C’est entre espoir et crainte que six employés de la société Geugène se rendent à Paris pour participer à un séminaire de motivation. Parmi eux, Hervé Dumont, délégué syndical duplice, et Jean-claude Convenant, qui se décrit lui-même comme le roi de la vente. Pour Jean-Claude, ce séjour est l’occasion inespérée de reconquérir sa femme, qui l’a quitté avec enfants et bagages, quand il a incendié leur pavillon pour toucher l’argent des assurances.
Si vous êtes fans de la série « Caméra Café », je vous conseille de courir voir ce film, qui reste dans la lignée du programme court, avec des personnages toujours aussi truculents, des répliques qui, encore une fois, font mouche, et des comédiens toujours au top de leur forme, particulièrement Ivan Le Bolloc'h, qui nous régale de ses frasques et de son personnage à qui il donne une crédibilité hors-norme. Car il faut bien se l’avouer, le séminaire repose essentiellement sur le personnage de Jean-Claude Convenant. On suit avec déléctation ses nouvelles péripéties, au cœur de ce séminaire, qui semble cacher une vérité beaucoup moins reluisante qu’il n’y parait.
Le comédien maitrise à merveille son rôle, et une fois de plus exculte dans son personnage et le public en redemande. Cabot à souhait, jouant aisément sur la corde de l’humour autant que sur la tendresse, Yvan Le Bolloc'h est effrayant de justesse dans sa composition de ce commercial aussi truculant que repoussant. Et le duo qu’il forme avec son ami Bruno Solo (Hervé) brille autant dans cette suite, que dans « Espace détente ». Même si le comédien semble beaucoup plus en retrait pour laisser son coequipier partir en roue libre. Un retrait qui rend son rôle beaucoup trop inégal pour réellement satisfaire le public. Il en va d’ailleurs de même pour l’ensemble des comédiens qui traverse cette nouvelle aventure. Chacun semble participer à un tout aussi jubilatoire que sans surprise pour les fans.
Pour les néophytes en revanche, « Le séminaire » peut être assez rapidement ennuyeux et ne pas vouloir tenir ses promesses. Les scènes sont savoureuses, mais pas suffisement constantes pour accrocher l’œil du spectateur, non aux faits des déboires des uns et des autres. L’ensemble est encore plus décevant lorsque l’on atteint la scène clé où nos héros apprennent les véritables raisons de ce séminaire.
En conclusion, « Le séminaire » est une nouvelle comédie qui raviera les fans sans leur laisser un souvenir impérrissable, et qui fera sourire les néophytes sans toutefois les faire éclater de rire.