The Terminator (Ultimate Edition)

« I’ll be back »
The Terminator (Arnold Schwartzenegger)

L’histoire

Nous sommes au milieu des années 80 dans un ghetto d’une grande ville américaine. Alors que la nuit est déjà bien avancée et que les petits loubards terrorisent les environs, un phénomène mystérieux se produit et, suite à un déchaînement de foudre en boule, un homme nu apparaît. Après avoir observé les environs, il se dirige vers les voyous et démontre une force stupéfiante alors qu’un coup de couteau ne semble rien lui faire : c’est le Terminator (Arnold Schwartzenegger).

De l’autre côté de la ville, un autre homme apparaît de même façon mystérieuse. C’est Rees (Michael Biehn), moins alerte que le Terminator, il vient, comme ce dernier, du futur mais son rôle est d’empêcher le robot de mener à terme sa mission : tuer Sarah Connor (Linda Hamilton)…

Un monument du cinéma

« Terminator » est l’un de ces films cultes sur lequel tout a déjà été dit. C’est ce film qui impose le nom de James Cameron comme l’un des plus brillants réalisateurs de la fin de XXème siècle, une renommé qui lui permettra de présenter ensuite les célèbres « Abysse » ou « Titanic ». Après une première apparition remarquée dans Conan, « Terminator » est également l’occasion pour l’acteur d’origine autrichienne Arnold Schwartzenegger de construire une renommée qui le suivra tout au long de sa carrière d’acteur et même politique puisqu’on le surnomme maintenant « Gouvernator » en référence à ce film. 

Lorsque James Cameron a l’idée du scénario de « Terminator », en 1982, il est sans doute loin de se douter qu’il est en train de mettre en place un univers qui donnera naissance à trois longs métrages, à une attraction chez Disney et à de multiples produits dérivés. Comme « La guerre des étoiles » de Georges Lucas qui marquait également le début d’une grande saga, « Terminator » n’a pas bénéficié d’un très gros budget, mais c’est la vision de son réalisateur, l’ingéniosité des techniciens et le talent des acteurs qui a permis à ce film de devenir un véritable monument du cinéma

Mais attendez là : il est déjà sorti ce DVD !

Eh oui, après des sorties en cassette VHS, le premier DVD de Terminator est sorti au tout début de la démocratisation du support en Europe, à la fin de l’année 1998. Malheureusement, cette première édition faisait pâle figure par rapport aux capacités du DVD, avec ses pistes en MPEG 2.0 Mono. C’est pourquoi l’éditeur nous a proposé, en février 2001 une nouvelle version baptisée « Special Edition » qui s’accompagnait (dans sa version double DVD) d’une quantité appréciable de suppléments dont la première version était totalement dépourvue.

Aujourd’hui, la MGM nous propose donc une troisième version « Ultimate » de ce film. Etant donné qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle version, mais simplement d’une ‘amélioration’ de l’image et du son, ainsi que de nouveaux suppléments, vous pourrez lire des détails sur ce qu’apporte cette édition dans les sections suivantes.

A la question que vous vous posez tous : « Faut-il acheter cette nouvelle édition ? », la réponse est toutefois simple. Si vous possédez déjà la « Special Edition » de 2001, les apports sont minimes et ne justifient vraiment pas l’investissement. En revanche, si vous possédez la toute première version DVD ou aucun DVD de ce film, foncez sur ce produit qui est totalement indispensable dans toute DVDthèque. « Terminator » reste un film remarquable que l’on prendra facilement plaisir à revoir plusieurs fois.

L’un des éléments essentiels mis en avant par cette nouvelle édition est le nouveau transfert d’image ‘haute définition’. Pour DVDcritiques.com j’ai donc consciencieusement comparé la précédente « Special Edition » avec cette « Ultimate Edition ». Force est de constater qu’il y a effectivement un net progrès dans la stabilité de l’image, ce qui se remarque dés le fameux lion du générique MGM. Il tremble légèrement dans la « Special Edition » alors qu’il est parfaitement stable dans cette nouvelle version. Au niveau des couleurs on remarque aussi une légère amélioration de la saturation, mais cela semble plus subjectif et moins flagrant que la stabilité accrue de l’image. La définition de l’édition précédente était déjà assez bonne et il n’y a pas trop de gain à ce niveau là, enfin, il subsiste les mêmes tâches (assez rares quand même) que dans la version précédente. C’est ainsi que l’on note exactement les même tâches noires dans le halo du lampadaire à la fin de la scène où Rees arrive à notre époque dans les deux versions, preuve que la source est exactement la même.

La limite de définition du DVD ne nous permet pas de vérifier un gain effectif à ce niveau et ce ‘nouveau transfert’ sera sans doute plus intéressant avec les futurs supports haute définition. Pour le moment, le gain en termes de qualité d’image est assez négligeable et ne justifie en rien l’achat de cette nouvelle édition si vous possédez déjà la « Special Edition ».

Alors que la version précédente intégrait uniquement des pistes en Dolby Digital 5.1, cette nouvelle édition nous propose également deux nouvelles pistes en DTS 5.1 à mi-débit (en anglais et en français). Cassons tout de suite le suspens : le DTS est ici un pur argument markéting ! Aucun miracle supplémentaire n’a été effectué sur une piste sonore à l’origine monophonique assez évidente. Il n’y a guère que dans la scène de la boite de nuit, quand le Terminator vient tuer Sarah Connor qui attend la police, qu’on peut constater une très légère différence entre les pistes DTS et Dolby Digital et encore faut-il bien la chercher.

Il y a, en revanche, un monde entre la version anglaise et la version française. Dans certaines scènes du film (apparition de Rees, dans le commissariat…), on remarque la disparition complète des dialogues d’arrière plans dans cette version, ce qui donne une atmosphère un peu ‘ouaté’ et irréelle à l’ensemble. Il vaut donc mieux basculer dans une des versions anglaises pour profiter pleinement de l’ambiance du film, même si la spatialisation n’est pas à la hauteur des productions plus récentes.

Comme dans la version DVD « Special Edition » précédente, cette « Ultimate Edition » comporte deux disques : un pour le film et un pour les suppléments. Les deux DVD disposent de nouveaux menus qui mettent davantage en avant le Terminator sous sa forme robotique que sous sa forme humaine.

Le DVD des suppléments est divisé en plusieurs sections et comporte quelques nouveautés :

Documentaires

Cette première section reprend les deux documentaires déjà présents dans la version précédente : ‘Une rétrospective’ et ‘D’autres Voix’ et y ajoute deux nouveaux documentaires : ‘Force irrépressible : l’héritage de Terminator’ et ‘Terminator : en route vers la réalité’. Voyons cela en détail :

Terminator : une rétrospective (VOST – 4/3 – 16 minutes)
Ce documentaire constitue le making of du film. On y retrouve de nombreux extraits de films et des interviews de James Cameron et d’Arnold Schwarzenegger. Ce dernier, passionné par son personnage, nous donne de nombreux détails sur la façon dont il s’est imprégné de la personnalité de ce robot tueur.

D’autres Voix (VOST – 4/3 – 59 minutes)
Cette section contient en fait quatre documents : « Le commencement », « Une pause dans l’action », « Effets spéciaux et musique » et « La sortie ». Durant ces documentaires, de nombreux intervenants sur le film nous racontent leurs impressions, des anecdotes sur le tournage et donnent d’autres informations sur le film. Ces quatre vidéos couvrent le tournage du film de sa conception à sa sortie en salle. L’ensemble est intéressant et donne des informations passionnantes sur la façon dont le réalisateur et les acteurs souhaitaient que leur film soit perçu par le public.

Une force irrésistible (VOST -  16/9 – 9 minutes)
James Cameron et d’autres réalisateurs de films de science fiction reviennent sur l’impact de ‘Terminator’ sur tous les films qui l’ont suivi et même sur l’ensemble du genre.

Terminator : en route vers la réalité (VOST – 16/9 – 11 minutes)
James Cameron, d’autres réalisateurs et des chercheurs du MIT reviennent sur les énormes progrès de la robotique depuis la sortie du film et sur la façon dont notre technologie se rapproche irrémédiablement du monde futur tel que le réalisateur l’avait imaginé. A travers le témoignage d’écrivains, de chercheurs et des images des drones aériens militaires, les réalisateurs de ce documentaire parviennent vraiment à nous faire peur ! A ce titre, « Terminator » devient une sorte de référence qu’il faudra sans doute garder à l’esprit pour savoir jusqu’où ne pas aller trop loin dans le développement de l’intelligence artificielle.

Scènes terminées (commentaire de James Cameron) (VOST)
Nous retrouvons ici des plans et des scènes tirées du scénario qui ont été filmés puis coupés au montage pour diverses raisons. Ces sept scènes peuvent être vues avec ou sans le commentaire de James Cameron. Au cours de ces différentes scènes, on en découvre davantage sur la personnalité du commissaire de police, sur la façon dont Rees souffre de découvrir le monde tel qu’il était avant sa destruction par les machines et surtout de découvrir une courte scène qui fait très bien le lien avec le second film. La nouveauté sur ce DVD est de pouvoir bénéficier des commentaires du réalisateur qui explique pourquoi il n’a pas inclus ces scènes dans le film.

Bande-Annonce et Spots Publicitaires TV
Cette section comporte la bande annonce du film, une accroche publicitaire, une bande annonce internationale et deux spots TV.

Galerie de Photos
Comme dans l’édition précédente, nous retrouvons ici une galerie de photos très complète comportant des dizaines de photos du tournage, des effets spéciaux et des dessins préliminaires du film.

Ebauche de scénario (VO)
Dans cette section nous découvrons les trois principales versions du scénario du film : l’adaptation originale de James Cameron en 1982, la 4^ème ébauche de scénario de 1983 et le scénario original de 1984. Tous ces scénarios sont en anglais et à lire sur écran.

Livret Collector.
Ce livret de 8 pages ne nous a pas été fourni par l’éditeur, mais vu qu’il comporte le même nombre de pages que dans la version précédente, je suppose qu’il aura également le même contenu : une explication en deux langues sur la création du film, quelques photos et le chapitrage.