Coneheads

Résumé du film :

Sous le signe du cône, vit une planète lointaine, Rémulak. Ses envoyés, Beldar (Dan Aykroyd) et Prymaat (Jane Curtin), viennent conquérir la Terre, mais leur vaisseau tombe dans l'East River. Les voilà donc en Amérique, pourchassés par les services de l'immigration et confrontés aux mystérieuses habitudes d'une société bien étrange : cartes de crédit, de Sécurité Sociale, poignée de main ou base-bail ! Comment vont-ils pouvoir survivre ? surtout avec l'arrivée imminente d'un bébé cône...

 

Critique subjective :

Mélange d'idées hilarantes et de gags usés, ConeHeads se déguste en dessert d'une pizza party. Film sans autre prétention que de divertir, il rassemble l'inégalable Dan Aykroyd dans une prestation assez figée physiquement parlant puisque Beldar et ses congénères sont assez statiques, sauf durant les périodes de fuite. L’occasion pour l’acteur de faire un numéro d’acteur qui laisse la part belle aux yeux, ils tournent sans arrêt pour accompagner des propos désordonnés et descriptifs des situations et objets qui passent à portée de leur gourmandise de tous matériaux ou combustibles. La situation de départ est utilisée sans temps morts, les gags s'enchaînant pour illustrer une aventure tout aussi comique que cosmique. A noter pour les amateurs que vous retrouverez dans les seconds rôles deux des compères de la série Seinfeld ; Kramer ne fait une très brève apparition au départ du film et George consolide sa phobie des postiches dans un rôle qui lui sied à merveille.

 

La présence de nombreux seconds rôles de personnages télévisuels n’est pas du au hasard. Tous ces acteurs ont un point commun, ils sont passés par l’école du Saturday Night Live. Cette émission souvent copiée mais rarement égalée (on se souvient pourtant de la réussite des nuls à reproduire une ambiance et une qualité de production similaire il y a quelques années) a développé de nombreux personnages récurrents. C’est le cas des Coneheads. C'est Dan Aykroyd qui a eu l'idée de cette famille d'extraterrestres à tête d'épingle, qui dort debout, mange des prospectus au petit déjeuner, et ruse avec les services de l'immigration grâce à leur réponse standard : « Nous sommes français ! ». L'acteur au fil des différents sketches s'est ainsi permis d'apporter son regard décalé et moqueur sur la vie américaine. Le premier épisode, diffusé en 76/77, connut un succès immédiat. Deux ans après avoir adapté sur grand écran le duo fêlé de Wayne's World, qui avait également fait ses débuts au Saturday Night Live, le producteur Lorne Michaels eut l'idée, en 1993, de faire un film sur les aventures des Coneheads. La réalisation fut confiée à Steve Barron, un célèbre metteur en scène de clips (pour David Bowie, Madonna ou Michael Jackson), mais qui venait surtout de réaliser Les Tortues Ninja, énorme succès surprise du box-office avec près de 300 millions de dollars de recettes. Les créateurs et le metteur en scène vont alors imaginer un vrai film, sortant les Coneheads des limites d'un plateau télé, pour les plonger dans la vraie vie. Le duo Dan Aykroyd et Jane Curtin subira avec "plaisir" la séance de torture que représentent les trois heures de grimage quotidien, même si, contrairement à la télé, les maquillages, signés David Mille (le "papa" de Freddie Krueger), sont plus soignés que ceux de l’émission.

Une image comme le son, cela manque de pêche et de dynamique. Les scènes nocturnes sont entachées d'un bruit numérique persistant dans les seconds plans mais aucun désordre particulier dans les pixels de la compression.

Une piste 5.1 sans aucune ambition, pourtant de nombreux gags auraient sans doute gagnés en force avec l'appuis d'effets surround bien localisés. Cela ressemble plus à une bonne stéréo surround. La VF en Dolby Surround ne fait évidemment pas mieux, notez que le doublage de la famille ConeHeads est plutôt réussi.

La bande annonce toute seule. L’éditeur manque décidément d’opportunité et aurait pu par exemple proposer une sélection des sketches originaux ou présenter un making of pour découvrir comment ont été fabriquer les cônes…