La Mort Dans La Peau

Synopsis.

Depuis deux ans, l'ex-agent / tueur à gages de la CIA Jason Bourne et sa compagne Marie ont réussi à tromper leurs poursuivants au prix d'une vigilance sans faille. Ce paisible village de Goa aurait dû être leur dernier refuge. Vain espoir. Deux ans plus tôt, Jason avait juré de se venger de quiconque le relancerait. Il tiendra parole...

Critique subjective.

L'histoire.

L'histoire, un chouilla complexe au début, toujours sur fonds de relents de guerre froide (vilains russes, va) tient en haleine pendant les 2 tiers du film et se finit un peu  facilement laissant place aux états d'âme de Bourne en pleine crise d'identité suite à la perte de sa mémoire. Des flash back remontent toujours des bas fonds de la mémoire de Bourne qui cherche à savoir qui il est, d'où il vient et pourquoi cette mystérieuse société, TreadStone, le poursuit inlassablement.

Dans cet épisode, Bourne aura à affaire à une redoutable adversaire en la personne de Joan Allen, chef d'une CIA minée par des guerres intestines tournant autour de Bourne. Ajoutez à cela un redoutable tueur à gage russe (genre terminator) aux ordres d'un politicien-homme d'affaire russe véreux à souhait et vous avez là, tous les ingrédients d'un bon film.

Une bonne intrigue, une mega poursuite et une mega bagarre !

Au risque de se montrer synthétique, réasliser un épisode de la trilogie de Robert Ludlum impose d'intégrer les 3 éléments ci dessus. En effet "La Mort dans la Peau"  ressemble à s'y méprendre au premier épisode "La Mémoire dans la Peau" de ce point de vue. Comprendre donc que si vous avez aimé l'histoire et le style du volume 1, vous aimerez forcément le volume 2. Et avoir vu le 1 vous fera apprécier encore plus le 2. Est ce clair ? Sans le 1 vous ne saisirez pas forcément certains clins d'oeil comme le fait que Jason Bourne adore toujours autant lire une carte, un plan d'immeuble  avant de se lancer dans une poursuite en voiture ou à pieds.

Dans les aventures de Jason Bourne, nous sommes à l'opposé de James Bond, ses naiades et ses décors touristiques. Ici de Berlin ou Moscou vous ne verrez que les vraies rues et leurs ignobles immeubles gris sous un ciel gris (oubliez le cliché de la Place Rouge), tout comme on avait pu voir un vrai Paris (sans la tour Eiffel ! ) dans l'épisode précédent.

Un réalisme impressionant.

La force de ce films est principalement axée sur le réalisme. Point de démesure, pas de cascades de fou-furieux ou d'effets spéciaux, que du vrai !  Les combats de Kali, un art martial assez peu connu mais rudement efficace, sont d'une violence et d'une dureté assez rare, le tout étant accentué par une captation caméra à l'épaule capable de filer une crise d'épilepsie aux sujets sensibles. Limite, Bourne serait un type ordinaire, d'ailleurs c'est un anti-héros par excellence avec sa bouille de chérubin, capable toutefois de se transformer en une machine à tuer inplacable. Mais après tout c'est normal, c'est ce qu'on lui a appris à faire.

 Conclusion.

Un trés bon thriller d'espionnage qui mise sur le réalisme de l'action (aucun gadget à la Bond, aucune espionne top-model aux seins silliconés) et une réalisation hyper dynamique basée sur un scénario complexe sans aucun temps mort. Aussi bon que le premier épisode, même si l'effet de surprise lié à l'ambiance de "La Mémoire dans le peau" a disparu. Berlin et Moscou, vu comme le Paris  du premier opus, c'est à dire sans les clichés touristiques habituels.

 

Froide et réaliste.

En tournant à Berlin et Moscou  au mois d'octobre il fallait pas s'attendre à voir de jolis ciels bleus...Et c'est effectivement le cas, la photographie du film a un rendu trés froid, trés terne avec une pallette de couleur réduite rendant trés bien la grisaille, le froid  et la dureté de  ces 2 villes si gaies... ;) Pour Goa en Inde, c'est tout l'inverse, les couleurs sont chaudes et saturées avec des jaunes brulés permettant de faire ressortir la chaleur du pays. On notera  un grain assez prononcé mais voulu et lié en partie à la réalisation trés trés dynamique qui fait que l'image reste rarement fixe. Un joli résultat bien maitrisé qui renforce bien l'ambiance du film.

Le DTS, ce coup ci sera pour le Collector.

Eh oui dans le 1er épisode, la version standard se voyait doter d'une piste VF DTS, qui disparaissait d'ailleurs dans la version collector... Ici les choses semblent vouloir rentrer dans l'ordre, que du DD5.1, laissant la possibilité d'une DTS pour une seconde édition marketing collector ;).

Donc au programme 2 pistes DD 5.1 VO et VF identiques en qualité. Comme d'habitude le mixage français est plus frontal et un peu sorti de l'action alors que le mix anglais lui se fond bien dans l'ensemble. On ne retrouve pas un aussi joli morceau de démo DTS qu'était l'intro de 'La mémoire dans la peau' avec le bâteau grinçant par une terrible nuit d'orage en pleine mer, mais l'ensemble est d'une trés bonne tenue avec un morceau de bravoure pour vos surrounds lors l'haletante poursuite en voiture dans Moscou (85m:89m). La bande son de John Powell est toujours envoutante et colle à merveille à l'action.

Menus : Animés, sonorisés et trés design. Pratiques, rapides et fonctionnels.
Bonus : De la quantité et un intêret de moyen à bien dans l'ensemble, mais au moins il y a de la matière et du boulot derriere.

Commentaire audio (VOST) du réalisateur Paul Greengrass.

Scènes coupées (7:13 VOST - AVID) : Il est marqué scénes explosivers dans le menu... ben c'est tout le contraire ou alors il faut bien chercher l'explosion... Bref, coupées et pas pour rien. ;)

Le casting (5:28 -VOST) : Grosse excuse pour entendre réalisateur, producteur, acteurs s'autocongratuler et dire de chacun qu'il est le meilleur et qu'on pouvait pas trouver mieux. Tout ceci entrecoupé de scènes de tournages, films et interviews bien sur.

Rester réaliste  (5:00 - VOST ) :  Itou, que ci dessus, mélange de tournage, extraits et interviews pour insister sur le réalisme donné au film (ici c'est pas James bond). On y voit comment le réalisateur a tout fait pour que l'on soit dans l'action par sa façon de filmer.

Faire exploser les choses (4:02 - VOST)  : Reportage assez intéressant sur la scène de l'explosion réelle de la maison à Berlin et du réglage des cascades.

En route avec Jason Bourne ( 4:53 - VOST) : Retour sur les différents lieux de tournage (apres Paris et les alpes italiennes pour le 1er opus) à Berlin, Moscou et Goa. On y voit la quasi impossibilité de filmer à Goa tant les gens regardaient de suite la caméra ;) Le froid de Berlin et Moscou pour les acteurs aussi est évoqué.

Entrainement au combat (4:23 - VOST) : Ou plutôt apprentissage de la chorégraphie de combat par Matt Damon et l'autre acteur pour la scène de combat au Kali entre les 2 supers agents de Treadstone. Chorégraphie réglée au petit oignons par un spécialiste. On y apprend que les acteurs ont assuré les cascades pour plus de réalisme.

Camera Crash (6:04 - VOST) : Gros plan sur les moyens mis en oeuvre pour régler la course poursuite dans Moscou. On y apprend qu'il y avait 200 véhicules qui roulaient à 75 km/h à gérer et toutes les astuces réglées par les cascadeurs.

Camera Go-Mobile ( 6:51 - VOST) : La Go-mobile est une sorte de voiture-fusée sur laquelle on peut y atteler par le capot ou les ailes la voiture du héros ou des méchants pour les poursuites. Comme cela les acteurs ne prennent pas de risques et de toute façon c'est le travail des cascadeurs. Avant les voitures (pour les scènes de route plus ou moins agités) étaient placées sur une remorque. Mais avec une remorque la vitesse maximum était de 55 km/h, pas génial au final pour les courses poursuites endiablées. Avec la Go-Mobile on atteint facilement 100 Km/h et une théorique ... 220 Km/h sur circuit...! En plus avec sa structure particulière elle permet des anlges de vision pour la cmaéra inédit, permettant au spectateur de rentrer encore plus dans l'action. La folle poursuite dans Moscou donne un bon aperçu des possibilités de cette machine.

Anatonomie d'une scène (4:48 - VOST) : Making of de la scène ou Matt Damon assure lui même la cascade du saut d'un pont pour attérir sur une péniche.

Composer avec John Powell ( 4:49 - VOST) : Type de reportage désormais classique, on voit le compositeur de la BO du film au travail avec un orchestre philarmonique, régler au détail prés chaque note de sa composition. On retrouve bien la patte de John Powell dans ce deuxième opus, une musique minimaliste mais envoutante et pas mal basée sur les percussions.

Bandes annonces  DVD (5:40 - VOST) : Van Helsing, Pitch Black Edition Speciale, Les Chroniques de Riddick et La mémoire dans la peau Edition spéciale.

Crédits et goodies PC : crédits pour la réalisation du DVD et goodies à installer sur son PC.

Conclusion :  Film comme DVD tout est d'un trés bon niveau, les amateurs du premier épisode ne seront pas décus ! Ce thriller d'espionnage de part son réalisme et le côté anti-héros de Jason Bourne a un style vu nulle part, et c'est ce qui fait son charme et son efficacité. Beaucoup de bonus en plus pour prolonger le plaisir du film.