Une jeune femme retourne vivre dans les Hamptons où elle a passé une partie de son enfance. Sous le pseudonyme d'Emily Thorne, elle a la ferme intention de détruire ceux qui ont brisé son innocence et gâché la vie de son père. Elle est prête à tout pour le venger...
S’il y a bien une chose que les scénaristes des chaines TV américaines savent faire c’est créer des histoires « tarabiscotées », sur fond de hautes sociétés, ici, celle des Hamptons (Région du Nord-Est de l’île de Long Island dans l’état de New-York), dans laquelle une femme règne sans partage, au point de s’en sentir invulnérable. Mais lorsqu’une jeune héritière venue de nulle part s’installe à côté son petit monde semble se fragiliser tel un château de cartes. Bien sûr, une flopée de personnages viennent croiser leurs destins autour d’intrigues, toujours plus acides les unes que les autres.
Dans « Revenge » on retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès de ce type de série : Une héroïne redoutable et sexy, une femme aussi acide qu’une vipère et menaçante qu’un requin, un empire financier à la démesure des ambitions de chacun. Mais la série se démarque en commençant par la fin, et notamment le meurtre de l’un des personnages principaux. L’épisode pilote prend lors le temps de poser chacun des protagonistes, pour ensuite les laisser évoluer dans une intrigue résolument bien ficelée et ne faisant aucun cas d’une éventuelle incohérence scénaristique.
Résolument efficace, dans sa construction, « Revenge » est une série qui tape fort et capte rapidement l’attention. Si l’on peut regretter un surjeu, à priori assumé, notamment autour des deux actrices principales, le moins que l’on puisse dire c’est que l’ensemble est particulièrement réjouissant. Les apparitions de Madeleine Stowe (L’armée des 12 singes) sont aussi vénéneuses que son jeu est d’une froideur incroyable, quand à la jeune Emily Van Camp (Infectés), elle tire allègrement son épingle du jeu en jouant, parfois un peu trop en profondeur, l’ambiguïté de son personnage partagé entre désire insatiable de vengeance et passion dévorante naissante.
On l’aura bien compris, la série « Revenge » est une nouvelle succession d’intrigues entre manipulation et passion, qui fit les grandes heures de séries telles que « Gossip Girls », et plus loin encore « Dallas ». Le ton n’y est pas beaucoup différent, mais la mécanique est résolument bien huilée et l’on se prend toujours au jeu du « je veux savoir ! ». Dans tous les cas pas de grande surprise, mais une belle maîtrise des rebondissements qui font de cette nouvelle série un divertissement fortement réussit.
En conclusion, difficile de ne pas céder aux charmes de cette nouvelle série, dans laquelle des gens immensément riches se battent pour garder un pouvoir si fragile sur une terre de villégiature. Des intrigues sur fond de manipulations voilà ce qui donne toutes les clés de la réussite et de l’originalité de « Revenge ».
La réalisation ayant soigné le détail, il aurait été dommageable que l’édition ne soit pas à la hauteur. La lumière est parfaitement mise en valeur, et la texture des tissus bénéficie d’un rendu remarquable, avec des couleurs précises et des contrastes bien tenus qui offre une qualité de nuances à la hauteur de l’attente.
Dans la section bonus, les amateurs pourront retrouver des scènes coupées ou rallongées. Ainsi que les commentaires audio de l’équipe qui revient notamment sur l’épisode pilote.
C’est sur le dernier dvd que les bonus sont les plus originaux (Tout est relatif, bien sûr), à commencer par une fausse interview de Nolan Ross qui revient sur son enfance difficile, sa fortune et ses failles dans : « Nolan Ross mise à nu », un bonus qui réserve une surprise de taille.
Puis « Plan de Revanche » est un gros plan intéressant sur le mécanisme de construction de la série et les différentes intrigues qui s’entrechoquent au fil des épisodes. Que ce soit dans le choix du lieu que dans celui des personnages.
On nous offre également la possibilité de visiter les décors dans « Comme dans les Hamptons » qui rappelle que le lieu n’ait pas disponible pour le tournage, et que l’ensemble des lieux furent créer majoritairement en studio et les extérieurs en Caroline du Nord.
On continue avec un focus sur l’ensemble des tenues de ces femmes riches, qui ne portent que de la haute couture. Tout y est passé en revue, les robes, les chaussures, l’ensemble étant associé aux personnages et à leur environnement, bien sûr.
On finit par un bêtisier.