La Belle et la Bête est sans aucun doute l’un des grands succès Disney. S’il était logique que la compagnie développe une suite vidéo, il est beaucoup plus rare qu’un troisième volet soit proposé. Malheureusement, si l’imagination des auteurs reste de qualité ; la réalisation technique de ce film l’est moins. Les dessins pour commencer sont plus grossiers et les mouvement nettement moins fluides. La 3D des deux premiers films à totalement disparue au profit d’une animation simpliste qui se perçoit le plus sur les deux personnages principaux.
Courts métrages
Contrairement à la première suite, ici ce sont quatre contes d’une vingtaine de minutes qui sont proposés. La trame scénaristique n’apporte aucun élément nouveau à l’histoire originale, le but est ici de proposer quelques aventures supplémentaires avec pour support des personnages devenus célèbres auprès des enfants. Ce sont bien eux qui sont visés par cette suite mais les plus jeunes seront sans doute troublés par la profusion de nouveaux personnages. Difficile en vingt minutes de bâtir une véritable personnalité, les nouveaux personnages sont donc insérés dans le scénario sans véritable présentation, ils sont là et c’est tout, accompagnant les personnages animés du premier film, ceux du second ayant mystérieusement disparus. Les quatre histoires placent Belle au cœur de l’aventure mais ce sont les personnages animés qui en sont les véritables vedettes traduisant le véritable prétexte d’élaboration de ce troisième volet ; l’occasion d’assurer de nouvelles recettes sur une franchise devenue extrêmement lucrative.
Le charme est toujours là
Malgré une réalisation technique bâclée et un certain manque de densité sur les quatre histoires, le charme agit toujours. Disney n’a pas oublié ce qui a fait le succès du film original et propose deux nouvelles chansons inédites, " Quand on laisse parler son cœur " et " Clin d’œil ". Nul doute que vos enfants seront ravis de découvrir ces prolongations dans le monde de La Belle et la Bête mais les plus grands auront du mal à y trouver de la consistance.
Résumé des quatre histoires
Un dictionnaire à la page
La bête est nerveuse à l’idée de dîner avec Belle. Pourtant, tout le château a mis les plats dans les grands pour faire de ce repas un moment d’exception. Ne lésinant pas sur les moyens, Big Ben demande à Chandelina, un superbe lustre, et à Lumière de briller de tous leurs feux pour illuminer la cérémonie. Malheureusement la Bête étouffe de chaleur sous ces dizaines de bougies. Et avec la maladresse et le manque de tact qui ont fait sa réputation, le maître des lieux fait ouvrir toutes les fenêtres, faisant fi des remarques de ses sujets. Tout le monde tremble de froid. Belle est indignée par le comportement grossier de son hôte. Celui-ci s’énerve et dans un accès de colère maltraite Lord Robert, l’érudit dictionnaire qui se trouvait par là. Belle en veut terriblement à la Bête. Et pour couronner le tout, l’odieux châtelain refuse de présenter ses excuses à son invitée. Pour tenter d’arranger les choses, Lord Robert avec l’aide de La Plume et de La Page, rédige une lettre d’excuse qu’ils adressent à Belle. Hélas, alors que la jeune fille est persuadée que la Bête est revenue à de meilleures intentions, le maître du château se rend compte de la supercherie.
Plumette en fête
C’est le grand jour au château. Lumière et Plumette, le charmant plumeau, sont la veille de célébrer le cinquième anniversaire de leur premier rendez-vous. Le chandelier avait bien évidemment oublié cette date si importante pour sa bien aimée. Il s’empresse donc de tout mettre en œuvre pour préparer une soirée de rêve. Alors qu’il s’échine à vouloir coucher ses sentiments sur papier, Lumière met malencontreusement le feu à la bibliothèque. Il a décidément bien du mal à préparer cet anniversaire. Il demande alors conseil à Belle. Tous deux s’affairent à reconstituer du mieux qu’ils peuvent l’ambiance de ce premier rendez-vous galant. Mais rien n’est facile quand un sortilège vous a transformé en chandelier ou en plumeau. Au détour d’un couloir, Plumette surprend Belle et Lumière en plein conciliabule. La pauvre s’imagine alors que la jeune fille à jeté son dévolu sur son amour de chandelier. Ne sachant plus quoi faire pour sauver son idylle, elle décide de saboter les projets de Lumière. Mais ce qu’elle ignore en fait, c’est que tous ces préparatifs secrets lui sont destinés…
Quand tout bat de l’aile
La Bête à décidé que celle qui n’est encore que sa prisonnière, Belle, devra se joindre à elle le lendemain pour le déjeuner. Big Ben se voit chargé des préparatifs de ce repas qui devra se dérouler à la perfection. Dehors la tempête fait rage, et un jeune rouge-gorge s’échoue à la fenêtre de Belle qui recueil le pauvre oiseau bléssé. Mais la Bête ne supporte pas les animaux dans son château. Faisant fi de toutes les objections, la jeune fille se montre aux petits soins avec son protégé à plumes. Elle le soigne, le lave et le nourrit, oubliant complètement que son hôte l’avait convié à déjeuner. La bête entre alors dans une fureur fracassante quand elle se rend compte que non seulement son invitée l’avait oubliée mais qu’en plus, elle cachait un oiseau. La bête se lance alors à la poursuite du rouge-gorge mais fait une chute dans l’escalier du château. Reprenant ses esprits et charmé par le chant de l’oiseau, la Bête décide finalement de le garder mais de le mettre en cage pour pouvoir l’écouter à loisir. Malheureusement, une fois enfermé, le volatile perd sa joie de vivre et refuse de chanter…
Madame Samouvar broie du noir
Au château, le temps n’est plus à la fête. Affecté par la pluie et la grisaille, Madame Samouvar se ternit de jour en jour et tombe dans une profonde mélancolie. Pour redonner le sourire à son amie, Belle décide alors d’agir et d’organiser une petite fête. Pendant que Big Ben et Lumière se chargent de la musique et des fleurs, le grand chef Bouche s’apprête à réaliser un délicieux gateau aidé de ses deux compagnons Mine et Mimine. Mais chacun désirant apporter sa touche personnelle à ce dessert, l’ambiance vire rapidement à la chamaillerie collective. Belle tente alors de calmer le jeu et leur propose de mettre leurs efforts en commun. Malheureusement le naturel revient au triple galop. Complotant les uns contre les autres, nos amis n’ont que faire des conseils de la jeune fille et de conspirations en conspirations, ils finissent par ruiner la surprise de Madame Samouvar. Tout est à recommencer…
Section bonus standard chez Disney avec un jeu interactif qui s’intitule Le merveilleux dîner de Belle.
Notez que chaque page de menu est animée avec un fond sonore différent reprenant les différentes thèmes musicaux de ce troisième épisode. A noter des problèmes d’affichage des pictogrammes de menus sur notre exemplaire de test.
Le karaoké des chansons avec deux titres
, " Ecoutons avec le coeur " et " Une petite pensée ". Il est possible d’activer ou non les sous-titres karaoké, cette option ne fonctionnant pas sur notre exemplaire de test.
L’option " Un environnement enchanté permet d’accéder à trois ateliers complémentaires présentant le même extrait.
Le premier regroupe un fond musical et des effets sonores. Le second ne reprend que le fond musical et le dernier que les effets sonores. Et alors . Alors rien ! Une option pour rien, si ce n’est de s’interroger sur l’intérêt de proposer ce type d’option stérile.
Le jeu traditionnel " Le merveilleux dîner de Belle "
permet ici de visiter quatre salles à la recherche des nouveaux personnages de ce troisième volet (Lord Robert, La Page et La Plume). Belle à en effet envie d’inviter la Bête à dîner mais ne sait pas comment écrire l’invitation, elle a donc besoin de l’aide des trois comparses pré-cités mais ne sait pas ou ils sont cachés. La navigation s’opère avec les flèches de la télécommande pour sélectionner ensuite des objets et tenter de découvrir derrière lequel se cachent nos amis. Simple mais efficace. Bien entendu, l’interface est totalement francisée, des textes aux dialogues qui accompagnent les tentatives de recherche.