24 h : le concept
A DVDcritiques, nous connaissons bien la série 24 h. Pour la saison 1, nous avions travaillé en étroite collaboration avec Alain Carrazé, grand spécialiste des séries, et nous avions décortiqué le concept en 24 news. Carrazé écrivait d’ailleurs à l’époque dans nos colonnes : « L'heure est marquée, inexorablement, implacablement, tout du long des inhumaines 24 heures que doit vivre Jack Bauer. Dès le pilote, tout les stratagèmes cinématographiques sont utilisés pour mettre en image le « gimmick» principal : images fractionnées par moments en écran multiples, montrant la concordance d'actions différentes mais se déroulant au même moment, absence d'ellipse narrative mais utilisation permanente de l'espace lieu pour dynamiser la narration afin d'éviter les moments faibles, et surtout cette fameuse horloge qui égrène les secondes, inexorablement. Tic, tic, tic... elle ne s'arrêtera qu'à la dernière image du dernier épisode où, d'ailleurs (indice...), elle sera enfin silencieuse. » A la fin de la deuxième saison, Jack Bauer et son équipe ont réussi à contrecarrer une attaque terroriste nucléaire sur Los Angeles. Mais dans le feu de l’action, le Président Palmer est entré en contact avec une toxine potentiellement mortelle lors d’une conférence de presse.
LE pitch de la saison 2
Dans la troisième saison, qui se déroule 3 ans plus tard, Jack revient travailler à la cellule antiterroriste en tant que Director of Field Operations, des opérations sur le terrain, après une période de plusieurs mois passés en infiltration dans l’organisation de Ramon Salazar, un gros trafiquant mexicain. Jack retrouve Tony Almeida, désormais Directeur de la cellule et sa femme et bras droit Michelle Dessler. Le jeune Chase Edmunds, grand admirateur des exploits de Jack, est son nouveau coéquipier. Mais il est aussi très proche de Kim, la fille de Jack, ce qui ne facilite pas ses relations avec ce dernier. Au début de cette saison, la campagne présidentielle commence, et un débat est organisé entre David Palmer et son principal adversaire. Mais l’état de santé du président est plus qu’incertain. Pendant le débat, des terroristes menacent de répandre un virus extrêmement mortel dans Los Angeles si leur chef, Ramon Salazar, n’est pas libéré immédiatement. Jack sait qu’il est le seul homme qui peut déjouer ce complot, mais depuis qu’il est revenu, il n’est plus le même homme…
Et donc ?
Le gros, l’énorme, le terrible problème de cette saison 3 est qu’elle a l’air de tirer les mêmes ficelles que les deux précédentes : une taupe dans la cellule anti-terroriste, un traître dans l’entourage du président, une intrigue artificiellement créée autour de Kim Bauer et un Jack Bauer jouant encore les fugitifs en mission secrète (seul le président est au courant) Jack Bauer repart pour cette troisième saison avec un handicap certain (comme dans la première où il devait obéir aux méchants sous peine de voir sa femme et sa fille tuées ; comme dans la deuxième saison où il agit seul car il a été viré) et dans la troisième il est accro à la drogue qu’il a pris pour assurer sa couverture. Sans compter sur le retour d’une ennemie intemporelle et improbable. Messieurs les scénariste, on appelle tout ceci de la paresse intellectuelle ….ou de l’épuisement d’idées.
Et même si on prend encore beaucoup de plaisir à regarder les enchaînements d’épisodes, on ne peut que trouver le concept un peu épuisé et on regrette alors cette tension insoutenable qui nous faisait enchaîner les épisodes avec délice lors de la
première saison qui était sans doute une des meilleures toutes séries confondues en terme de stress,d e tension, de qualités à la fois scénaristique et filmographique.
Un dernier mot
Le concept 24 chrono était-il fait pour survivre à une seule saison ?
LA saison 3 est une bonne série mais on est bien loin de l’intensité dramatique de la première saison.