Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
134 min
Nb Dvd
1
En 1990, à la stupéfaction générale, le Dr Jack s’est attaqué à bras-le-corps au débat sur l’euthanasie en procédant au premier suicide assisté. Au bout du compte, ce docteur qui se batit contre les codes de la bienséance, assistera 130 personnes dans leurs décisions de mourir dans la dignité.
Couronné par le Golden Globes du meilleur acteur pour son interpretation du Dr Jack Kervokian, Al Pacino est à nouveau lumineux et inspiré dans le rôle de ce médecin qui se bat pour une cause dont le débat ne cesse d’enflammer les consciences aussi bien laïques que religieuses. Une cause qui s’invite de manière récurrente sur la place publique et dans les tribunaux. L’acteur, comme il l’avait déjà fait dans « Angels of America », impose un style, une maitrise qui colle au personnage sans jamais sombrer dans la répétition. Une énergie toujours aussi présente depuis le début de sa carrière, qui donne une texture si particulière aux rôles que ce géant interprete, qu’il soit mafieux psychopate, politicien homosexuel atteint du sida ou médecin luttant pour accompagner les gens dans une mort digne, le comédien parvient, une fois encore à donner une véritable dimension tragique et héroïque à ce docteur surnommé « Dr La Mort ».
Barry Levinson, à qui l’on doit notamment des films tels que « Rain Man » ou encore « Good morning Vietnam », traite le sujet avec suffisamment de finesse pour ne pas sombrer dans la propagande malsaine, mais parvient, au contraire, à faire refléchir le spectateur sur ce sujet épineux. Il ne présente pas ce médecin comme un simple idéaliste ou une sorte de Don Quichotte de la santé, ni comme un psychopate assoiffé de solutions malsaines et morbides, mais avec toutes ses fêlures, certains de ses doutes et son obstination parfois suicidaire pour faire avancer une cause qui lui semblait juste. Doutant et faisant preuve d’inconscience parfois, le réalisateur n’hésite pas à dépeindre un personnage enfermé dans une sorte de syndrome de « Frankenstein », où l’homme et le médecin s’interrogent face à la souffrance d’êtres humains meurtris par la maladie.
Le réalisateur s’impregne du personnage principal pour donner un film que chacun peut interpetter différemment , soit en y voyant un medecin tellement enfermé dans ses certitudes qu’il n’en comprend plus ses errances, ou alors celles d’un homme résolument en avance sur son temps dont la compassion exacerbée fut le leitmotive imparrable. Imposant une ambiance très épurée pour ne pas sombrer dans le téléfilm surproduit, le réalisateur colle du même coup à l’avarice du personnage. Les décors sont au minima, les couleurs oscillant entre gris et bleu donnent une tessiture particulière qui se rapproche des films des années 70, perdant un peu le spectateur dans ses repères chronologique.
Le scénario d’Adam Mazer (Agent Double) parvient à donner une image plus nuancée du personnage de « Dr La Mort » avec ses défauts comme son égocentrisme exacerbé, son goût presqu’involontaire pour le scandale, sa manière de ne jamais s’arrêtter aux détails des choses, et laisse le spectateur juger et s’interroger sur les questions que posait ce médecin.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1
Une image soignée qui joue sur le grain et sur les couleurs pour mieux imprégner le spectateur. Les contrastes sont de très bonne tenues et donnent une réelle profondeur à l’ensemble. Les couleurs quand à elle gardent une véritable identité servant à merveille les besoins de la réalisation. Un véritable bonheur donc !
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Une piste 5.1 forcément efficace, qui vous envelloppe d'une bande son très classique, à vous en faire trembler les neurones. La dynamique est à la hauteur du film et s’il y un plaisir à prendre il est certainement ici. La spatialisation enveloppe littéralement le spectateur dans les ambiances voulues par la réalisation
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
15 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Des bonus un peu survendus qui laisse un arrière goût de frustration gluante. D’abord parce qu’il n’y a qu’un seul documentaire : « La vie du véritable Jack », l’éditeur nous annonce un documentaire qui nous fait partager la vie du véritable Jack Kervokian, de sa famille et de ses amis et supporters à travers des interviews des membres du casting et de leurs homologues dans la vraie vie. On se retrouve en fait face à une compilation de compliments autour du personnage principal, mais qui ne va pas plus loin que les seuls : « ëtre interppretté par untel…trop génial », « Voilà un acteur extraordinaire, etc…. », en gros rien de bien interressant.
Bonus

Livret

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Documentaire

Interviews
Com. audio

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Bonus Cachés

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