Aventures en Birmanie

L'histoire

 

Durant la seconde guerre mondiale, l'armée américaine a été chassée de Birmanie par les Japonais. En Inde, le général Mountbatten rassemble ses forces pour ouvrir à nouveau cette route vitale vers la Chine.

 

L'histoire commence dans un camp militaire au nord-est de l'Inde. Un avion d'observation rapporte des informations sur la situation en Birmanie. Le colonel Carter de la 503e compagnie de parachutistes, décide de déclencher l'opération « rouge gorge » et confie la direction des opérations au capitaine Nelson (Errol Flynn).

 

L'objectif de la mission est de détruire une station radar, puis de fuir un utilisant une ancienne piste aérienne abandonnée. Pour cette mission, les soldats seront exceptionnellement accompagnés d'un correspondant de guerre, le journaliste Marc Williams (Henry Hull).

 

Après un parachutage sans encombre, et avoir caché leur parachute, les soldats se dirigent vers le radar. La progression à travers la jungle est difficile et ils doivent éviter les troupes ennemies sans attirer leur attention.

 

Arrivés au radar ils se débarrassent sans encombre des sentinelles et, après une attaque éclair, parviennent à détruire la station radar sans avoir perdu un seul homme. Malheureusement les explosions donnent l'alerte aux Japonais.

 

Pressés de quitter les lieux, les Américains parviennent à atteindre le terrain d'aviation sans encombre. Malheureusement les troupes japonaises arrivent au moment où les avions atterrissent et les troupes du capitaine Nelson sont forcées de fuir à travers la jungle.

 

Sans ration, ni équipement, la troupe se sépare en deux pour atteindre un second point de rendez-vous. Isolés dans une jungle hostile, à la merci des bêtes sauvages, des maladies et des Japonais, les soldats entament alors une longue marche semée d'embûches pour rejoindre leur base.

 

Autour du film

 

Réalisé par Raoul Walsh, « Objective Burma » et l'un des meilleurs rôles d’Errol Flynn. Au moment de la création de ce film, celui-ci n'a pas encore sa réputation de coureur de jupon et il dévoile ici pleinement ses grands talents d'acteur.

 

La grande réussite de ce film, vient du fait qu'il n'y a pratiquement aucun effet spécial (mis à part les explosions) et que tout le suspense du film se construit autour du jeu des acteurs et de la grande qualité de la réalisation.

 

Le capitaine Nelson n'est ni un héros, ni un super soldat, il est profondément humain et cherche avant tout à sauvegarder la vie de ses soldats. Errol Flynn est ici entouré de second rôle de très bonne qualité avec les acteurs William Prince, George Tobias ou Henry Hull.

 

Lors de sa sortie en Angleterre, le film fit véritablement scandale et ne put rester à l’affiche qu'une seule semaine. Les Anglais étaient particulièrement furieux contre le fait que la participation des troupes anglaises à la reconquête de la Birmanie a été totalement occultée dans le film au seul profit des Américains. Ce n'est qu'en 1952, et après l’ajout d'une notice explicative en début de film, que « Objective Burma » put à nouveau sortir en Angleterre.

 

En 1951, Raoul Walsh tourna un remake de son propre film, avec une transposition de l'histoire au Far-West, sous le titre de « Distant Drums » (Les Aventures du capitaine Wyatt). Dans ce remake, Gary Cooper doit détruire un fort occupé par les Indiens et revenir ensuite vers les lignes

américaines en traversant des contrées hostiles.

 

Critique subjective

 

Bien qu’il ne dispose pas d'une piste sonore française, on aurait tort de passer à côté de cet excellent film de guerre. Réalisé avec peu d'effets visuels, ce film parvient essentiellement à nous accrocher avec son suspense et ses excellents jeux d'acteur.

 

Source d'inspiration pour de nombreux autres films qui sont venus après lui, « Aventures en Birmanie » n'est pas un simple film de propagande, comme on aurait pu le penser en se basant sur sa date de sortie. C'est un film réfléchi et construit, qui cherche plutôt à nous faire ressentir les horreurs de la guerre qu’à nous les montrer.

 

Si vous pensiez qu’Errol Flynn, n’était capable que de se promener dans un tutu vert, un arc à la main, ne manquez pas ce film qui vous permettra de comprendre pourquoi cet acteur est devenu une légende du cinéma américain.

Pour un film qui va bientôt avoir 60 ans, « Aventures en Birmanie » bénéficie d'une remarquable qualité de l'image.

 

On verra bien, ici et là, quelques taches blanches ou quelques fourmillements dans l'image. Mais la majorité des plans du film ont été nettoyés de façon très efficace. À tel point que, même si le film est en noir et blanc, il nous propose un degré d'immersion assez poussé.

 

 

On notera en particulier la bonne qualité de l'image lors de la bataille finale sur la crête, alors que celle-ci se déroule dans l'obscurité et donc dans des conditions de tournage assez difficiles.

Ce DVD ne nous propose que deux pistes sonores en Dolby Digital 1.0 anglais et italien.

 

 

Il est regrettable que ce film n’ait pas fait l'objet d'un doublage en français. Il ne reste donc que la possibilité de le visionner en version originale avec des sous-titres.

 

 

Malgré un son monophonique, la piste originale anglaise est de très bonne qualité et ne comporte ni défaut, ni effet de souffle. Les voix sont parfaitement compréhensibles, même si la dynamique est assez faible.

 

 

Il est à noter que, si vous avez quelques notions d’anglais, la qualité de la diction des acteurs de cette époque permet de suivre assez facilement la version originale, ce qui est rarement le cas dans les productions actuelles.

 

 

La musique du film, écrite par Franz Waxman, est assez discrète tout en soulignant parfaitement le suspense généré par l’histoire.

Les menus de ce DVD sont extrêmement simples, mais l'éditeur, Warner France, nous propose deux suppléments intéressants en plus de la classique bande-annonce.

 

Court-métrage : « The Rear Gunner » - noir et blanc, 1943, par Ray Enright

 

Ce film de propagande américain, met en scène l’histoire de Pee-Wee Williams, un fermier un peu simplet mais bon tireur, qui deviendra mitrailleur de queue sur un bombardier.

 

Très américain, ce film veut nous montrer que n'importe qui est capable de devenir un héros dans la grande armée américaine.

 

Court-métrage : « The Tanks are Coming » - couleurs, 1941, par Reeves Eason

 

Voilà la preuve que l'armée ne lésinait pas sur les moyens pour ses films de propagande, car ce film a été tourné en couleurs, un procédé très coûteux à cette époque.

 

Nous y retrouvons un chauffeur de taxi qui s'engage volontairement dans l'armée. D'origine italienne, celui-ci aura beaucoup de mal à se discipliner et à se débarrasser de son joli taxi jaune.

 

Un long et difficile entraînement permettra tout de même à ses supérieurs de lui inculquer un tout petit peu de discipline. Et l'histoire se terminera bien avec, un joli défilé de tank sur un commentaire à la gloire de l'armée américaine.

 

Critique subjective

 

Ces deux films de propagande sont particulièrement intéressants, car ils permettent de percevoir les moyens mis en oeuvre par les États-Unis pour recruter le plus d'hommes possible pendant la seconde guerre mondiale.

 

Ce sont également des films que l’on a rarement l’occasion de voir en dehors de certains musées sur la seconde guerre mondiale.