Shaolin Temple

Titre Original
Siu lam ji ou Le temple de Shaolin
Pays
Hong Kong (2005)
Date de sortie
jeudi 9 juin 2005
Durée
120 Min
Réalisateur
Scénaristes
Ni Kuang, Chang Cheh
Compositeur
Chen Yung-Yu
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Chorégraphies : Hsieh Hsing, Chen Hsin-I
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Cantonais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
120 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Après l'assassinat de son père et de ses amis par les Mandchous, un jeune homme, Fong Sai Yuk, demande refuge aux moines du temple Shaolin. Parallèlement, un groupe de soldats dont le régiment a été décimé par l'armée de l'empereur arrive dans ce lieu sacré du bouddhisme et des arts martiaux. Ils s'entraîneront patiemment pour préparer leur vengeance. Mais des traîtres se sont infiltrés...

Critique subjective :

Après Wild Side Video qui a sorti Trio magnifique (1966), Frères de sang (1973), 2 Héros (1974), Le retour de l’hirondelle d’or (1968) La rage du Tigre (1971, critique cinéma) ou encore La Trilogie du sabreur manchot de Chang Cheh en version restaurée par les bons soins de Celestial Pictures, c’est au tour de l’éditeur CTV de proposer une sélection de plusieurs films de la Shaw Brothers. CTV nous propose de découvrir Shaolin Temple (1976) qui sort en même temps que Vengeance (1970) de Chang Cheh , Intimate Confessions of a Chinese Courtesan de Chu Yuan ou The Super Inframan de Hua Shan.

Chang Cheh conserve une grande importance dans le cinéma HK et mondiale car il est le père de deux genres essentiels du cinéma d'arts martiaux ; le Wu Xia Pian (film de sabre) nouvelle manière (dont Tigre et dragon est un avatar) et le kung-Fu Pian (film d’arts martiaux) de Shaolin (réactualisé plus tard par Jet Li).  Shaolin Temple relève donc de ce deuxième genre qui décrit un la destruction historique du temple de Shaolin mais avec quelques fantaisies de la part de Chang Cheh.  Parmi celle-ci on, la mort de Hung Hsi-Kuang est particulièrement fantaisiste puisque le vrai Hung Hsi-Kuang a survécu à cette attaque du temple. On note aussi la présente du personnage de Fang Shi-yu (selon Christophe Champclaux on compte une trentaine de film portant sur ce personnage emblématique) qui est interprété par Alexander Fu Sheng. La supposée vieille none en méditation devant le mur serait sa mère et demande à David Chiang et Ti Lung de veiller sur lui tandis qu’il s’apprête à fuir le temple.

Alexander Fu Sheng (Les 8 Diagrammes de Wu-Lang, 1983 de Liu Chia-liang) partageait l’affiche avec l'authentique champion de kung-fu, Chen Kuan-Tai (Le justicier de Shanghai) dans 2 Héros (1974). Dans ce film Alexander Fu Sheng interprétait déjà, Fang Shi-yu qui livrait Hung Hsi-kuan (interprété cette fois par Chen Kuan-Tai) à l’ennemi avant de se rendre compte de son erreur, faisant ainsi preuve d’une grande légèreté. Le personnage avait déjà cette espèce de légèreté et de fantaisie que l’on retrouve dans Shaolin Temple et dans tous les films de la tétralogie Shaolin.

C’est sous l’influence de son chorégraphe Liu Chia-liang (La 36ème Chambre de Shaolin, 1978), que 2 Héros devient le premier film de Chang Cheh consacré à des figures légendaires de Shaolin. Heroes Two, (2 Héros) ouvre la "tétralogie Shaolin" que Chang Cheh réalise en 1974 et qui compte également Men From The Monastery, Shaolin Martial Arts et Five Shaolin Masters. Le Shaolin kung-fu, puise ses racines dans la tradition de la boxe cantonaise, spécialité des chorégraphes Liu Chia-liang et Tang Chia. Shaolin Temple clos un cycle où l’on découvre un Chang Cheh diminué sur le plan créatif. Le scénario bancal auquel il faut rajouter de nombreuses fantaisies historiques pas forcément heureuses et les chorégraphies parfois très moyennes sans la présence du chorégraphe de l’excellence, Liu Chia-lang conduisent à un film qui marque une phase du déclin dans le cinéma de Chang Cheh. Les chorégraphies qui ont été confiées à Hsieh Hsing et Chen Hsin-I manquent de surprise et le grand affrontement final est assez brouillon ce à quoi Chang Cheh ne nous a pas habitué.

Shaolin temple c’est la fin d’un cycle et le film souffre de la comparaison avec les premiers films sur Shaolin plus fidèles à la vérité historique : Heroes Two (Fang Shiyu xing Hong Xiguan, 1974) et Men from the monastery (Shao Lin zi di, 1974). Le film pose un problème d’ordre historique car les archéologues arrivent à retrouver des traces d’un incendie vieux de 2500 ans mais pas de trois siècles. Toute l’histoire de Shaolin (celle qui est relatée dans les films de Chang Cheh) se situe au 18 ème siècle, une histoire très obscure dont il ne reste pas de traces. Cela implique que l’on ignore ce qui est vrai car tout repose sur de la tradition orale dont toutes les histoires ont été fixée à la fin 19 ème siècle. De plus, Chang Cheh mélange deux époques, des personnages d’époques différentes se croisent et deux traditions se rencontrent. Ce qui peut s’avérer intéressant pour une intrigue, crée dans Shaolin Temple un peu plus de confusion dans un scénario déjà mal équilibré.

Le film s’ouvre sur la grande cour du temple où s’entraîne plusieurs dizaines de moines Shaolin qui exécutent les mêmes mouvements avec la rigueur d’une ballet et une discipline toute martiale. Cette scènes d’ouverture très belle sera à mettre en balance avec d’autres passages beaucoup moins réussis mais on trouve quelques beaux moments dans Shaolin Temple comme quand Fang Shi-yu (Kuan-Chun Chi) s’entraîne et exécute toutes les figures du Kung-Fu Shaolin dans un sous-sol dont les murs sont recouvert de bas –reliefs figurant les animaux totem qui donne leur nom aux différents styles. Le moment où le vieux moine qui s’occupe du feu en cuisine fend une bûche de pin en deux avec une facilité déconcertante alors que sa main semble déformée par l’arthrite reflète parfaitement la dimension martiale du moine Shaolin.

Verdict :

Shaolin Temple marque la fin du cycle sur le Kung Fu Shaolin entamé par Chang Cheh sous l’influence de son chorégraphe Liu Chia-liang (La 36ème Chambre de Shaolin, 1978). On découvre un film où se retrouve de nombreux acteurs favoris de Chang Cheh mais privés du talent de chorégraphe de Liu Chia-liang ce qui conduit à un film alternant des scènes où Chang Cheh parvient à filmer de beaux moments qui ne nécessitent pas de chorégraphie poussée tandis que les grands affrontements comme la bataille finale souffrent d’une chorégraphie brouillon. Mais cela n’arrêtera probablement pas les fans.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

Comme pour Vengeance cette édition CTV est proposée avec un master restauré par Celestial Pictures. Le master est propre mais sur certains passages on retrouve de nombreuses petites taches blanches et parfois des lignes verticales sombres légères. Bien que ce master qui semble avoir souffert soit un peu moins beau que celui de Vengance, l’image est cependant assez belle. Le contraste est parfait avec des noirs profonds et une photo assez lumineuse. Les couleurs ressortent bien. La compression est très bonne et la définition au rendez-vous ce qui est heureux.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Cantonais
2.0

Pour cette édition aussi le film est proposé avec sa piste audio d’origine soit sous la forme d’une piste audio Dolby Digital 2.0 mono (192 Kbps) avec le sous-titrage imposé qui peut s’écouter en stéréo ou réparti sur les différents canaux en mode 5.1. La piste est un peu plus frontale que la piste de Vengeance mais reste honorable.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
24 min
Boitier
Digipack


Bonus

- Interview de Christophe Champclaux, spécialiste du cinéma asiatique (20 mn 06)
Un très bon document sur le film et plus largement une bonne introduction à l’histoire tumultueuse de l’école de Shaolin.
- Bande-annonce originale (3 mn 41)
- Nouvelle bande-annonce à base d’images restaurées (54 sec)
- Collection Shaw Brothers
- Chapitrage

Menus
Menus simples et travaillés graphiquement comme les DVD de la collection Shaw Brothers chez Wild Side avec un style un peu différent. Les DVD des deux collections pourront voisiner sans problème. Le sous–titrage français est imposé.

Packaging
La collection se présente avec un packaging très cohérent et homogène et sous forme de coffret digipack.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Collection Shaw Brothers