Il était une fois dans l'Ouest

Titre Original
Once upon a time in the West
Genre
Pays
Usa (1969)
Date de sortie
jeudi 18 septembre 2003
Durée
159 Min
Réalisateur
Producteurs
Fulvio Morsella
Scénaristes
Dario Argento, Bernardo Bertolucci, Sergio Leone
Compositeur
Ennio Morricone
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires

Leone a réuni 150 volumes de documents et de photos au cours de ses recherches pour le film. Il a arpenté le Texas, l’Arizona et l’Utah et a longuement consulté les archives de l’American Railway, pour y étudier la construction du chemin de fer transcontinental.
Leone a acheté des échantillons de terre rouge de l’Utah et d’Arizona qu’il a fait expédier en Espagne afin que les scènes qu’il y tournait raccordent avec celles de la Sierra Nevada.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Anglais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de José Evrard
Editeur
Edition
Anthology edition
Label
Zone
2
Durée Film
159 min
Nb Dvd
2


« Le rythme du film devait rappeler le dernier souffle que tout être laisse échapper avant de mourir. Il était une fois dans l’ouest, du début à la fin, est une danse avec la mort. » Sergio Leone.



 

Synopsis

Responsable du chemin de fer, Morton doit s'approprier une ferme où se trouve un point d'eau afin de ravitailler les locomotives sur une nouvelle ligne. Pour cela, il fait assassiner le propriétaire de la ferme par Frank, un tueur a gages, puis il tente d'amadouer sa veuve. Mais bientôt arrive en ville un homme jouant de l'harmonica a la recherche de Frank pour le meurtre de son frère...


Critique subjective




Génése d’un succès

En 1967, malgré l'énorme succès rencontré avec la " trilogie des Dollars ", Sergio Leone commence à se lasser du western. Il veut abandonner l’Ouest pour s'attaquer à cet autre territoire sauvage de l'Amérique, celui de la guerre des gangs dans les années 20. Mais, en 1967, personne n'est intéressé par Il était une fois en Amérique, tout ce qu'on attend de Sergio Leone, ce sont d'autres westerns. A contrecœur, Leone reprend une dernière fois la route de l'Ouest, pour réaliser non pas un western de plus, mais bel et bien l'ultime western. Dans ce condensé de tout ce que la mort du Far West lui inspire, il rend un vibrant hommage au genre tout en lui donnant les derniers sacrements. "Il était une fois l'Ouest" deviendra la première pierre d'une nouvelle trilogie consacrée à une histoire de la violence dans l'Amérique du vingtième siècle.


Au cœur de la violence

Car c’est en effet de violence qu’il s’agit, meurtre de sang froid, d’enfants, viol, sadisme, être diminué par la maladie. Les gros plans chers à Sergio Leone essaient de fouiller l’ame et la motivation de ces créatures du far west Les yeux sont el miroir de l’âme pour Leone .Henry Fonda est arrivé sru le plateau  affublé d'une moustache, tes cheveux teints, et pire que tout, il portait des lentilles assombrissant la couleur de ses yeux, l'élément le plus important de l'anatomie d'un acteur pour un film de Sergio Leone. " Les yeux sont la partie la plus importante du visage. On peut tout lire dans les yeux : courage, menace, terreur, incertitude, mort. " Ou bien, comme a dit Henry Fonda : " C'était "l'innocence de mes yeux bleus" qu'il voulait. Sergio Leone m'avait engagé parce qu'il imaginait tes réactions du public quand Frank tue l'enfant : "Doux Jésus ! C'est Henry Fonda !" "


Archétype du western.

Les personnages de Leone n’en sont pas vraiment. Ils deviennent des symboles. Le pari était osé car il aurait pu sombrer dans la caricature. Claudia Cardinale joue la prostitué qui veut changer de vie, Bronson le vengeur impassible, Fonda le tueur sans merci , Jason Robards dans le rôle du bandit de grand chemin au grand coeur. Ainsi le personnage d'Harmonica, joué par Charles Bronson,  prend une dimension allégorique : il devient un personnage omniscient, toujours là au bon moment. D'ailleurs, dans la version originale du film en italien, il était fortement suggéré qu'Harmonica, qui se cache sous des identités de morts, est en fait mort lui aussi, et n'est revenu que pour se venger de Frank. D’ailleurs la première scène où il apparaît le fait se relever d’une fusillade qui aurait du le tuer.


Mais ?

Servi par un plateau d’acteurs exceptionnels une photographie exceptionnelle, le génie de la mise en scène de Sergio Leone, la bande-son obsédante d’Ennio Morricone atout du chef-d’œuvre et on peut penser sincèrement qu’il l’est. Mais, la mise en scène lente, le rythme imposé par les gros plans, par la mise en place des éléments dilue l’action et le scénario, le spectateur est peu à peu perdu dans l’immensité des plaines et par le coté brouillon du scénario. La relation entre Morton et le meurtre de la famille Mc Baine ne sert pas de pivot à la compréhension, les relations entre Fonda et Bronson ne sont pas des plus clairs et le synopsis laisse bien des zones d’ombre. Ce film est une danse avec les morts mais une danse lente, horripilante. Le western est souvent synonyme de rythme et de morceaux de bravoure, ici la bravoure est au ralenti. Autant le savoir avant d’aborder une œuvre qui a au moins le mérite de relancer le genre et sa manière de concevoir sa dramaturgie.




Un dernier mot

Le film de Leone est un hymne au western dont il représente la quintessence et la mise au tombeau…
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


La copie a été dépoussiéré, travaillé et remastérisée et cela se voit. La copie est presque parfaite, les couleurs sont resplendissantes et les arrières plans ne grouillent pas. Les gros plans sur les visages laissent voir toute la qualité du travail effectué. Quant à la compression, 159 mns de films, des pistes audio en veux-tu en voilà , 3 commentaires audio, on aurait pu craindre le pire. Eh bien non, elle est maîtrisée de bout en bout. Satisfecit général pour le travail effectué . Bravo.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
2.0


Nous serons moins enthousiastes que pour l’image. Pas moins de 21 langues de sous-titres et es sonores. Seul la piste anglaise a eu droit à un remixage sur 5 canaux. La scène frontale est dynamique et le caisson est inexistant , les surrounds ne s’activent que lors des passages musicaux. Et hélas, comme d’habitude, c’est surtout la musique minimaliste de Morricone qui profite de ce remixage et qui gagne en ampleur. Aucun effet à attendre de ce mixage anglais. La piste française est en 2.0 (en dual mono) et les voix sont mixés plus haut que la piste anglaise, les dialogues sont claires mais empiètent sur le mixage. Le dépoussiérage de cette piste sert tout de m^me les dialogues et est dans l’ensemble de bonne tenue.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
240 min
Boitier
Digipack


Menu et interactivité

Le menu est dans l’esprit du film, coup de feu, couleur sepia western et transition animé.


Packaging

Double DVD dans un digipack cartonné qui s’ouvre en 4 , le tout dans un carton luxueux et des tons western. Classe et tout simplement beau. Bravo.


Bonus


DVD 1:
• Les commentaires avec la participation des réalisateurs John Carpenter, John Milius et Alex Cox et surtout des historiens du cinéma Sir Christopher Frayling (auteur d’un livre sur Leone) et du Dr Sheldon Hall :

Carpenter et consorts ne font qu’intervenir brièvement dans ces commentaires audio, ce sont surtout les historiens du cinéma qui décortiquent analysent et délivrent des anecdotes sur ce qui se passe à l’écran. Mais le commentaire reste toujours passionnant justement à cause de cette foule d’anecdotes qui nourrissent ce commentaire.


DVD 2:
• Les documentaires avec les interviews inédites de Claudia Cardinale, Gabriele Ferzetti, Bernardo Bertolucci et Tonino Delli Colli (directeur photo) :

Trois parties à ce documentaire :

Un opéra de violence : (28’49) : les intervenants reviennent directement sur le film, la manière de travailler de Leone et Claudia Cardinale s’insurge sur les mensonges people de l’époque.


Le prix du péché : (19’41) Ce documentaire revient non pas sur le cout de l’opération mais al logistique de ce film : décor, costumes etc, etc….


Une affaire de mort : (18’15) : Eloge de Leone, ce documentaire est aussi et surtout un hommage à Morricone et à la manière dont Leone tournait avec la musique sur le plateau pour que le tout colle parfaitement, comme un opéra…


 
• "Le chemin de fer : La révolution de L'Ouest", les documents d'archives avec interviews de Sergio Leone et Henry Fonda : ((6’21)


Corruption, meurtre, arrivisme, voici une petite histoire de la conquete de l’ouest par le chemin de fer.

 



• Les lieux de tournage, hier et aujourd’hui : (4’41)


Dans la série avant après, une confrontation des lieux de tournage avec ce qu’ils sont devenus aujourd’hui



• La production et la galerie de photos : (5’16)



• La bande-annonce originale




• Les biographies des acteurs





Un dernier mot sur les bonus

Pléthorique et s’acharnant à tourner autour de l’œuvre de Leone, ces bonus sont un modèle de ce que l’on peut réunir sur une œuvre ne datant pas d’hier. A prendre en exemple.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage