Person of interest : saison 2

Critique

Une pure série américaine qui reprend tous les ingrédients qui ont fait leurs preuves. En regardant "Person of interest", on pense à beaucoup d'autres séries, les personnages en rappellent d'autres, les histoires également. Personnellement, je pense à "FBI duo très spécial" ("White Collar"). Alors, on se pose la question de savoir pourquoi cette série marche ...

Commençons par le pitch : un ordinateur surpuissant (pas un Apple mais un MacGuffin) analyse pour le compte d'un millionnaire l'ensemble des caméras du territoire et détecte la criminalité avant que l'acte ne se produise (un peu comme "Minority Report" mais sans les jumeaux drogués). Chaque épisode commence par un numéro de sécurité sociale qui désigne la victime ou le criminel. Un ancien agent des forces spéciales et 2 flics aident alors à empêcher ces crimes. Bien entendu, ce détournement d'usage de cet outil de la NSA n'est pas du goût de tout le monde et les traqueurs sont également traqués.
Si le point de départ est capillotracté, les épisodes restent, sommes toutes, classiques avec histoires vues, revues et re-revues depuis les années 70 avec pour seule originalité de ne pas toujours savoir clairement de quel côté est la personne désignée par l'ordinateur. Une histoire en filigrane avec une personne ambiguë, Root, sert de fil conducteur sur cette seconde saison, et ce, dès le double épisode (ep1 & ep2 et jusqu'au 22e).

La réalisation est efficace avec un découpage régulier permettant de caser les pages de publicité et de nombreux rebondissements éculés pour maintenir le cerveau disponible aux placements de produits. Malgré tout ce que je peux dire de méchant, la série se laisse voir. Les épisodes ne présentent pas de longueur, la mise en scène est efficace et réussie et le style, le rythme, l'habillage sonore et visuel sont efficaces.
On est pile-poil sur une production télévisuelle industrielle, une production de masse comme "Les Experts". Recette éprouvée où tout est calibré et sans mauvaise surprise. Quand on regarde un épisode, on sait que l'on part pour 40 minutes de rebondissements et un happy end. À défaut de surprendre, déranger ou décevoir, cela occupe, change les idées et distrait. On demande juste un petit supplément d'âme...

Verdict

À défaut d'originalité, "Person of interest" présente un excellent niveau de réussite, toutes les recettes des séries US sont intégrées et compilées avec succès. Une excellente série pour ceux qui en consomment peu. Mais sûrement, une série sans point distinctif pour les accrocs du genre.

Tout à fait correcte grâce à la multiplication des DVD : 6 pour 22 épisodes de 45 minutes. La compression ne souffre pas, la définition est correcte.

Excellent doublage en français qui améliore parfois le jeu d'un ou deux acteurs. Si la VO bénéficie d'une piste Dolby Digital 5.1 convaincante, la version française en 2.0 surround se fait naturellement plus présente sur les enceintes frontales.

Menus à base d'icônes pas toujours explicites. Le nom des épisodes n'est pas indiqué sur les menus.

Vue de la machine (VO sous-titrée) : un bonus orignal de 20 minutes qui montre le tournage du film en reprenant la vue informatique. Une interview où l'on se retrouve sur les différents stades de la réalisation d'un épisode.
3 minutes de bêtisier (VO sous-titrée) et enfin un commentaire audio sur l'épisode final ... malheureusement disponible sans sous-titrage complètent la section bonus.