vite possible les ingrédients du repas depuis l’étalage vers « l’assiette » des animaux. Ou encore pour dresser les animaux en suivant, toujours le plus rapidement possible et avec beaucoup de précision, une ligne sur l’écran. Pour apprendre des tours aux dauphins, il faudra d’abord les ‘siffler’ à l’aide du microphone de la console. Tout cela témoigne de la maturité du matériel et des équipes de développement qui en exploitent le plein potentiel.
Réduite à une suite de manipulations qui tiennent davantage du jeu d’adresse, la partie ‘gestion’ a été simplifiée à l’extrême et rend le jeu accessible aux plus jeunes (sachant lire, donc à partir de 7-8 ans). Il n’est ainsi pas possible de déplacer les enclos qui sont fixés et qui se rempliront d’animaux au fil des missions. Mais la ‘menace’ constante des écologistes pousse à soigner sa progression et contribue à donner une grande durée de vie au produit.
Critique subjective
« L’île aux dauphins » est donc un jeu sympathique, avec une histoire amusante et assez prenante et un gameplay qui exploite bien les possibilités de la Nintendo DS. Il fera vibrer la corde écologique de vos bambins et leur apprendra également pas mal de choses sur les régimes alimentaires, les maladies et les habitudes de vies des animaux marins. Assez bien conçu et d’abord facile, il propose des graphismes de qualité et mérite donc l’attention des jeunes joueurs.
Le jeu mélange les dessins styles manga avec une référence certaine aux modèles de Myazaki et des animations en 3D très colorées et fluides. Le résultat est visuellement agréable et montre que la Nintendo DS ‘en a dans le ventre’ et qu’il est possible d’en tirer de très bonnes choses. On regrette juste que la navigation dans le parc ne soit pas toujours très précise du fait d’une vue isométrique un peu curieuse. Heureusement, cela ne constitue pas une partie importante du jeu. Les animations des animaux sont assez réussies et contribuent au plaisir de jeu.
Les bruitages sont bien faits, sans être transcendants de réalismes. La musique est correcte, mais ne laissera pas de grands souvenirs.
L’éditeur propose un ‘bonus’ qui ressemble un peu à ce qu’on retrouve sur les DVD puisqu’il s’agit de croquis qui sont débloqués au fur et à mesure de la progression dans l’histoire.