Aliens of the Deep

L’histoire

James Cameron embarque dans une expédition scientifique ayant pour objet de sonder les grands fonds marins, un univers qui pourrait être proche de celui d’autres planètes.

Critique subjective

Si James Cameron n’a pas réalisé de long-métrage de fiction depuis 1997 (année de sortie de Titanic), le réalisateur n’est pas pour autant resté chez lui à siroter des cocktails au bord de sa piscine. Loin d’être inactif, Cameron s’est pris de passion pour le documentaire sous-marin et a signé Bismarck (2002), Les fantômes du Titanic (2003) et enfin Aliens of the deep (2005), le titre qui nous occupe en ces lignes.

Aliens of the deep part du postulat d’astrobiologie (étude de la vie extraterrestre) qui veut que le fond des océans pourrait s’apparenter à l’environnement d’autres planètes et les créatures des profondeurs ressembler aux êtres éventuellement présents sur ces astres inexplorés. Il n’est guère étonnant que la théorie ait retenu l’attention de celui qui réalisa Abyss, un film de science-fiction ayant pour théâtre le monde des profondeurs. Ici, le documentaire nous montre que la vie peut exister malgré une absence totale de lumière, une pression considérable et des températures extrêmes (en quelques centimètres, on passe du froid glacial aux cheminées abyssales crachant de l’eau à près de quatre cent degrés). Dans cet écosystème privé du rayonnement solaire, on rencontre des créatures extraordinaires (poissons monstrueux, méduses éthérées, énormes calmars, ...) parfaitement adaptées à l’hostilité de leur milieu naturel. Méthodique, le métrage ne s’écarte jamais de la ligne narrative qu’il s’est fixé et démontre l’étonnante similarité entre découverte des grands fonds et exploration spatiale.

Désireux de saisir tous les détails de l’expédition scientifique, James Cameron n’omet pas l’aventure humaine ni le défi technologique que constitue cette entreprise. Aventure humaine car les scientifiques ne sont pas là pour faire de la figuration (on découvre quelles sont leurs aspirations et comment ils parviennent à conjuguer vie professionnelle et privée) et que les difficultés ne sont jamais passées sous silence (problème de système de mise à l’eau, pannes angoissantes lorsque l’on est loin sous la surface, délicat travail de recueil et de conservation des échantillons). Défi technologique aussi car filmer à des milliers de mètres de profondeur représente une sacrée gageure. Avec talent, Cameron parvient à composer de très bonnes images malgré des conditions de tournage extrêmes. N’oubliant pas de nous faire découvrir l’intérieur des véhicules d’exploration, le réalisateur nous donne surtout à voir de splendides images des fonds marins, un spectacle fantasmagorique à la fois hypnotique et apaisant.

Verdict

Didactique et réussi, Aliens of the deep démontre que notre planète est loin d’avoir livré tous ses secrets.

Une qualité d’image optimale. Le rendu est parfaitement contrasté, la compression jamais apparente et les couleurs, bleutées pour la plupart, idéalement saturées. Cette excellente qualité visuelle nous ferait presque oublier à quel point il a du être ardu d’obtenir des images de si bonne tenue à des milliers de mètres sous la surface de l’eau.

Des pistes Dolby Digital 5.1 du plus bel effet. En version originale comme en version française (doublages plutôt bons), l’ensemble est précis, dynamique et bien spatialisé. Le spectateur se retrouve complètement immergé dans le métrage, au coeur de l’action.

 

Bandes annonces (10 minutes).