Les héros de l’Age de Glace sont de retour pour une nouvelle aventure, où une maladresse de Sid le paresseux va les propulser au cœur d’un monde étrange perdu sous la glace, et peuplé de dinosaures.
Depuis 2002, les héros de l’âge de glace, sous la direction de Carlos Saldanha (Robots), nous entraînent dans des aventures plus délirantes les unes que les autres, mettant chacune un peu plus en valeur le personnage de Scrat.
Et ce troisième volet ne déroge pas à la règle puisque, cette fois-ci, Scrat prend une place, un petit peu plus importante que dans les premiers volets, agissant comme un interlude entre chaque chapitre de l’aventure. De la même manière que le coyote qui court après le Bip-Bip, Scrat ne cesse de courir après son gland de chêne, mais se retrouve cette fois-ci confronté à la pire des créatures qu’il ait pu rencontré : Une femelle. Et cette confrontation donne lieu à une foule de situations, plus délirantes les unes que les autres.
Mais bien sur « L’âge de Glace 3 » ne se résume pas simplement au personnage de Scrat (même s’il reste mon favori).
Il y a l’évolution des trois personnages de départ, toujours confrontés à leurs différences notoires de mode de vies (Un mammouth, un tigre aux dents de sabres, et enfin un paresseux), les trois amis doivent apprendre une fois de plus à s’unir, mais cette fois-ci pour défendre l’un des leurs. Et l’intelligence du scénario ne les cantonne pas simplement aux mêmes ficelles que lors des deux premiers volets, puisqu’ici point de fin du monde annoncée ou de changement climatique notoire risquant d’influencer l’avenir de l’un ou de l’autre. Mais plutôt l’évolution logique de la vie, avec le besoin de paternité et les responsabilités que cela inclus.
Ce troisième volet est donc l’occasion de découvrir nos personnages, sous un autre visage et de les faire évoluer de manière drastique, sans pour autant oublier ce qui les avait unis dans le premier volet. Et la sauce prend toujours autant, puisque l’on rit beaucoup, que l’on soit grand ou petit, la tendresse n’est pas oublié pour autant et le sens du rythme n’est jamais abandonné au profit d’un gag plus ou moins bien pesé. Ce troisième volet fonctionne toujours aussi bien et le réalisateur ne perd pas de son énergie.
On regrettera tout de même deux choses : la première étant le manque évident d’inspiration des voix françaises, tout particulièrement Gérard Lanvin (Mesrine), qui semble continuellement à la recherche de l’inspiration du premier volet, ainsi que Vincent Cassel (Mesrine), décidément habitué au minimum syndical. Les comédiens semblent avoir perdu la foi et les premières scènes le prouvent aisément. Le spectateur perd pied aux premières intonations des personnages. Et la deuxième chose, qui ressemble plus à un petit détail qu’autre chose, mais qui déstabilise quand même : Tout le long du film Sid semblerait être une femelle et non un mâle. Une révélation qui en laisse plus d’un dubitatif.
En conclusion, « L’âge de Glace 3 » est un troisième volet parfaitement réussit, qui garde encore de nombreuses surprises aux spectateurs, bonnes comme mauvaises d’ailleurs, puisque les comédiens semblent avoir perdu l’inspiration des premiers instants.