Les
destins de quatre hommes et femmes dans l'Angleterre du 14ème siècle, en proie
aux bouleversements de la guerre de cent ans et de la peste noire.
Caris, une jeune visionnaire qui tente de dépasser la souffrance et
l’oppression pour sortir les siens des temps obscurs. L'Angleterre est au bord
d’une guerre dévastatrice avec la France qui durera plus de cent ans, alors
qu'un terrible fléau anéantit le tiers de la population européenne. Avec l’aide
de son bien-aimé Merthin, Caris se trouve des alliés pour résister à la
Couronne et à l’Eglise. Ensemble, ils déterrent un dangereux secret et doivent
se battre pour sauver Kingsbridge, leur ville, de la ruine qui l’attend…
Après le succès
mondial de ses romans, le succès critique et public de l’adaptation des
premiers volumes : « Les piliers de la terre » de Ken Follet
reviennent avec une nouvelle intrigue et de nouveaux personnages. Mais la
structure narrative restant la même, le spectateur ne se trouvera toutefois pas en
terrain inconnu. Les seigneurs, les puissants, les maitres d’œuvres et surtout
les membres du clergé se déchirent entre pouvoir, sensualité non assumée et
violence de l’histoire. Structurée de la même manière que la saison précédente,
les intrigues se mettent en place doucement, faisant naitre à chaque étape les
rancœurs et les courages des uns et des autres.
Toutefois
cette deuxième saison, si elle garde une certaine précision dans la
reconstitution historique, avec tout ce que cela contient de soucis du détail
dans la structure de la société moyenâgeuse anglo-saxonne, l’intrigue peine à
trouver un rythme et la mise en place des personnages s’avère d’un seul coup
plus laborieuse que dans la première saison. Pourtant, la faiblesse
caricaturale de certains personnages, dans la première saison, sont du coup
plus effacées et l’ensemble montre une certaine évolution dans la direction des
comédiens. Cela se voit, et même si Aure Atika (La vérité si je mens) ne brille
pas forcément par la qualité de son interprétation (la comédienne n’arrive pas à
effacer un accent « parisien banlieusard » un peu revêche), le reste
de la distribution parvient à garder une certaine simplicité dans leur jeu,
pour éviter de se déformer le visage afin de rendre crédible leurs personnages.
Pourtant l’ensemble
fonctionne encore et le spectateur se laisse embarquer dans les méandres de ces
intrigues historiques où la grande histoire se mêle à la fiction. Ici, la cathédrale
n’est plus le point de friction entre les parties, mais un pont commercial, capital pour la cité. L’inquisition n’est jamais très loin et les seigneurs
continuent d’user de leur statut pour s’offrir ou se faire offrir les « donzelles »
aguichantes ou non. Tout ce qui a rendu
célèbre l’auteur, qui est resté consultant sur le tournage, est présent dans
cette deuxième saison. L’auteur sait encore manier la fiction et l’histoire
pour mieux laisser libre court à son imagination et à celle de son public.
En
conclusion, « Les piliers de la Terre : Un monde sans fin » est une
deuxième saison, qui suit les traces de la précédente, mais qui s’installe avec
plus de lenteur. Les clés sont les mêmes, le chemin est toujours balisé à l’identique,
mais l’interprétation, excepté Aure Atika, a su faire preuve d’inspiration pour
donner naissance aux personnages.
La réalisation
ayant soigné le détail, il aurait été dommageable que l’édition ne soit pas à
la hauteur. La lumière est parfaitement mise en valeur, et la texture des
tissus bénéficie d’un rendu remarquable, avec des couleurs précises et des contrastes
bien tenus qui offre une qualité de nuances à la hauteur de l’attente.