LA FABULOUS AVENTURE DE SHARPAY

Suite à un énième caprice, Sharpay se voit, presque coupé les vivres, par ses parents, qui attendent de la jeune fille, qu’elle fasse ses preuves d’une réelle volonté de donner un sens à sa vie.

Lorsque l’on parle de la trilogie « High School Musical », on parle effectivement du couple Troy (Zach Efron) et Gabriella (Vanessa Hudgens), mais on ne peut inévitablement pas avoir une pensée pour Sharpay Evans, cette méchante Blonde, orgueilleuse, riche et capricieuse. Un personnage caricatural riche en couleur, comme savent très bien les dessiner les scénaristes du studio Disney. Une jeune fille aux cheveux décolorés, obsédée par le rose, qui parle fort et tape du pied pour montrer qu’elle n’est pas contente. Un personnage que l’on déteste en générale très rapidement tant il nous porte sur le système. Aussi, lorsque la firme nous annonce un film complet tournant autour de Sharpay, on se doute immédiatement que l’on ne va pas faire dans la dentelle, ni dans le chef d’œuvre. Deux possibilités s’offrent alors à nous : Faire dans le rejet d’office par simple refus pseudo-intellectuelle de perdre son temps face à des inepties mercantiles de bas étages ou alors se dire qu’il en faut pour tout le monde et que ce programme destiné au jeune public mérite tout de même sa place dans la sphère des œuvres divertissantes sans aucune autre ambition.

Et de ce point de vue là, « Les aventures de Sharpay » répond à l’attente du public, puisque la jeune femme y apparait plus méprisante que jamais, plus excessive dans ses caprices et dans l’incompréhension totale qu’elle peut ressentir de ce monde dans lequel elle évolue, mais les scénaristes font apparaitre Sharpay, un peu plus fragile aussi, ils lui font prendre conscience de ses difficultés à trouver sa place dans un monde qui, idéalement, ne récompense pas les méchants.

N’allons tout de même pas parler de chef-d’œuvre, mais ce téléfilm est réussit dans le sens où il ne vient pas en rajouter de trop dans la caricature et qu’il parvient à trouver les mots justes pour capter son public qui se laisse aller à rire des facéties de la jeune fille et qui accepte l’incroyable patience du personnage masculin qui, en plus d’être d’une zénitude rarement égalée, est forcément beau et totalement ignoré par la jeune fille.

En conclusion, ne parlons pas d’œuvre culte et révolutionnaire, mais plutôt d’un film sur un personnage caricatural, à la limite du burlesque, qui touche son but : intéresser le jeune public à qui il s’adresse sans toutefois les prendre pour des idiots.

Un peu granuleuse, l'image qui vient servir ce téléfilm, n'est toutefois pas sans qualité. Les couleurs sont impeccables et les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Un traitement important puisque l'ensemble joue beaucoup sur les couleurs acidulées chères au personnage principal.

Une piste 5.1 particulièrement jouissive. L’ambiance est un peu discrète mais la dynamique musicale profite agréablement du système. Si le téléfillm ne frôle pas les nuances du chef d'oeuvre, il n'en demeure pas moins un agréable divertissement familial pétillant de sonorités que le support met honorablement en valeur. La spatialisation est étonnante de qualité pour un produit tel que celui là.

Dans la section bonus, par contre c'est un peu la bérézina, avec des séquences tournant autour du chien de Sharpay, ou alors des pseudos images tirées de ce que filmait l'acteur principal pendant le tournage. Rien de réjouissant en soit, car l'ensemble s'avère très rapidement ennuyeux.