Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Superbit
Label
Zone
2
Durée Film
98 min
Nb Dvd
1
Résumé
Franky (Benicio Del Toro) vient de voler un énorme diamant de 86 carats qu'il doit livrer à Avi (Dennis Farina), un mafieux new-yorkais. En chemin, il fait escale à Londres où il se laisse convaincre par Boris (Rade Serbedzija) de parier sur un combat de boxe clandestin. Il ignore, bien sûr, qu'il s'agit d'un coup monté avec Vinny (Robbie Gee) et Sol (Lennie James) afin de le délester de son magnifique caillou...
Pendant ce temps, Turkish (Jason Statham) et son ami de toujours, Tommy (Stephen Graham), font leurs premiers pas dans l'univers de la boxe. Ils commencent fort puisque leur poulain débute avec un match organisé par Brick Top (Alan Ford), un gros malfrat. Il n'y a qu'un seul problème : ceux qui l'ennuient finissent dans l'estomac de ses cochons...
Tout aurait dû se passer pour le mieux, mais Mickey (Brad Pitt) - le poulain de Turkish et Tommy - est un Gitan complètement fêlé à l'uppercut ravageur qui refuse de tomber comme prévu au quatrième round...
Ailleurs, ça se complique aussi. Avi débarque à Londres où il engage une légende de la gâchette, Tony (Vinnie Jones), pour retrouver son joyau. Succès assuré vu les méthodes...
Critique subjective
Sorti sur les écrans français en 2000, Snatch, mise en scène par le britannique Guy Ritchie, a réalisé en fin de carrière près de 600 000 entrées, soit pratiquement 6 fois plus que son premier film : Arnaques, crimes et botanique (1998). Outre un score honorable pour seulement son deuxième film (rare pour un anglo-saxon), Snatch récolte des critiques pour le moins surprenantes ! Mérite-t-il autant d’éloges ?
Une histoire entremêlée
Après un premier film relativement sérieux même si il est teinté d’une pointe d’humour, Guy Ritchie a voulu pousser la dérision de ses personnages encore un peu plus loin avec Snatch. Il le dit lui-même : « Avec Snatch, j’ai voulu poursuivre dans l’esprit de mon film précédent, Arnaques, crimes et botanique mais un allant plus loin dans le cynisme et l’humour. Contrairement à mon premier film où un groupe d’amis se trouvaient involontairement mêlé au monde de la drogue, confronté au crime et à la violence, les personnages de Snatch sont cet univers du crime, mais ils sont abordés avec une bonne dose de dérision et de folie. » Pour développer cette histoire, Guy Ritchie, réalisateur et scénariste sur Snatch, a conçu une trame pleine de personnages dont les chemins semblent se croiser de manière absolument aléatoire. En voyant cela, on pense tout de suite à l’organisation scénaristique propre à Quentin Tarantino que l’on peut observer dans Pulp Fiction (1994) par exemple. Le résultat est étonnant !
Une réalisation atypique
Le cinéaste anglais Guy Ritchie possède un grand talent pour extraire l’humeur des situations particulièrement violentes et des personnages incroyablement bizarres. Adepte de la coupe rapide et des agiles mouvements de caméra, Ritchie est capable d’utiliser tout un assortiment pour mettre en valeur son histoire. Cette fois encore, il semble avoir pris un malin plaisir à exploiter toutes les ressources techniques pour embellir son récit : flashbacks ; arrêt sur image ; split screen (division de l’écran en au moins deux parties) ; légendes ; ralentis ; gros plan rapide ; utilisation de multiples angles de vue... Même si cela n’a rien d’original, la plupart des choix sont judicieux et permettent de mettre en valeur l’histoire.
Un casting royal
Pour sa deuxième réalisation, Guy Ritchie retrouve pour Snatch quelques acteurs qu’il avait dirigé lors de son premier long métrage : Jason Flemyng, Vinnie Jones, Alan Ford et Jason Statham. Ce dernier doit une fière chandelle au réalisateur car c’est grâce à lui qu’il est devenu comédien (Guy Ritchie l’a découvert dans les rues de Londres alors qu’il était vendeur de bijoux !). Dans Snatch, deux acteurs émergent véritablement. Il s’agit du méconnu Alan Ford qui campe à merveille un mafioso de quartier et de l’excellent Brad Pitt qui enfile pour l’occasion la tunique et l’accent d’un gitan.
Verdict
Comédie criminelle loufoque, Snatch se veut résolument novateur dans son approche avec une réalisation clippée au service d’un scénario déstructuré (dans la veine de Pulp Fiction). En outre, les acteurs donnent l’impression de prendre beaucoup de plaisir à jouer des personnages hauts en couleur, et cela s’en ressent dans leurs interprétations !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
La première édition DVD de Snatch, parue voilà presque deux ans, possédait un encodage parfois défaillant avec des artefacts visibles sur les arrière-plans.
La question est donc de savoir si ce défaut est toujours présent ou s’il a été corrigé sur la version Superbit. Force est de constater que les progrès réalisés en la matière sont indéniables, l’utilisation de tout l’espace disponible sur le disque permet une meilleure compression par rapport à la précédente édition, cependant celle-ci n’est pas encore parfaite ! Certains arrière-plans montrent quelques petits signes de faiblesse (cf. début chapitre2), mais rien de bien méchant ! Autre point de désagrément, la présence de temps en temps de petits points blancs voire, dans de très rares occasions, de taches sur le master.
Après avoir passé en revue les imperfections, attardons-nous sur les points forts de cette image. Les couleurs tout d’abord. Elles sont parfaitement dans le ton voulu par le directeur de la photographie, c’est à dire un rendu argentique légèrement vert. Le contraste est par ailleurs des plus réussi avec des noirs profonds et des blancs éclatants ! On remarque également que les couleurs intermédiaires comme le jaune et l'orange sont magnifiquement retranscrites (cf. le feu à partir de la 61ème minute). Autre satisfaction, la définition. Déjà de bonne qualité sur l’ancienne version, elle est ici splendide. Les détails sont nombreux, ce qui permet d’observer avec précision les expressions du visage mais aussi d’améliorer la profondeur de champ.
Au final, bien que l’image du Superbit soit supérieure au niveau de la compression et de la définition à l’édition précédente, elle n’atteint pas la perfection ! On distingue notamment encore quelques légers fourmillements lors des scènes sombres. On regrette également qu’une restauration (ou un léger nettoyage) du master n’est pas été entreprise pour gommer les points blancs disgracieux. Cependant, ne nous alarmons pas, les défauts évoqués ci-dessus sont minimes et dans l’ensemble, l’image offerte sur le DVD est somptueuse avec des couleurs et une définition au top !
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Anglais
2.0
Français
5.1
Trois pistes sont proposées sur le DVD : la VF Dolby Digital 5.1, la VO Dolby Digital 2.0 et la VO DTS 5.1. Bien entendu, comme on pouvait s’y attendre, les trois pistes n’offrent pas la même qualité sonore. Par contre, le mixage est quasiment identique pour la VF 5.1 et la VO DTS. Celui-ci est réellement bluffant avec une localisation pointue et des effets gauche/droite ou avant/arrière impressionnants ! Les exemples ne manquent pas : sirène de police sur surround droite (cf. 6’27’’), tir de balle sur surround gauche (8’38’’), moteur de camion sur frontale gauche (63’27’’)... Des effets sonores artificiels détonants sont également utilisés lors des transitions ou lors de gros plans rapides. Comparons maintenant les trois pistes. Heureusement pour faciliter ce travail, l’éditeur a eu la bonne idée d’incorporer le changement de piste à la volée !
La VO DTS 5.1 mi-débit encodée à 754 kb/s. Autant le dire tout de suite, la VO DTS surpasse ces consoeurs haut la main ! Cette piste est un pur régal à différents niveaux. Tout d’abord, pour le langage. Les acteurs adoptent des accents (russe, gitan...) qu’il est difficile de retrouver avec tant d’assurance sur la piste française ! Ensuite concernant l’ampleur de la piste. Le DTS apporte un dynamisme accru face au Dolby Digital. La musique, par exemple, dispose d’une meilleure enveloppe sonore (cf. 15’50’’ et 48’42’’). Même chose du côté du canal LFE qui gronde avec plus d’autorité (18'30’’). Enfin, au niveau de la précision. Les effets sonores sont plus précis, on distingue notamment dans certaines séquences, et ce, malgré une information acoustique dense, des sons distincts (cf. 36’57’’ : balle qui ricoche sur les surrounds).
La VF Dolby Digital 5.1 encodée à 448 kb/s. La comparaison avec la piste DTS ne laisse place à aucune confusion possible, la VF DD 5.1 s’avère un cran au-dessous de sa rivale. Certes, les différences ne sont pas immenses mais elles existent bien ! Principalement au niveau de l’ampleur. L’ambiance sonore se trouve par conséquent moins bien retranscrite. Malgré ce manque de dynamisme, cette piste reste somme toute de très bonne qualité.
La VO 2.0 encodée à 192 kb/s. Amateurs de VO qui ne possèdent pas d’amplificateurs permettant la restitution du DTS, cette piste vous contentera sans nul doute ! Pourtant, il ne faut pas se le cacher, la VO 2.0 est largement inférieure aux deux autres pistes en terme de dynamisme, de localisation (surrounds) et de précision !
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Menus
Les menus fixes et muets s’avèrent peu accueillants !
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
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