Spider-Man 2

Genre
Pays
USA (2004)
Date de sortie
vendredi 14 janvier 2005
Durée
130 Min
Réalisateur
Producteurs
Avi Arad, Laura Ziskin
Scénaristes
Alvin Sargent
Compositeur
Danny Elfman
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Doté d'un budget énorme (près de 200 millions de dollars, soit le record - officiel - de Titanic) Spider-man a amassé 373 millions de dollars sur le sol américain auxquels on peut ajouter les 410 millions du restes du monde. Spider-man 3 est dors et déjà annoncé.
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Oui
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
130 min
Nb Dvd
2


L'histoire

Peter Parker a désormais accepté son statut de Spider-man. Dès que le besoin s'en fait sentir, il enfile son costume et combat le crime. Mais cette double vie de super-héros ne va pas sans affecter celle de Peter Parker. Il perd son travail, rate ses études, perd de vue ses amis, et se fait peu à peu oublier de Marie-Jane Watson. L'apparition d'un nouvel ennemi, le docteur Octopus, scientifique sortit transformé d'une expérience ratée, devrait occuper son esprit mais ne va cependant pas l'empêcher de traverser une importante crise d'identité.

 

Critique subjective

1987. Sam Raimi, petit génie de l'horreur, donne une suite à son déjà mythique Evil Dead. Une suite ? Mais si c'est une suite, pourquoi Bruce Campbell n'est pas perdu au fin fond des bois attaqué par un démon comme la fin du premier opus le laissait entrevoir ? Pourquoi revient-il comme un imbécile vers la même cabane perdue ? Passe le même pont vétuste ? Pourquoi réécoute-t-il la même bande et laisse le scientifique scander à nouveau la formule réveillant les démons ? D'ailleurs, ils ont été réveillés dans Evil Dead, ils devraient être toujours là... bizarre. Et puis, peu à peu, on s'est rendu compte que Evil Dead 2 est un titre on ne peut plus trompeur. En effet, ce n'est pas une suite que Raimi a mis en scène, mais un remake. En fait, plus qu'un remake, c'est une relecture complète du film. Le schéma est purement identique : arrivé dans la cabane, invocation des monstres, les personnages sont tour à tour possédés, Ash les combats en s'en prenant plein la tronche durant une heure et demi et le film se termine avec une fausse fin. Raimi change cependant la donne. Cette fois il joue la carte de l'humour et fait de Evil Dead non plus un film d'épouvante mais un Tex Avery live. Il en profite même pour ajouter divers éléments scénaristiques absents du film original.

2004, on prend les mêmes, et on recommence. Après le succès mondial proprement gigantesque de Spider-man, Sam Raimi est devenu un réalisateur en vue. Il est réputé, il est talentueux, il a prouvé ce qu'il savait faire, il connaît et apprécie le personnage de Spider-man et reçoit donc naturellement la confiance des exécutifs pour Spider-man 2. Il le fera comme il l'entend. A nouveau, il définit les grandes lignes de l'histoire avant de confier l'écriture du script à un scénariste (ici Alvin Sargent). Une nouvelle fois, et pour la seconde suite de sa carrière, Raimi recopie de nombreux passages du premier volet (dans une mesure moindre, tout de même). On retrouve ainsi de nombreux éléments du premier film.

Le générique, tout d'abord, dont les 30 premières secondes sont quasi-identiques (le 2 du titre mettra même un certain temps à se montrer pour ajouter à l'impression qu'on s'est trompé de bobine), le premier plan, ensuite, est, ici encore, un travelling arrière qui part de l'image de fin du générique, puis d'un fondu enchaîné avec un détail du décor pour finir par le montrer dans son intégralité. La première scène ressemble elle aussi au début de Spider-man. Même si l'objet de la séquence est différent (une livraison de pizza contre un bus à rattraper dans le numéro 1) les deux scènes montrent un Peter Parker courir après quelque chose et finir, assez pathétiquement, par se faire humilier. Un peu plus loin dans le film, tout comme dans Spider-man 1, Peter sort les poubelles et tombe sur sa voisine, Mary-Jane. La scène se termine avec une discussion similaire.

Ensuite, le méchant. Une nouvelle fois, Peter sympathise et noue une amitié avec celui qui deviendra son ennemi. Une fois encore, le méchant est le résultat d'un homme ambitieux dont une expérience décisive tourne mal, une nouvelle fois le méchant en question est contrôlé par une chose qui le fait agir contre sa volonté (la folie de Norman Osbourne dans Spider-man, les tentacules reliées au cortex qui prennent le contrôle de Octopus dans Spider-man 2). La première attaque de Octopus lui donne l'occasion de s'en prendre à tante May, tout comme le Bouffon vert dans Spider-man. Scène suivante : Peter va se rendre à une réception où il prend des photos et va tomber nez à nez avec Marie-Jane et découvrir qu'elle a un nouveau petit ami, une copie conforme de celle de Spider-man 1 où il découvre la relation Harry/Mary-Jane. Plus loin, on retrouve une scène de maison en feu, puis Mary-Jane à nouveau kidnappée par le méchant et Spider-man devant à nouveau sauver les occupants d'un transport en commun (ici un train au lieu d'un téléphérique).

Les redites sont donc nombreuses, mais ainsi, Raimi donne à Spider-man 2 un aspect très atypique, à cent lieux de l'équation habituelle : suite = bigger, faster and louder. Il n'y a pas plus d'action dans Spider-man 2 par rapport à son prédécesseur, il y en a en fait à peu près autant. Elle est, cela dit, bien plus inventive. On notera, outre les superbes plans de Spider-man slalomant entre les immeubles (à l'image de celui de fin du premier, en mieux) plusieurs références à la saga Evil Dead (la plus évidente étant le réveil de Doc Ock).

Une nouvelle fois, et de manière encore plus nette, c'est plus Peter Parker qui préoccupe Sam Raimi que Spider-man. Tout de même, un film de super-héros, consacré à l'un des plus populaires d'entre eux, doté d'un budget de 200 millions de dollars et qui abandonne carrément ce dernier en l'occultant du film durant plus d'une demi-heure, c'est très fort. Durant cette demi-heure, ce n'est que Peter Parker qui occupera l'intrigue et l'écran, exit Spider-man. Même Doc Ock passe momentanément à la trappe. Raimi épouse le point de vue de son personnage, il abandonne Spider-man alors nous devons l'abandonner nous aussi. Osé et payant. Peter Parker prend une épaisseur qu'il n'avait pas encore et devient d'autant plus crédible. Il en va d'ailleurs de même pour les autres personnages, de tante May à Mary-Jane et Doc Ock en passant par Harry Osbourne. Harry Osbourne, d'ailleurs, qui passait presque pour un side-kick gênant dans Spider-man devient ici tout autre chose.

L'histoire de Peter Parker commence à se dessiner plus précisément, au point tel que le premier opus ressemble plus à une longue introduction qu'autre chose. Raimi a, selon ses propres dires, construit son histoire en trilogie, d'ailleurs c'est plutôt à la mode. Peu à peu, au fil du second épisode, le film (dans son ensemble, les trois épisodes) se construit, et une chose commence à apparaître comme évidente. Spider-man selon Sam Raimi, c'est l'histoire d'un homme qui s'assume, une histoire d'amour, une histoire de famille, mais aussi, Spider-man c'est l'histoire de l'affrontement de deux frères ennemis, Peter Parker et Harry Osbourne. Dès le générique, le ton semble donné, les acteurs apparaissent tour à tour, passage musical héroïque pour Tobey Maguire, soudain, passage plus sombre pour James Franco (affublé, pour que ce soit plus clair, d'un portrait où il tire une tronche d'enterrement). Le reste du film et la fin ne viennent que renforcer ce sentiment, Spider-man 3 donnera l'occasion pour ces deux amis d'enfance de s'affronter. Maintenant que le masque est tombé, le duel prend une tout autre dimension. On a presque l'impression que la trilogie Spider-man de Sam Raimi est faite pour finir comme ça. Cela dit, Sam Raimi a évoqué récemment la possibilité que Harry pardonne à Peter Parker, maintenant qu'il sait que son père était le bouffon vert, et combatte à ses côtés. Faire cela serait une énorme erreur, ce serait passer à côté d'une vraie histoire, et faire d'un personnage excellent (Harry Osbourne, pourtant bien plus transparent dans le premier opus) un Robin de bas étage. Espérons qu'il choisira la première solution, plus évidente et moins surprenante il est vrai, mais infiniment meilleure.

Pour ce nouvel opus Raimi a donc choisi de privilégier une fois de plus ses personnages. Les acteurs sont donc au premier plan et ça se ressent. Chacun est impliqué dans son rôle et les effets spéciaux sont véritablement secondaires... pas mal pour un film qui pèse 200 millions de dollars ! Tobey Maguire interprète un Peter Parker différent du comics mais reste tout à fait convainquant. Alfred Molina est un Octopus idéal, et James Franco, quand à lui, donne une toute nouvelle ampleur au personnage de Harry.

L'histoire elle-même prend une toute autre ampleur. La mythologie Spider-man s'étoffe en introduisant de nouveaux méchants en devenir : le petit ami de Mary-Jane qui deviendra le loup-garou, le professeur de Peter qui deviendra l'homme lézard et enfin bien sur Harry qui prendra la relève de son père sur le planeur du bouffon vert. Mais la plus grande force de Spider-man 2 est de faire d'un blockbuster d'été à 200 millions de dollars un véritable film d'un auteur qui a sa sensibilité propre. Des scènes surprenantes (la nouvelle vie de Peter Parker, la fin, le plan final...), des partis-pris audacieux et des dizaines d'excellentes idées en tout genres font de Spider-man 2 le meilleur film de super-héros et Le film de l'année 2004, rien que ça.

 

En conclusion

Spider-man est la preuve qu'un film peut à la fois être sous la houlette d'un grand studio, doté d'un budget énorme (et des contraintes qui vont avec) et être pourtant du vrai cinéma. Captivant, spectaculaire, intimiste... en un mot, brillant.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Le DVD du premier Spider-man était quelque peu décevant sur le point de l'image en grande partie à cause d'un grain bien trop présent. Comme bon nombre des défauts de son prédécesseur, Spider-man 2 corrige le tir. L'image est donc excellente, offrant des couleurs éclatantes ainsi qu'une superbe définition. Toutefois, quelques défauts de compression sont parfois visibles dans certains grands plans d'ensemble ou ponctuellement comme par exemple dans la scène de l'ascenseur ou de nombreux défauts sont visibles sur le haut de l'image. A noter que si Spider-man était un film au format 1.85 sa suite est en 2.35. Raimi a d'ailleurs su parfaitement profiter de ce format propice au spectacle sans pour autant perdre quoi que ce soit en ce qui concerne les scènes dramatiques. Quelques petits défauts vraiment mineurs cela dit pour une image qui reste exemplaire.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Encore une fois, les pistes sonores de Spider-man 2 se situent à un niveau bien supérieur de celles du premier volet. Même si le film n'a pas vraiment plus d'action en terme de durée, celle-ci est bien plus soutenue, et force est de constater que Doc Ock est à lui seul un extraordinaire vecteur d'effets sonores en tous genres. Les autres effets ne sont pas en reste, très présents quelque soit le type de scène à l'écran, mais là où le film explose vraiment, et c'est bien logique, c'est lors des scènes d'action. La scène du train est à ce titre anthologique, les effets fusent de toutes parts, toujours de manière logique, jamais gratuite. Un mot enfin sur la musique qui profite elle aussi d'une spatialisation excellente. Quand au caisson de basse, ce n'est pas pendant Spider-man 2 qu'il effectuera sa pause.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
180 min
Boitier
Amaray


Au niveau des bonus, Spider-man avait grandement déçu. Beaucoup de promo, des reportages peu intéressants, peu d'images du tournage... hors de question pour le studio de refaire la même erreur. Les éditions DVD se multiplient et ont évoluées en 2 ans. Maintenant, c'est bien simple, le premier navet venu à droit à son édition 2 DVD. Et il n'a même pas besoin d'être un carton au box-office pour cela. Columbia nous rectifie tout cela avec un DVD ultra-soigné.

DVD 1 : le film

- Commentaire audio de Sam Raimi, Tobey Maguire, Avi Arad et Grant Curtis : tout comme celui du premier, ce commentaire audio est des plus passionnants. Sam Raimi nous conte énormément d'anecdotes, Tobey Maguire donne souvent dans l'humour, Avi Arad et Grant Curtis, quand à eux, sont plus généralistes.

- Commentaire audio de John Dykstra : un commentaire très technique et qui pourra paraître vite ennuyeux à moins d'être passionné par les sfx, dans quel cas ce commentaire, excellent de ce point de vue, vous est destiné.

- Les 6ème sens de l'araignée : passionnantes, ces petites vignettes nous causent tour à tour de la bd, du film, de tout ce qui le touche de près ou de loin... elles s'enchaînent ainsi à un rythme très soutenu, n'empêchant pas de suivre le film quand elles ne sont pas présentes.

- Documentaires Internet : quatre documentaires très courts : les costumes, le comics con, J. Jonah Jameson, Mary-Jane et Peter Parker. Ils ne servent pas à grand chose, les infos étant reprises (en mieux) dans le doc du second DVD. Ils ne sont pertinents que pour les acheteurs de l'édition simple du film.

- Bêtisier : amusant bêtisier de près de 8 minutes.

- Bandes-annonces : une poignée de bandes-annonces dont celles de Spider-man 2 et de Hellboy. On remarque avec regrets l'absence des spots-tv.

- Clip musical Train "Ordinary" : clip musical d'une chanson tirée du film

 

 DVD 2 : les bonus :

- L'incroyable making-of : particulièrement bien nommé, ce très long documentaire revient sur toutes les étapes de la production du film. De ses prémisses à sa réalisation proprement dite en passant par le montage et la sortie mondiale, c'est un véritable journal de bord qu'il nous est donné de voir. Passionnant de bout en bout (il dure plus de deux heures). Chaque étapes importantes sont disséquées (cascades, costumes, montages...) à l'aide de nombreux interviews et images du tournage. Le tout se suit presque comme un film.

- Un héros en pleine crise : reportage revenant sur Peter Parker et sa situation dans film, en proie aux questionnements et aux doutes, comme les autres du DVD, il est un bon complément au making-of

- Ock-umentaire - huit bras pour vous servir : ce documentaire concerne doc-ock, son apparence dans le film et sa création dans le comics.

- Les femmes de Spider-man : ce documentaire revient sur les femmes de la vie de Peter-Parker, leur rôle dans le film et/ou le comic.

- Entrez dans la toile : étude multi-angles (autre) de la scènes finale Spider-man vs Doc Ock.

- Clichés de Peter Parker : sous ce nom se cache en réalité une galerie de dessins bien fournie

- Making-of du jeu vidéo : bien promotionnel, ce reportage n'a pas grand intérêt, si ce n'est de faire connaître le jeu à un public d'acheteur potentiel

- Bande-annonce du jeu vidéo : pour que l'on ait vraiment bien compris, le jeu vidéo Spider-man 2 édité par Activision est disponible !!

 
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage