Le Film
Critique de José Evrard
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
98 min
Nb Dvd
2
Synopsis
Paris. Depuis plusieurs mois, un gang de braqueurs opère en toute impunité avec une rare violence.Le directeur de la PJ, Robert Mancini a été parfaitement clair avec ses deux lieutenants les plus directs, Léo Vrinks, patron de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention), et Denis Klein, patron de la BRB (Brigade de répression du banditisme) : celui qui fera tomber ce gang le remplacera à son poste de grand " patron " du 36, quai des Orfèvres.
Critique Subjective
Réalisme.
Nous en reviendrons pas sur la biographie complète d’Olivier Marchal. Il a été policier pendant dix ans avant d’écrire des scénarios pour la série Tv Commissaire Moulin, puis de devenir acteur dans des séries policières comme Quai n°1. En 1999, il s’attaque à la réalisation avec un court métrage,
Un bon flic puis en 2002, il récidive avec
Gangsters, déjà critiqué par votre serviteur à l’époque de sa sortie en DVD et qui était loin d’être une réussite mais qui explorait déjà les problèmes et els ambiguïtés liés à la vie policière.
Heat
Le film revendique une double paternité. La première, et la plus évidente, est celle du film de Michael Mann, Heat, avec son duel hors normes entre Robert De Niro et Al Pacino, deux acteurs majeurs du cinéma Hollywoodien. Marchal fait donc appel à 2 acteurs « majeurs » du cinéma français , Depardieu et Auteuil, deux trognes aptes à faire vivre les personnages de Léo Vrinks, patron de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention) pour Auteil, et Denis Klein, patron de la BRB (Brigade de répression du banditisme) pour Depardieu.
L’Affaire Loiseau
La deuxième paternité de cette œuvre est l’affaire Loiseau. Dan les années 80, une affaire secoue le Quai des Orfèvres, celle du « Gang des Ripoux », plusieurs policiers de la brigade d’élite s’étant livré à des trucs pas clairs. Lors d’une bavure, la fameuse fusillade de la rue du Dr Blanche ,Jean Vrindts est tué et son nom apparaît sur le liste des ripoux qui circulent alors. S’engage un combat entre l’administration qui cherche à faire tomber des têtes et les policiers qui accusent cette même administration d’essayer de cacher l’ampleur des choses en accusant des morts tout en camouflant
la vérité. Dominique Loiseau apparaît sur cette liste, il est condamné à douze de prisons en 1990, 3 ans après il est gracié. Il est surtout le seul à avoir été condamné. Dominique Loiseau a été chauffeur régie sur le tournage de 36, et a collaboré au scénario.
36, travail d’orfèvre
Nous ne ferons pas un comparatif fastidieux entre l’œuvre de Mann et de Marchal, je n’en vois pas l’intérêt. Ici, le réalisateur essaie de nous montrer les rouages de l’institution policière tout en doublant ce regard âpre et violent sur les réalités de la « bavure » policière d’un grand duel entre deux acteurs, deux conceptions de la police. Auteil est surprenant car il est violent, taciturne, charismatique et surtout parfaitement crédible. De pardieu lui nous montre un flic poivrot, ne respectant aucune règle mais sait nous faire partager aussi le vernis que ce personnage est capable de se doter pour arriver à ses fins, Directeur de la Pj. De plus, le film manipule parfaitement le spectateur qui est tendu, révolté devant le traitement subi par Vrinks, double parfait de ce qui est réellement arrivé à Loiseau. Enfin , le film vaut aussi pour un petit rappel des faits, les « Flics » comme on les appelle sans respect, sont des gens ordinaires placés dans des situtations extraordinaires et ils affrontent au quotidien des gens violents, dangereux à la perversité sans limites. A ne pas oublier lorsqu’on les juge un peu durement.
Un dernier mot
Magnifiquement tourné, avec des scènes d’action et d’intervention réaliste et violente, 36 quai des Orfèvres est un film abouti qui a su renouveler un genre éteint et épuisé, la lutte fratricide entre policiers.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Le label THX est un gage de qualité. Et il est normal que cette édition soit aux normes puisque l’image bénéficie d’un rendu assez exceptionnel tant dans ses choix de couleur que dans la définition de l’image et sa gestion des contrastes. Attention, image de référence.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Dolby Digital 5.1 d’un coté, DTS plein débit de l’autre. Avantage est donné à la piste DTS tout simplement car el débit d’information est plus élevé, ce qui est quasi mathématique, ce qui est mathématique. Au-delà du jeu de mots, la piste DTS a une meilleur gestion des basses, la scène frontale est remarquable et els surrounds sont utilisées à bon escient. Il y a pourtant quelques détails qui fâchent : l’ambiance du film est souvent gâchée par une musique qui n’adoucit pas les moeurs et qui ne collent pas vraiment à l’action, ensuite, les dialogues ne sont pas toujours parfaitement audibles selon les personnages.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
125 min
Boitier
Digipack
Packaging
Un beau coffret en carton fort et granuleux enfermant deux fin digipacks dans la même matière. Simple mais classieux.
Menu
Le film et la section bonus ont subi le même traitement. Menu simple mais en 5.1. La aussi, simple mais classieux.
Bonus
Commentaire audio d’Olivier Marchal : Il y a un mot qui domine cette édition collector, c’est le mot sincérité. Marchal nous livre ses réflexions d’ancien flic et on s’aperçoit à quel point certaines scènes sont réalistes car tirées de souvenirs, de vécu.
Qui veut la peau d’Olivier Marchal ? (79 mns) : La préparation d’un film est une période qui conditionne le tournage. Dans le cas de 36 Quai des orfèvres, elle a été ramenée de 6 à 3 mois. Malgré une intense pression, Olivier Marchal a accepté d’être filmé pendant cette période. François-Régis Jeanne a tout filmé et suivi pas à pas le réalisateur. C’est un bonus unique de grande qualité, un véritable making of âpre et violent loin de la langue de bois habituel où éclate la pression et els engueulades d’un Olivier Marchal que l’on voit littéralement habité par son projet.
Carnets de tournage (41’41) : Ce bonus est précédé d’une petite information qui dit ceci : Les images que vous allez découvrir ne constituent en aucun cas un making of. Volées sur le plateau par la scripte, Rachel Corlet,elles n'ont jamais été conçues comme un supplément DVD.A la demande d'Olivier Marchai, Rachel a accepté de nous faire partager son montage « maison »,destiné aux seuls membres de l'équipe.Tiré d'une simple VHS, techniquement approximatif, cet album souvenir constitue à nos yeux un document exceptionnel d'intimité et d'humour sur le tournage de 36. Ce documentaire commence par la superbe cérémonie d’enterrement. Authentique et très intéressant, ce documentaire montre un autre aspect de cette producitn, l’aspect humain et relationnel du cinéma qu’on oublie trop souvent au sein du système.
Les dossiers de 36 :
Making of (27’57) : Vrai making of à l’américaine, promotionnel et tout, ce bonus est la facette commerciale et propre des deux précédent bonus. C’était culotté de nous montrer tout ça.Bravo.
Promo Réel (6’00) : Longue bande annonce de promo du film.
Projet d’affiche
Annexes :
Le choix des armes (13’07) : avec un armurier de métier, Marchal et ses acteurs choisissent les armes adaptées à chaque scène. De plus, ils s’en font expliquer el fonctionnement afin d’être le plus réaliste possible.
Essai costumes (13’40) : Essais des costumes , des maquillages et du look général des protagonistes. Ce docu montre un soin extrême du détail.
Un dernier mot sur les bonus
Je suis toujours très critique et sceptique vis-à-vis des bonus souvent gratuits et formatés des éditions DVD. Mais là , je dois avouer humblement que 36 Quai des orfèvres marque une nouvelle référence de bonus passionnants. Exemple à suivre absolument.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage