La fine fleur de Brooklyn est de retour, et au meilleur de sa forme ! De l’amitié improbable tissée en prison entre Jake et un cannibale, à des sessions de yoga au bureau totalement déjantées, en passant par le pillage d’Halloween le plus mémorable de tous les temps – Il n’existe aucun autre endroit comparable au commissariat du Nine-Nine.
Dans un paysage télévisuel encombré de séries policières en tout genre avec tout son lot de testostérones à la pelle, on espérait pouvoir enfin rire de tout ça sans se poser beaucoup de question ! Et bien c’est chose faite avec « Brooklyn nine nine », une série quelque peu déjantée sur le quotidien d’un commissariat de Brooklyn, avec une palette impressionnante d’inspecteurs névrosés ou immatures, ambitieux ou suiveurs, déterminés ou passifs, tout ce qu’il faut pour assurer une centaine de gags à la minute.
Mais l’intelligence de cette série n’est pas de faire dans le burlesque à tous prix ! Au contraire, on rit beaucoup, mais la trame est suffisamment bien ciselée pour que l’on puisse se croire dans une véritable série policière, avec ces enquêtes précise, ses recherches de coupables et les doutes qui peuvent habiter les inspecteurs. Mais finalement, une fois l’enquête passée, les meneurs se révèlent de véritables compétiteurs et des adolescents attardés pour notre plus grand plaisir.
Ainsi Adam Samberg, que les amateurs du « Saturday Night Live » connaissent bien pour le voir officier de manière régulière. Dans la série il est Jake Peralta, un inspecteur au flair remarquable mais à l’immaturité incessante et pesante pour le capitaine. L’acteur s’amuse, et porte son personnage d’un « parlé » qui n’est pas sans rappeler Adam Sandler (Autre membre du Saturday Night Live) ou Jesse Eisenberg (Social Network). On rit beaucoup, surtout dans cette saison lorsqu’il se lie d'amitié en prison avec un cannibale par exemple, le tout avec une légèreté désarmante. Face à lui une ribambelle de seconds couteaux : Rosa Diaz (Stéphanie Béatriz) une policière agressive et amoureuse, Terry Jeffords (Terry Crews), un chef qui a pris conscience de sa vulnérabilité depuis qu’il est devenu père, Amy (Melissa furmero) sa principale rivale et enfin Charles (Joe Lo Truglio) le comparse fidèle mais régressif. Sans parler du capitaine Holt (Andre Braugher) qui n’est toujours pas disposé à se laisser marcher sur les pieds par un inspecteur un peu trop envahissant.
Toujours écrite avec beaucoup d’intelligence et de savoir-faire dans l’art de la vanne, cette cinquième saison, est certainement la meilleure de toutes, ce qui est assez rare au bout de cinq années. La série se regarde avec beaucoup de plaisir, et chose surprenante pour un programme de ce type. Le rythme y est soutenu, les histoires cohérentes et les intrigues jamais redondantes.
En conclusion, la Cinquième saison de « Brooklyn nine nine » confirme tout le bien que l’on pouvait en penser depuis ses débuts. On rit beaucoup, les personnages sont toujours aussi attachants et les clins d’œil aux grandes séries policières ou aux clichés hollywoodiens ont la peau tenace. Et même si les codes sont à nouveau chamboulés dans cette nouvelle saison pour mieux appuyer les déboires sentimentalo-professionnels de nos héros, cela ne se fait sans nous plaire.