Une nouvelle vie commence pour Evan Baxter, sa femme Joan et leurs trois fils. Fraîchement élu député de New York, et bien décidé à marquer l’histoire de son pays, l’ex-présentateur vedette demande à Dieu de l’aider à changer le monde, sans se douter qu’il a déjà été choisi pour une mission de la plus haute importance….
Jim Carrey ayant refusé de tourner une suite aux aventures burlesques de «Bruce Tout Puissant », les studios Universal se voyaient bien embettés face au succès commercial de cette comédie, de ne pouvoir réitérer l’essai une seconde fois. Ils décidèrent donc de mettre en valeur un autre personnage, qui se trouverait dans la même situation (ou presque), à savoir une rencontre avec Dieu et un pacte qui devrait changer sa vie à jamais. Dans « Bruce Tout-puissant », le héros reproche constamment à Dieu de ne jamais rien faire pour lui, et ce dernier lui répond en lui proposant d’utiliser ses pouvoirs pendant une semaine, mais en contrepartie Bruce se devra d’en assumer toutes ses conséquences.
Dans ce nouvelle Opus, l’animateur Evan Baxter, qui avait eu à souffrir des sarcasmes de son confrère, se retrouve député, et souhaite « Changer le monde ». La demande n’étant pas tout à fait aussi innocente qu’elle y parait Dieu décide d’exaucer son vœu en lui faisant construire une arche, comme le fit Noé en son temps.
Pour à la question qui brûle les lèvres de tout un chacun face à une suite, telle que celle-ci : « Le film est il à la hauteur du précédent ? », la réponse est d’évidence : Non. Et cela à bien des points, le premier étant le personnage principal : Evan, qui dans cette histoire, se retrouve être un personnage particulièrement odieux, caricatural à souhait, mais que l’on souhaite nous faire aimer. Hors le scénario ne fait pas dans la dentelle et nous pousse systématiquement vers les clichés habituels de ce type de personnage : menteur, égoïste, nombriliste, obsédé par sa carrière plus que par sa famille. Tout y passe et l’on comprend subitement que Dieu ait eu envie de lui donner une leçon.
Autre différence majeure, le scénario veut aller trop vite vers les effets spectaculaires et en particulier tout ce qui tourne autour de la construction de l’arche et des animaux. On pourra d’ailleurs quand même noter au passage un moment savoureux, lorsque Evan commence la fabrication de l’arche. Mais l’enchaînement de gags ne fonctionne pas toujours et l’on regrette la finesse des mots face à l’absurde des situations. A l’image de la barbe du héros, qui aurait pu se révéler comme un gag hilarant, mais que la maladresse du scénario rend finalement inopérant. Et finalement, c’est l’ensemble du film qui souffre de maladresse scénaristique en faisant ainsi une comédie plutôt fade. De plus le discours écologique voulut dans le film et dans l’ensemble du projet, puisque le tournage se fit dans les valeurs de l’énergie maîtrisée, se retrouve bien palot face à un scénario parfois bien trop balourd.
Enfin, pour finir, je dirais que malheureusement que Steve Carell (Ma sorcière bien-aimée) n’est pas Jim Carey et qu’il n’arrive jamais à véhiculer totalement l’aspect comique comme le fit son prédécesseur. Le jeu du comédien tourne inlassablement sur des gestuelles désolidarisées et mal maîtrisées qui ne semble jamais réellement atteindre le but comique escompté.
En conclusion un film qui aurait pu s’avérer comme une bonne surprise, mais qui voit son soufflet retomber aussi vite que les gags qui le parsemment. L’ensemble manque de consistance et l’acteur principal n’arrive jamais à faire oublier son prédécesseur.